DOI Heft:
Nr. 25 (21 Juillet 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0124
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et C'\
LONDON : i34, New Bond Street. Direcleur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris elDép. : Un an, 5 (r. — Six mois, 2 (r. 50 0*n S'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
François de Cuvilliès fils fut, comme son père, architecte et graveur.
Nous avons donné dans notre numéro 19 une courte notice biographique
sur le père, nous croyons utile de compléter ces renseignements par une
note sur les ouvrages du fils.
François de Cuvilliès naquit en 1734 et mourut en i8o5. Il fut attaché
comme lieutenant au Royal-régiment-français, commandé par le comte de
Helfemberg, et fut nommé le ier août 176S architecte de la cour de Bavière,
ingénieur et capitaine au corps du génie. Il publia en quelques années une
série considérable de pièces dont les principales sont un Vignole Bavarois,
des études d'architecture dont le nombre s'élève à plus de cent, des dessins
de termes, de niches, de balustres, de vases, de trophées ; des groupes d'en-
fants exécutés à Nymphenbourg et à Schleisham, d'autres groupes de même
nature destinés à la décoration des jardins. Il fit des projets de monuments
à divers usages, des tombeaux, des perspectives, des monuments en ruine,
des temples, des arcs de triomphe, des portiques, des fontaines. On a de
lui un recueil de fontaines publiques contenant douze pièces, plus deux
projets de fontaines, dont l'une est surmontée d'un obélisque, et trois
projets d'esquisses de la fontaine Saint-Jean Népomucène à Munich, ainsi
qu'un autre recueil de fontaines de la Bavière qui contient six pièces. Si
Cuvilliès fils était dessinateur et architecte, il était également ingénieur,
aussi nous a-t-il laissé en cette triple qualité deux recueils contenant
ensemble trente pièces, qui sont des reproductions de ponts anciens et
modernes et aussi des inventions de ponts de diverses sortes, ponts cou-
verts, ponts triomphaux, etc. Cuvilliès exécuta encore bien d'autres projets
architecturaux, projets de palais, de châteaux, de jardins, de chapelles.
Nous avons déjà dit à propos de son pèie que le séjour prolongé qu'il fit
en Bavière eut une grande influence sur ses compositions, toutes plus ou
moins empreintes d'un fâcheux germanisme qui leur enlève cette fleur de
délicatesse et de distinction qui caractérise le faire du maître français du
xvinl! siècle. Quoi qu'il en soit, il suffit d'examiner les pièces que nous met-
tons sous les yeux de nos lecteurs pour se convaincre que les deux Cuvil-
liès étaient deux artistes de premier ordre, admirablement doués et fort
savants. Nous avons déjà dit en parlant de Cuvilliès père que son fils avait
collaboré à certaines de ses œuvres, comme dessinateur et comme graveur.
Il n'est pas inutile de le rappeler aujourd'hui.
Nous avons tenu à donner quatre spécimens des admirables consoles
dessinées par les Cuvilliès, parce que ces artistes nous paraissent avoir
excellé dans la composition de ce meuble, qui à cause de sa destination
LONDON : i34, New Bond Street. Direcleur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris elDép. : Un an, 5 (r. — Six mois, 2 (r. 50 0*n S'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
François de Cuvilliès fils fut, comme son père, architecte et graveur.
Nous avons donné dans notre numéro 19 une courte notice biographique
sur le père, nous croyons utile de compléter ces renseignements par une
note sur les ouvrages du fils.
François de Cuvilliès naquit en 1734 et mourut en i8o5. Il fut attaché
comme lieutenant au Royal-régiment-français, commandé par le comte de
Helfemberg, et fut nommé le ier août 176S architecte de la cour de Bavière,
ingénieur et capitaine au corps du génie. Il publia en quelques années une
série considérable de pièces dont les principales sont un Vignole Bavarois,
des études d'architecture dont le nombre s'élève à plus de cent, des dessins
de termes, de niches, de balustres, de vases, de trophées ; des groupes d'en-
fants exécutés à Nymphenbourg et à Schleisham, d'autres groupes de même
nature destinés à la décoration des jardins. Il fit des projets de monuments
à divers usages, des tombeaux, des perspectives, des monuments en ruine,
des temples, des arcs de triomphe, des portiques, des fontaines. On a de
lui un recueil de fontaines publiques contenant douze pièces, plus deux
projets de fontaines, dont l'une est surmontée d'un obélisque, et trois
projets d'esquisses de la fontaine Saint-Jean Népomucène à Munich, ainsi
qu'un autre recueil de fontaines de la Bavière qui contient six pièces. Si
Cuvilliès fils était dessinateur et architecte, il était également ingénieur,
aussi nous a-t-il laissé en cette triple qualité deux recueils contenant
ensemble trente pièces, qui sont des reproductions de ponts anciens et
modernes et aussi des inventions de ponts de diverses sortes, ponts cou-
verts, ponts triomphaux, etc. Cuvilliès exécuta encore bien d'autres projets
architecturaux, projets de palais, de châteaux, de jardins, de chapelles.
Nous avons déjà dit à propos de son pèie que le séjour prolongé qu'il fit
en Bavière eut une grande influence sur ses compositions, toutes plus ou
moins empreintes d'un fâcheux germanisme qui leur enlève cette fleur de
délicatesse et de distinction qui caractérise le faire du maître français du
xvinl! siècle. Quoi qu'il en soit, il suffit d'examiner les pièces que nous met-
tons sous les yeux de nos lecteurs pour se convaincre que les deux Cuvil-
liès étaient deux artistes de premier ordre, admirablement doués et fort
savants. Nous avons déjà dit en parlant de Cuvilliès père que son fils avait
collaboré à certaines de ses œuvres, comme dessinateur et comme graveur.
Il n'est pas inutile de le rappeler aujourd'hui.
Nous avons tenu à donner quatre spécimens des admirables consoles
dessinées par les Cuvilliès, parce que ces artistes nous paraissent avoir
excellé dans la composition de ce meuble, qui à cause de sa destination