ï56 L'ART ORNEMENTAL.
centre du trépied, un serpent enroulé partant de la base rejoint la partie
inférieure du vase; trois branches contournées, à feuilles d'acanthe et
couronnées de vigne, sont placées au-dessus des têtes de satyres. Le haut
du vase est surmonté d'un groupe de fruits d'où se détache un bouquet de
roses et d'œillets, le tout en bronze ciselé et doré au mat de la plus
grande finesse.
Le diorite est une roche terreuse, grenue ou globulaire, composée
d'amphibole et de feldspath : c'est une matière analogue au basalte ; les
Allemands l'appellent grunstein. On utilise cette roche et principalement le
diorite orbiculaire pour faire des bases, des piédestaux de statuettes et des
corps de vases, ainsi que l'indique notre figure. Cette dernière variété de
diorite doit son nom à des noyaux qui produisent des orbes lorsque la
pierre est sciée.
PETITE CHRONIQUE
— On vient de découvrir, à Amiens, deux tableaux brodés sur soie,
provenant d'un couvent d'ursulines du xvii0 siècle. Ces œuvres d'art repro-
duisent des épisodes de la vie de saint Augustin que ces religieuses
avaient pris pour patron. Le premier tableau représente l'apparition d'un
ange à saint Augustin, à Civita-Vecchia, et le second, l'apparition de
Jésus-Christ au même docteur, lorsque, après la mort de sa mère, il vint à
Tagaste.
CuL-DE-LAMPE DE ZeEMANN.
La Société des antiquaires de Picardie s'est occupée longuement, dans
sa dernière réunion, de ces tableaux en broderie. Des communications
intéressantes qui y ont été faites, il résulterait qu'ils sont l'œuvre d'un
atelier artistique fondé dans ce couvent d'ursulines par Madeleine Varin,
fille du peintre Quentin Varin.
On se préoccupe de rechercher et de recueillir tous les tableaux en
broderie qui sont sortis de cet atelier et d'en composer une collection
qui serait placée dans un de nos musées nationaux.
On a prétendu que cet atelier des ursulines d'Amiens est le seul
exemple dans toute l'Europe, d'un couvent où les arts ont été en grand
honneur et cultivés d'une façon pratique. Il y a erreur sur ce point.
Il nous suffira de signaler la célèbre abbaye de Hohenbourg, en
Alsace, dont une des abbesses, Herrade de Landsperg, exécuta, entre
ii 59 et r 175, le célèbre Horlus deliciarum, chef-d'œuvre incomparable de
l'art allemand du xuc siècle, qui, malheureusement, a péri dans l'incendie
de la bibliothèque de Strasbourg allumé par les obus prusiens.
Nous rappellerons encore l'abbaye de Maubuisson, où l'art trouva un
asile favorable, au temps de son abbesse, Louise Hollandine, princesse
palatine de Bavière et sœur du Régent.
G. Dargenty.
a » -p. -pi ■« r y -j-i de Peinture et de Dessin. — Séances de jour et du
AL^A-iJLlVllL soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eue.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.
Paris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
centre du trépied, un serpent enroulé partant de la base rejoint la partie
inférieure du vase; trois branches contournées, à feuilles d'acanthe et
couronnées de vigne, sont placées au-dessus des têtes de satyres. Le haut
du vase est surmonté d'un groupe de fruits d'où se détache un bouquet de
roses et d'œillets, le tout en bronze ciselé et doré au mat de la plus
grande finesse.
Le diorite est une roche terreuse, grenue ou globulaire, composée
d'amphibole et de feldspath : c'est une matière analogue au basalte ; les
Allemands l'appellent grunstein. On utilise cette roche et principalement le
diorite orbiculaire pour faire des bases, des piédestaux de statuettes et des
corps de vases, ainsi que l'indique notre figure. Cette dernière variété de
diorite doit son nom à des noyaux qui produisent des orbes lorsque la
pierre est sciée.
PETITE CHRONIQUE
— On vient de découvrir, à Amiens, deux tableaux brodés sur soie,
provenant d'un couvent d'ursulines du xvii0 siècle. Ces œuvres d'art repro-
duisent des épisodes de la vie de saint Augustin que ces religieuses
avaient pris pour patron. Le premier tableau représente l'apparition d'un
ange à saint Augustin, à Civita-Vecchia, et le second, l'apparition de
Jésus-Christ au même docteur, lorsque, après la mort de sa mère, il vint à
Tagaste.
CuL-DE-LAMPE DE ZeEMANN.
La Société des antiquaires de Picardie s'est occupée longuement, dans
sa dernière réunion, de ces tableaux en broderie. Des communications
intéressantes qui y ont été faites, il résulterait qu'ils sont l'œuvre d'un
atelier artistique fondé dans ce couvent d'ursulines par Madeleine Varin,
fille du peintre Quentin Varin.
On se préoccupe de rechercher et de recueillir tous les tableaux en
broderie qui sont sortis de cet atelier et d'en composer une collection
qui serait placée dans un de nos musées nationaux.
On a prétendu que cet atelier des ursulines d'Amiens est le seul
exemple dans toute l'Europe, d'un couvent où les arts ont été en grand
honneur et cultivés d'une façon pratique. Il y a erreur sur ce point.
Il nous suffira de signaler la célèbre abbaye de Hohenbourg, en
Alsace, dont une des abbesses, Herrade de Landsperg, exécuta, entre
ii 59 et r 175, le célèbre Horlus deliciarum, chef-d'œuvre incomparable de
l'art allemand du xuc siècle, qui, malheureusement, a péri dans l'incendie
de la bibliothèque de Strasbourg allumé par les obus prusiens.
Nous rappellerons encore l'abbaye de Maubuisson, où l'art trouva un
asile favorable, au temps de son abbesse, Louise Hollandine, princesse
palatine de Bavière et sœur du Régent.
G. Dargenty.
a » -p. -pi ■« r y -j-i de Peinture et de Dessin. — Séances de jour et du
AL^A-iJLlVllL soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eue.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.
Paris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.