DOI Heft:
Nr. 20 (16 Juin 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0105
78
L'ART ORNEMENTAL.
EXPLICATION DES PLANCHES
Plateau en majolique, du milieu du XV0 siècle.
se replient sur eux-mêmes; il en est d'autres qui sont en forme d'écran.
On distingue par la décoration plusieurs sortes d'éventails. La décoration
des uns est dite ornement par confusion, d'autres portent des ornements par
rayonnement. Une troisième espèce, enfin, comporte une décoration géné-
rale qui embrasse la totalité de la surface de l'objet. L'éventail que nous
reproduisons, qui est un véritable bijou du xvuf siècle, appartient à ce
dernier genre. Il fait partie de la collection de M"10 Victoria Brambilla
Manzoni.
On sait que les plus grands artistes ont peint des éventails et n'ont pas cru
Nous avons parlé, avec quelques détails, des majoliques d'Urbino dans
nos numéros 12 et 14. Les admirables produits de ce centre céramique
mériteraient tous qu'on en fit une étude particulière. Mais ce journal ne
comporte pas d'aussi longs dévelop- déroger en appliquant leur talent à
pements. .-gïy l'ornementation de ce petit meuble
Rappelons seulement que Guido ||| ^«oy^itf^^^^^^SSy^, Wa&p****, féminin. Vers le milieu du xviu* siècle,
Fontana et Orazio, son fils, qui colla- ' t6^vwllv'j^li^s^^ & on comptait à Paris cent cinquante
tous les deux ornés, comme le nôtre, ^ ^ ^^^0;a^'^^^^C°S ° ^^m£ "
'■■v, nicii'-k i'.ii remonte à \,' plus haute ,; .....;■■ ",v,La Bibliothèque de Paris con-
duite, à peu de chose près, comme ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ " *~~r^^~ ^et^^^^^^^^^^^ deux almanachs pour les années i65o
notre chaise à porteurs. Nous n'avons t^^^^^^:^^gl^^k^£^:- '^^^^^^^SgÊÊÊ^ et 1 *557, un autre almanach pour
aucune figure de ce véhicule, mais .--cTiuiT- "^'.'^ "SzSSsSKKr \bbz \ une Histoire de Tobie, où on
Suétone nous en a laissé plusieurs voit un lit et une cheminée de l'é-
descriptions. Nous savons que celui Chaise a porteurs poque; deux beaux motifs d'écran :
qui l'occupait était assis et non couché « cuir ilvec °rnements cn bois sculPt<i- (mn« siècle. le premier représente le Passage de
comme dans la lectica. Cette chaise la mer Rouge, et le second la Défaite
était ordinairement couverte et servait plus particulièrement aux femmes,
ce qui lui faisait donner, parfois, le nom de sella muliebris. Indépendam-
ment des chaises portées par deux hommes, il y avait, dans l'antiquité,
des chaises organisées pour être portées par deux ânes ou deux chevaux.
Le musée de Cluny possède deux belles chaises à porteurs Louis XV et
Louis XVI, en bois sculpté et doré avec panneaux peints. Celle que nous
reproduisons date du xvm" siècle; elle est en cuir avec ornements en bois
sculpté. Ce beau meuble fait partie de la collection du marquis Gian Gia-
como Trivulzio.
Éventail italien.
L'éventail est une sorte d'écran portatif avec lequel on s'évente; il est
en papier ou en étoffe, en bois, en nacre, en ivoire ou en toute autre
espèce de matière. Il est des éventails plissés ou à lamelles complètes qui
de l'armée de Sennacherib ; un autre écran du même genre représente
le Triomphe de David. Nous y trouvons aussi une suite de vingt petits
encadrements rectangulaires renfermant des cartouches de différentes
formes avec sujets et paysages au milieu. Enfin une scène de danse.
Le graveur du cartouche de Toro que nous reproduisons est Charles-
Nicolas Cochin qui, indépendamment d'une quantité considérable de pièces
ornementales, grava Rébecca et la Rencontre de Jacob et d'Esaït, d'après
Lemoine; Jacob et Laban, d'après Rectout; les peintures du dôme des Inva-
lides et divers sujets de Coypel, de Lafosse, de Jouvenet, de Parrocel, etc.
Charles-Nicolas Cochin eut un fils qui fut élève de Rectout, devint garde
des dessins du cabinet de Louis XV et membre de l'Académie de peinture.
Son œuvre se compose de i,5oo pièces au moins. On y remarque la Mort
d'Hippolyte, d'après Detroy, Seije ports de France, les Batailles de la Chine.
Il enrichit de vignettes une foule d'éditions de luxe, donna l'esquisse du
tombeau du maréchal de Saxe, exécuté par Pigalle, et de celui du Dauphin,
L'ART ORNEMENTAL.
