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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 34 (22 Septembre 1883)
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134

L'ART ORNEMENTAL.

Grandval et Esmon Poterat comme les premiers privilégiés; viennent
ensuite Louis Poterat, sieur de Saint-Étienne, Levavasseur, Pavie, Maletra,
Dionis, Lecocq de Villeray, Picquet de la Houssiette, de Barre de la Croi-
zille, cités par M. Potier. En 1788, Gournay, dans son Almanach général
du commerce, mentionne Bélanger, Dubois, Flandrin, Hugue, veuve Hugue,
Valette, Dumont; produits imitant le Japon : Jourdain, La Houssiette et
Vavasseur; faïence façon d'Angleterre : M. Sturgeot. En 1791, le nombre
des fabriques s'élevait à seize. Mais nous ne trouvons mentionnés nulle
part ni Dieu, ni Gardin, dont les ouvrages hors ligne ont un caractère si
tranché qu'ils sembleraient indiquer des ateliers spéciaux.

Pour ce qui est des signes, l'embarras est bien plus grand encore :
rien n'est prouvé, rien n'est établi sur des probabilités raisonnables.

Disons en terminant que les faïences de Rouen ont été copiées et imi-
tées partout, en France aussi bien qu'à l'étranger; quelques-unes de ces
copies sont faites servilement, mais dans beaucoup d'autres, les artistes
habiles ont transformé peu à peu leurs modèles et sont arrivés à créer un

genre presque original tout en restant fidèles au principe du décor
rouennais. Parmi ces dernières, il faut citer en première ligne la manufac-
ture de Sinceny, petite ville du département de l'Aisne, dont les produits
ont été pendant bien longtemps confondus avec ceux de Rouen , qu'ils
égalent dans beaucoup de cas.

D'après M. le docteur Warmont, la fabrique de Sinceny fut fondée en
1733 par M. de Fayard, seigneur de Sinceny, qui en confia la direction à
un Rouennais, Pierre Pellevé; celui-ci amena avec lui un certain nombre
d'ouvriers qui, dès le début, apportèrent dans la nouvelle manufacture les
procédés et les décors normands. La similitude entre les produits de
Sinceny et ceux de Rouen à cette époque est telle, dit M. Garnier, que
l'on ne peut guère distinguer les premiers qu'à l'émail parfois un peu
bleuté, au rouge qui est presque toujours glacé légèrement, tandis qu'à
Rouen il reste souvent mat, et surtout à Y s qui est la marque que portent
la plupart des faïences de Sinceny.

Plus tard, le décor pseudo-chinois de Guillebaud y est imité et transformé

L'Architecture.
Titre du « Livre des Arts, par F. Boucher, peintre du Roy ».

d'une laçon assez remarquable. Rien n'est amusant comme les petits
personnages aux robes éclatantes d'un beau jaune citrin et franc qui est
comme la note caractéristique des faïences de Sinceny ;.souvent, ils couvrent
tout le fond de l'assiette ou tout le pourtour du vase qu'ils décorent ; d'autres
fois, ils n'en occupent qu'une partie et sont alors accompagnés de bordures
à compartiments de fleurs et de mosaïques quadrillés.

Nous aurons l'occasion de reparler de Sinceny, mais il nous a paru que
nous ne pouvions terminer une notice sur la fabrication rouennaise sans
dire un mot de sa sœur cadette.

Autel portatif en mosaïque florentine.

Les deux figures sont faites en pierres multicolores. Une seule émeraude
forme la margelle du puits, une améthyste le vase sur le bord. Dans le fond,
un paysage montagneux et un château fort, le tout en mosaïque. Le cadre
est en cristal de roche, les ornements sont en or et en émail, notamment

les deux cariatides. La hauteur de ce magnifique bijou du xvtc siècle est
de o'",38.

Les armoiries placées au bas du cadre ont été ajoutées à une époque
postérieure.

IPïGTITld] CM I RQISTIQTT K

— M. Maspero a donné à l'Académie des Inscriptions des renseigne-
ments intéressants sur l'organisation du service des fouilles qu'il dirige
dans la vallée du Nil.

Bien qu'il dispose de ressources moins considérables que celles de
Mariette-Bey, au service duquel Saïd-Pacha avait mis, outre des sommes
assez fortes, une nombreuse corvée, M. Maspero pousse ces fouilles d'une
façon très active. Il a créé six inspections confiées à d'anciens officiers et
 
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