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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 36 (6 Octobre 1883)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0169

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L'ART ORNEMENTAL.

comte de Rappolstein, Hohenvach et Geroltseck dans les Vosges, fait ce
cadeau en éternel souvenir à la chambre du conseil de Ribeauvillé en
l'année 1628. »

Louis de Rust, qu'on croit avoir été un des officiers de la maison de
Ribeaupierre, a donné aussi une coupe, travaillée au repousse, qui a
om,2Ô5 de hauteur. La panse, très chargée d'ornements, est en outre décorée
de médaillons représentant des paysages. Le pied est enrichi d'arabesques
et un phénix surmonte le couvercle. L'épigraphe gravée sur le pied porte
l'inscription suivante : « Donné en souvenir à la chambre du conseil de
Ribeauvillé par Louis de Rust en 1633. » Cette pièce d'orfèvrerie, marquée
des monogrammes G. L. avec un poinçon représentant un raisin, rappelle
les vases exécutés en Bavière vers la même époque et dont un assez grand
nombre a été retrouvé près de Ratisbonne.

La troisième est une superbe coupe donnée par les seigneurs de
Ribeaupierre et exécutée en 163g. C'est la plus grande et la plus impor-
tante pièce de la collection; elle a ora,5i de hauteur et porte le mono-
gramme E. H. La panse et le pied sont ornés de nombreux bossages en

Vases de

de fruits encadrant de grands médaillonsreprésentant des biseaux qui don-
nent la chasse aux reptiles. Le vase a o"',36 de hauteur et porte le mono-
gramme d'orfèvre T. N. avec un poinçon surmonté d'une fleur. Sous le
piédestal on lit : « Anne Claudine, dame de Ribeaupierre, née Wild et
comtesse du Rhin, i63n. »

La sixième pièce est un gobelet en vermeil d'une hauteur de om,i3 et
sans monogramme d'orfèvre. Des sujets héroïques très artistementdessinés
décorent la surface. La dédicace porte : « Anne-Odile, demoiselle de
Ribeaupierre, fait cadeau de ce gobelet en souvenir à la chambre du con-
seil de Ribeauvillé, le 22 mars 1641. »

La forme du septième vase est assez originale, mais la décoration l'est
encore plus. Il est posé sur un sauvage agenouillé qui s'apprête à tirer de
l'arc, Sur la panse du vase, les amours s'ébattent avec les monstres marins.
Sur le couvercle, Neptune, tenant d'une main son trident, souffle dans une
conque marine et un grand cygne avec ailes déployées allonge dans la
direction opposée son long col effilé. Cette coupe, dont tous les emblèmes
sont aquatiques, ne porte pas de date, mais on sait qu'elle a été donnée,
comme les précédentes, par un membre de la famille de Ribeaupierre. »

haut-relief, ovales et piriformes, ressortant au milieu d'arabesques. Le cou-
vercle est surmonté d'un Cupidon détachant une flèche. Sur le pied on lit :
a George-Frédéric et Jean-Jacques frères, seigneurs de Ribeaupierre, font
cadeau de ce vase en souvenir à la chambre du conseil de Ribeauvillé, en
l'an 1659. On a retrouvé près de Ratisbonne un vase d'une forme à peu
près analogue, mais d'une dimension beaucoup plus petite.

Voici une coupe formée par un œuf d'autruche enchâssé dans une gar-
niture en vermeil. C'est un don de la comtesse Agathe de Solms, seconde
femme d'Eberhard de Ribeaupierre. L'œuf d'autruche est supporté par un
piédestal travaillé à jour et le couvercle est surmonté d'une fleur de pavot.
Cette pièce, qui n'a pas de monogramme d'orfèvre, a om,35 de hauteur.
Elle porte l'inscription suivante : « Agathe, dame de Ribeaupierre, née
comtesse de Solms, veuve, fait cadeau de ce vase en souvenir à la chambre
du conseil de Ribeauvillé, en l'an 1639. »

C'est encore une dame de Ribeaupierre qui donne le vase suivant, d'un
très beau travail mais malheureusement mutilé. La statuette qui couron-
nait le couvercle n'existe plus. Toute la surface est décorée d'entrelacs et

Ri beau vi 1.1. r.

Plaque en cuivre repoussé, décorée d'émaux colorés et sur paillons.

La belle plaque en cuivre repoussé, décorée d'émaux colorés, est une
œuvre de Jean Courtois. Cette pièce fait partie de la magnifique collection
de M. le baron Gustave de Rothschild, si riche en émaux de toute espèce.
Elle a figuré à l'Exposition rétrospective du Trocadéro en 1878. C'est un
échantillon des plus brillants et des plus accomplis de l'œuvre de Jean
Courtois. Cet émailleur, moins correct, moins pur et moins fécond que
Léonard Limosin et Pierre Raymond, est avant tout coloriste. Ce qui le
préoccupe, c'est l'effet, et il l'obtient avec plus d'intensité qu'aucun de ceux
qui l'ont précédé. S'il n'a pas le charme, la distinction et la suavité de ses
devanciers, il les dépasse par la pompe et l'ampleur du décor qui caracté-
risent ses ouvrages scintillants comme de véritables escarboucles. Le métier
qu'il sait à fond est, on le voit, le sujet principal de ses préoccupations.
Ses compositions ne sont jamais très originales. Pas plus que ses pairs, il
ne brille par l'ingéniosité de ses inventions. Ce sont presque toujours des
reproductions ou des arrangements de tableaux ou de gravures dus à des
 
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