EXPLICATION DES PLANCHES
Plateau en majolique, du milieu du XV0 siècle.
se replient sur eux-mêmes; il en est d'autres qui sont en forme d'écran.
On distingue par la décoration plusieurs sortes d'éventails. La décoration
des uns est dite ornement par confusion, d'autres portent des ornements par
rayonnement. Une troisième espèce, enfin, comporte une décoration géné-
rale qui embrasse la totalité de la surface de l'objet. L'éventail que nous
reproduisons, qui est un véritable bijou du xvuf siècle, appartient à ce
dernier genre. Il fait partie de la collection de M"10 Victoria Brambilla
Manzoni.
On sait que les plus grands artistes ont peint des éventails et n'ont pas cru
Nous avons parlé, avec quelques détails, des majoliques d'Urbino dans
nos numéros 12 et 14. Les admirables produits de ce centre céramique
mériteraient tous qu'on en fit une étude particulière. Mais ce journal ne
comporte pas d'aussi longs dévelop- déroger en appliquant leur talent à
pements. .-gïy l'ornementation de ce petit meuble
Rappelons seulement que Guido ||| ^«oy^itf^^^^^^SSy^, Wa&p****, féminin. Vers le milieu du xviu* siècle,
Fontana et Orazio, son fils, qui colla- ' t6^vwllv'j^li^s^^ & on comptait à Paris cent cinquante
tous les deux ornés, comme le nôtre, ^ ^ ^^^0;a^'^^^^C°S ° ^^m£ "
'■■v, nicii'-k i'.ii remonte à \,' plus haute ,; .....;■■ ",v,La Bibliothèque de Paris con-
duite, à peu de chose près, comme ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ " *~~r^^~ ^et^^^^^^^^^^^ deux almanachs pour les années i65o
notre chaise à porteurs. Nous n'avons t^^^^^^:^^gl^^k^£^:- '^^^^^^^SgÊÊÊ^ et 1 *557, un autre almanach pour
aucune figure de ce véhicule, mais .--cTiuiT- "^'.'^ "SzSSsSKKr \bbz \ une Histoire de Tobie, où on
Suétone nous en a laissé plusieurs voit un lit et une cheminée de l'é-
descriptions. Nous savons que celui Chaise a porteurs poque; deux beaux motifs d'écran :
qui l'occupait était assis et non couché « cuir ilvec °rnements cn bois sculPt<i- (mn« siècle. le premier représente le Passage de
comme dans la lectica. Cette chaise la mer Rouge, et le second la Défaite
était ordinairement couverte et servait plus particulièrement aux femmes,
ce qui lui faisait donner, parfois, le nom de sella muliebris. Indépendam-
ment des chaises portées par deux hommes, il y avait, dans l'antiquité,
des chaises organisées pour être portées par deux ânes ou deux chevaux.
Le musée de Cluny possède deux belles chaises à porteurs Louis XV et
Louis XVI, en bois sculpté et doré avec panneaux peints. Celle que nous
reproduisons date du xvm" siècle; elle est en cuir avec ornements en bois
sculpté. Ce beau meuble fait partie de la collection du marquis Gian Gia-
como Trivulzio.
Éventail italien.
L'éventail est une sorte d'écran portatif avec lequel on s'évente; il est
en papier ou en étoffe, en bois, en nacre, en ivoire ou en toute autre
espèce de matière. Il est des éventails plissés ou à lamelles complètes qui
de l'armée de Sennacherib ; un autre écran du même genre représente
le Triomphe de David. Nous y trouvons aussi une suite de vingt petits
encadrements rectangulaires renfermant des cartouches de différentes
formes avec sujets et paysages au milieu. Enfin une scène de danse.
Le graveur du cartouche de Toro que nous reproduisons est Charles-
Nicolas Cochin qui, indépendamment d'une quantité considérable de pièces
ornementales, grava Rébecca et la Rencontre de Jacob et d'Esaït, d'après
Lemoine; Jacob et Laban, d'après Rectout; les peintures du dôme des Inva-
lides et divers sujets de Coypel, de Lafosse, de Jouvenet, de Parrocel, etc.
Charles-Nicolas Cochin eut un fils qui fut élève de Rectout, devint garde
des dessins du cabinet de Louis XV et membre de l'Académie de peinture.
Son œuvre se compose de i,5oo pièces au moins. On y remarque la Mort
d'Hippolyte, d'après Detroy, Seije ports de France, les Batailles de la Chine.
Il enrichit de vignettes une foule d'éditions de luxe, donna l'esquisse du
tombeau du maréchal de Saxe, exécuté par Pigalle, et de celui du Dauphin,