Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

DOI Heft:
Nr. 40 (3 Novembre 1883)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0187

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ï6o

L'ART ORNEMENTAL.

ingénieux dont elles furent le prétexte. Ces arrangements peuvent, du
reste, être utilisés pour un tout autre usage que celui auquel ils étaient
destinés.

PETITE CHRONIQUE

— On sait que, avant de laisser commencer les travaux de démolition
des ruines des Tuileries, il fut nommé une commission spécialement char-
gée de surveiller les démolitions qui devaient être faites dans des conditions
spéciales, mentionnées au cahier des charges, et de choisir les sujets d'ar-
chitecture que l'on pouvait avoir à conserver.

Aujourd'hui que les restes du palais incendié sont complètement rasés
et que son emplacement est déblayé, tout ce qui pouvait avoir un intérêt
quelconque au point de vue architectural étant mis de côté, on va procéder

au classement, pour en faire ensuite la distribution, de l'immense quantité
de morceaux d'architecture, destinés à aller prendre place dans les musées
ou dans les collections de l'État ou de la Ville de Paris. On peut voir encore
actuellement, rangés dans la cour des Tuileries, ces derniers souvenirs du
palais des rois de France : colonnes, chapiteaux, corniches, bas-reliefs,
socles, etc. Il y a là environ cinquante charretées de pierres, provenant
toutes des ruines du palais, et qui sont confiées à la garde des employés de
la direction des Beaux-Arts.

On s'occupe actuellement de dresser l'inventaire de tous les objets
destinés à être conservés.

Ce travail une fois achevé, il restera à désigner les morceaux d'archi-
tecture qui pourront être livrés à la Ville de Paris, celle-ci ayant exprimé
le désir de posséder une certaine quantité de ces souvenirs du vieux Paris.

L'Etat, de son côté, fait examiner, par les soins du ministère des
Beaux-Arts, quels sont les sujets d'architecture ou autres qui, par leur
nature et d'après l'époque et l'école à laquelle ils semblent appartenir, sont
destinés à figurer dans les collections de tel ou tel de nos musées, teli
que ceux du Louvre, de Cluny, de Saint-Germain, etc.

Frise dessinée par Louis Tettelin et gravée par L. Ferdinand.

L'École des Beaux-Arts recevra également une collection assez nom-
breuse provenant des ruines des Tuileries.

— Un des plus vieux monuments de Paris est certainement la tour,
dite de Clovis, construite vers l'an 486 de l'ère chrétienne, et enclavée
dans les bâtiments du lycée Henri IV. Cette tour, qui est fort curieuse,
est classée parmi les monuments historiques, mais elle menaçait ruine et
on voyait le moment où on serait obligé de la raser.

Quelques architectes consultés déclarèrent qu'à l'aide de certaines
réparations ce monument pourrait être conservé, mais qu'il y avait
urgence à commencer les travaux. Le projet de l'un d'eux, M. Ruprich-
Robert, fut accepté, et une somme de i5,ooo francs lui fut allouée à cet
effet, cette dépense devant être payée partie par la ville de Paris, partie
par le ministère de l'instruction publique.

Les travaux sont activement menés, sous la direction de M. Ruprich-
Robert.

— On vient de replacer les quatre statues qui décorent le portique
monumental du Palais de Justice, statues qui avaient été enlevées il y a
un an pour être refaites.

Ces quatre statues allégoriques, représentant la Justice, la Sagesse, la
Force et la Prudence, étaient l'œuvre de Berruyeret de Lacomte. En 1782,
elles avaient été placées sur les socles de la balustrade du portique du
Palais de Justice, à l'aplomb des colonnes, c'est-à-dire qu'elles étaient là
depuis cent ans, jour pour jour.

Le mauvais temps les avait tellement endommagées, qu'elles s'émiet-
taient à vue d'oeil et menaçaient de passer à l'état de ruine. L'année
dernière, on prit le parti de les faire mouler en plâtre et de se servir de
ces reproductions pour en sculpter d'autres exactement semblables.

Ce sont ces nouvelles statues, fac-similés des anciennes, qui viennent
d'être mises en place. Elles sont l'œuvre de M. Hayon.

On a également remis à neuf la main courante et tout l'acrotère du
portique, qui étaient dans un état de délabrement lamentable.

G. Dargenty.

» ^1 a 'Pv TT A T T C •^>e^n*ure e* Dessin. — Séances de jour et du
r\.L>r\.L/LiVllL soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eue.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.

IMPRIMERIE DE L'ART

IMPRESSIONS DE LUXE, LABEURS, JOURNAUX PÉRIODIQUES ILLUSTRES, BROCHURES, CATALOGUES, ETC., ETC.

41, rue de la Victoire, PARIS.

Paris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victo're.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
Annotationen