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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 35 (29 Septembre 1883)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0167

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L'ART ORNEMENTAL.

nombre de chapelles séparées, pourvues chacune d'un autel secondaire.
Elles ont servi à la sépulture de beaucoup de personnages illustres, et
quelques-unes d'entre elles appartiennent encore aux descendants des
premiers fondateurs et possesseurs. Elles contiennent de véritables chefs-
d'œuvre, dus à quelques-uns des plus illustres peintres et sculpteurs italiens
de l'époque glorieuse de la Renaissance. La première chapelle à droite fut

consacrée à la Madone et à saint Jérôme par
____le cardinal Domenico délia Rovere, neveu de

Pfi^^^^^SiS Sixte IV.

Le retable de l'autel est orné d'une fresque
du Pinturicchio, dont la main a exécuté la plus
grande partie des nombreux tableaux qui font

I1^to*m l'ornement de l'église Santa Maria del Popolo.
^ "^X,1 co'ns ^e 'a voutc sont également peints

par Pinturicchio.

Aux deux côtés de l'autel se trouvent les
monuments funéraires du cardinal espagnol
Jean de Castro et du cardinal Cristoforo délia
Rovere, tous deux exécutés sur l'ordre du pape
Sixte IV. Les monuments funéraires, nombreux
dans cette église, offrent si peu de variété qu'il
suffit d'en décrire un seul pour donner une
idée assez complète du sentiment qui a pro-
cédé à la conception des autres. Les sarco-
rjêTAI, phages sont placés dans des niches peu pro-

bu tombeau do cardinal Basso, fondes, formées de cippes très richement
pur le Sansovino, ornées. La décoration Renaissance est égale-

(Église Santa Maria del Popolo, ment très riche.

à Rome.) L'autel de la seconde chapelle est sur-

bessln de M»< Horwegen, mo-„té d>une Assomption de Carlo Maratta.

Enfin, dans la troisième chapelle, se trouve
la belle Assomption de Pinturicchio, que nous reproduisons et qui est
certainement le tableau le plus important qui se trouve de lui dans l'église
Santa Maria del Popolo.

Pinturicchio est né à Pérouse en 1454, et il est mort en 1513. Il fut élève
du Pérugin et condisciple de Raphaël.

Toutes ces œuvres sont fort belles, mais leur valeur ne peut être
Comparée aux travaux d'Andréa Contucci del Monte Sansovino.

Andréa, fils de Domenico Contucci, dit M. Von Weln, naquit à Monte
Sansovino, en 1460. Les destinées de sa jeunesse rappellent par beaucoup
de points celle de son grand compatriote Giotto. Enfant, il fut occupé à

garder les troupeaux, mais le sens artistique qui était en lui se développa
malgré les obstacles extérieurs. Il com-
mença par dessiner sur le sable les con-
tours de ses bêtes favorites, puis se mit
à pétrir leurs figures dans l'argile. C'est
dans cette occupation qu'il fut surpris
par Simone Vespucci, le podestat ou
maire de la petite ville del Monte. Ce
brave homme l'emmena à Florence, du
consentement de son père, et le fit entrer
dans l'atelier du célèbre sculpteur An-
tonio del Pollajuolo, où ses facultés ne
tardèrent pas à se développer d'une façon
surprenante. Les travaux qu'il exécuta
pendant cet apprentissage, des statues
de saints, des copies d'antiques, etc., lui
valurent déjà une certaine renommée et
une invitation de la cour de Portugal qui
le tint éloigné de sa patrie pendant neuf
ans. Ne pouvant plus résister au désir
de la revoir, il parvint enfin, après bien
des complications, à se dégager. De re-
tour à Florence, il y exécuta quelques
œuvres excellentes en marbre, un Jean-
Baptiste, une Madone, un Christ, mais il
ne put les achever entièrement, car sa
renommée avait tellement grandi que les
Génois l'attirèrent presque de force dans
leur ville. Il leur fit deux admirables
statues en marbre du Christ et de la
Madone. Le pape Jules II, ce protecteur Détail
par excellence des Beaux-Arts, le fit du tombeau du cardinal Basso,
venir dans la Ville éternelle, où il sculpta par [e Sansovino.

les deux monuments de l'église Santa (Église Santa Maria del Popolo.

Maria del Popolo, dont nous reprodui- à Rome.)

sons les détails. Dcssin dc M"" Horwegen.

(A suivre.) G. Dargenty.

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