DOI Heft:
Nr. 31 (1 Septembre 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0151
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L'ART ORNEMENTAL.
Marmontel, vous êtes fils d'un cabaretier... Vous, Monsieur de Savalette,
fils d'un vinaigrier... Toi, Bouret, fils d'un laquais... Moi! qui l'ignore?... »
Tel est l'homme pour lequel M"j0 de Pompadour obtint du roi des
lettres de noblesse, cet homme avait été condamné à être pendu en 1726;
tel est l'homme auquel elle faisait attribuer quelque chose de plus solide
et de plus effectif, la terre de Marigny et le titre qui y était attaché. Il est
vrai que cet homme était son père.
Nous voudrions pouvoir transcrire ici les considérants qui précédent
les lettres de noblesse octroyées au sieur Poisson, en même temps que les
armes dont nous donnons le dessin, mais la place nous manque. Disons
seulement, toujours d'après MM. de Concourt, comment se fit le don de
ce marquisat.
C'est une vraie comédie que ce don d'une terre qu'on voulut faire
passer dans le public pour un achat du sieur Poisson. La Peyronie avait
Armoiries d'Abel-François Poisson, marquis de Marigny.
légué la terre de Marigny, située en Brie, et d'un revenu de 7 à 8,000 livres
de rentes, à la maison de Sajnt-Côme. Or,la confrérie désirait s'en défaire,
parce que les administrateurs, sous prétexte d'administration, dépensaient
tous les ans, en quinze jours, dans la joyeuse vie qu'ils y menaient, un
tiers au moins du revenu, et Poisson voulait avoir la terre. Que fit-on ?
On fit acheter 200,000 livres la terre au roi, qui se trouva naturellement
redevable à M. Poisson de la même somme pour fournitures et avances
par lui faites et, contre la remise de la terre, Poisson donna quittance.
Voilà comment se passaient les choses en ce temps.
Poisson, annobli et enrichi, mourut au mois de juin 1754, âgé de
soixante-dix ans, d'une hydropisie qu'il traitait par la bouteille.
G. Dargenty.
i 1 T\"CA/ITT7 **e -Peinture et de Dessin. — séances de jour et du
AvjAL'J21V11L soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eug.
33, Avenue de l'Opéra, 33 . 1 nn a | Q | r n ET I 9 ART 134, New Bond Street, 134.
paris LionAiniL u& 1» m n i london
BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE IDE L ' -A. B T
sous la direction de
M. EUGÈNE MUNTZ
conseuvateuk dis la bibliothèque, des archives et du musee a l'école nationale des beal'x-aets
Vient île paraître
LA GRAVURE EN ITALIE
AVANT MARC-ANTOINE
PAR
M. le Vicomte Henri DELABORDE
Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, Conservateur du Cabinet des Estampes à la Bïblîolbèque nationale,
Un volume in-4° raisin, sur beau papier anglais, de 300 pages, illustré de 105 gravures dans le texte et 5 planches tirées à part. — Prix : 25 fr.
Édition à 25 exemplaires sur papier de Hollande, numérotés. — Prix : 50 fr.
l'iris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire, Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL.
Marmontel, vous êtes fils d'un cabaretier... Vous, Monsieur de Savalette,
fils d'un vinaigrier... Toi, Bouret, fils d'un laquais... Moi! qui l'ignore?... »
Tel est l'homme pour lequel M"j0 de Pompadour obtint du roi des
lettres de noblesse, cet homme avait été condamné à être pendu en 1726;
tel est l'homme auquel elle faisait attribuer quelque chose de plus solide
et de plus effectif, la terre de Marigny et le titre qui y était attaché. Il est
vrai que cet homme était son père.
Nous voudrions pouvoir transcrire ici les considérants qui précédent
les lettres de noblesse octroyées au sieur Poisson, en même temps que les
armes dont nous donnons le dessin, mais la place nous manque. Disons
seulement, toujours d'après MM. de Concourt, comment se fit le don de
ce marquisat.
C'est une vraie comédie que ce don d'une terre qu'on voulut faire
passer dans le public pour un achat du sieur Poisson. La Peyronie avait
Armoiries d'Abel-François Poisson, marquis de Marigny.
légué la terre de Marigny, située en Brie, et d'un revenu de 7 à 8,000 livres
de rentes, à la maison de Sajnt-Côme. Or,la confrérie désirait s'en défaire,
parce que les administrateurs, sous prétexte d'administration, dépensaient
tous les ans, en quinze jours, dans la joyeuse vie qu'ils y menaient, un
tiers au moins du revenu, et Poisson voulait avoir la terre. Que fit-on ?
On fit acheter 200,000 livres la terre au roi, qui se trouva naturellement
redevable à M. Poisson de la même somme pour fournitures et avances
par lui faites et, contre la remise de la terre, Poisson donna quittance.
Voilà comment se passaient les choses en ce temps.
Poisson, annobli et enrichi, mourut au mois de juin 1754, âgé de
soixante-dix ans, d'une hydropisie qu'il traitait par la bouteille.
G. Dargenty.
i 1 T\"CA/ITT7 **e -Peinture et de Dessin. — séances de jour et du
AvjAL'J21V11L soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eug.
33, Avenue de l'Opéra, 33 . 1 nn a | Q | r n ET I 9 ART 134, New Bond Street, 134.
paris LionAiniL u& 1» m n i london
BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE IDE L ' -A. B T
sous la direction de
M. EUGÈNE MUNTZ
conseuvateuk dis la bibliothèque, des archives et du musee a l'école nationale des beal'x-aets
Vient île paraître
LA GRAVURE EN ITALIE
AVANT MARC-ANTOINE
PAR
M. le Vicomte Henri DELABORDE
Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, Conservateur du Cabinet des Estampes à la Bïblîolbèque nationale,
Un volume in-4° raisin, sur beau papier anglais, de 300 pages, illustré de 105 gravures dans le texte et 5 planches tirées à part. — Prix : 25 fr.
Édition à 25 exemplaires sur papier de Hollande, numérotés. — Prix : 50 fr.
l'iris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire, Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.