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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 42 (17 Novembre 1883)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0195

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s68

L'ART ORNEMENTAL.

Avec le xvic siècle, au contraire, les armures deviennent des œuvres
d'art remarquables : l'armure ordinaire est très simple mais de forme élé-
gante ; quant aux armures de luxe, elles ressemblent à de véritables brode-
ries d'acier, d'argent et d'or. Sous Henri II, l'armure a atteint son
apogée.

La décadence se manifeste à la (in du xvic siècle et au xvnc l'armure
devient lourde, massive et tout ornement en est banni. Cela vient de ce que
les engins de guerre nouveaux exigent qu'on donne aux armes défensives
une grande résistance. Le poids finit par en devenir tellement insupporta-
ble que, malgré les ordonnances de Louis XIII et de Louis XIV qui enjoi-
gnaient aux cavaliers et aux gentilshommes de s'armer d'armes défensives
sous peine de dégradation, la plupart préféraient s'exposer au danger et à
la mort plutôt que de supporter les fatigues intolérables résultant du poids
exagéré de l'armure.

Un peu avant la fin du xvii° siècle, l'armure disparaît totalement.

Quelques archéologues pensent que l'armure offerte à Louis XIV par la
République de Venise fut une des dernières exécutées en Europe. Cette
armure est au Musée d'artillerie de Paris.

Le goût du luxe si développé chez les Orientaux s'est manifesté d'une
façon toute particulière dans leur armurerie. Les armes orientales sont
ornées et décorées avec une pompe inusitée chez les autres nations. Elles
sont couvertes à profusion de gravures, de damasquinures, de dorures et
de ciselures. Les pièces qui composent l'armure orientale sont le casque à
nasal, la cotte de mailles, le bouclier, le brassard droit, et les plaques de
buste. L'armure de l'Inde est belle et brillante entre toutes, tant par la
matière employée que par la variété des dessins et la perfection des gra-
vures, des ciselures et des damasquinures. On en a pu juger par la magni-
fique collection indienne du prince de Galles à l'Exposition universelle
de 1878. Nous en avons déjà donné et nous donnerons encore prochai-
nement à nos lecteurs des reproductions de quelques-unes de ces mer-

veilleuses pièces ornées de rubis, de diamants et d'une innombrable série
de gemmes de toute espèce.

PETITE CHRONIQUE

— Une intéressante découverte archéologique vient d'être faite dans
l'église Saint-Ouen, à Rouen.

Depuis quelques jours, des ouvriers étaient occupés à la restauration,
dans l'intérieur de l'église, delà chapelle Saint-François d'Assise, ancienne-
ment connue sous le nom de chapelle du Roi, lorsque en travaillant à la
voussure de la chapelle ils ont mis à jour des peintures murales représen-
tant pour la plupart des anges aux ailes étendues.

Le sujet principal représente les cieux : le Père éternel est assis, tenant
le globe; le Saint-Esprit descend sous la forme d'une colombe; les anges
et les saints sont prosternés dans un concert céleste; dans les nervures du
plafond, des têtes d'anges.

Sur les piliers, on remarque encore, sous la couche de peinture qui les
recouvre, des fleurs de lis.

Ces peintures fort remarquables paraissent remonter au xivc siècle, et
il y a tout lieu de croire qu'elles ont été recouvertes d'une couche de
peinture lors de la Révolution de 1793.

— Le Messager du Midi rapporte que les fouilles exécutées à Nîmes
pour la construction des caves des halles centrales ont fait découvrir, à
deux mètres de profondeur, le sol romain représenté par des parties de
mosaïque et de grand dallage en pierres de Barutel. On a également trouvé
un magnifique Hermès ithyphallique supérieurement fouillé, mais dépourvu
de son inscription.

On procède, en ce moment, à des recherches minutieuses à l'effet de
découvrir la partie supérieure de ce magnifique morceau.

G. Dargenty.

A À 'PvUl\/TTï7 de Peinture et de Dessin. — Séances de jour et du
/V^/VL/LiVlIL soir. Place de la République. Entrée : 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eug.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.

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41, rue de la Victoire, PARIS.

Paris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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