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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 46 (15 Décembre 1883)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0211

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184

L'ART ORNEMENTAL.

ture, les salles affectées aux. moulages resteront ouvertes gratuitement au
public.

La collection, déjà très importante, des moulages appartenant à la
Société vient encore de s'enrichir de nouveaux et intéressants exemplaires
relevés sur les motifs les plus riches de la décoration des Tuileries (œuvres
de h Bullant, Philibert Delorme, etc.), du château d'Écouen, etc.

— Un legs de 200,000 fr. fait par M. Forney à la Ville de Paris, en
faveur de l'instruction populaire, vient de recevoir l'emploi le plus utile :
le conseil municipal a décidé, sur la proposition de l'administration, que
cette somme serait entièrement consacrée à la fondation d'une bibliothèque
populaire d'art industriel, rue Titon (XI0 arrondissement). Cette
nouvelle bibliothèque sera exclusivement composée d'ouvrages techniques
relatifs aux industries et aux professions qui dominent dans les 111", IVe,
XIe et XIIe arrondissements.

— La Société centrale des architectes vient de renouveler son bureau
pour l'exercice 1884. Il est ainsi composé : président, M. Questel, membre
de l'Institut; vice-présidents, MM. A. Normand et de Joly; secrétaire
principal, M. Lucien Étienne; secrétaire-adjoint, M. Paul Vallon; secré-

taire-rédacteur, M. Eugène Monnier; archiviste, M. Raulin; trésorier,
M. Feydeau; censeurs, MM. Bailly, membre de l'Institut, Uchard et
J. Hénard.

— La commission des Gobelins s'est réunie dernièrement, à la
Bibliothèque nationale, et a vu en place les modèles en peinture des tapis-
series qui seront exécutées pour la bibliothèque Mazarine, et notamment
pour la chambre de Mazarin qui précède la galerie Mazarine, où se trouve
le plafond de Romanelli. Disons à ce sujet que, contrairement aux critiques
formulées l'autre jour à la Chambre des députés, par M. Marius Poulet,
dans la discussion des Beaux-Arts, notre manufacture nationale ne repro-
duit pas seulement de vieux dessins, mais en commande de nouveaux, et
que les tapisseries exécutées, loin de rester inutilisées, sont destinées
spécialement à plusieurs édifices publics, tels que le palais de l'Elysée, le
Luxembourg, etc.

— Les statues de Louis XIV, par Coysevox, et de François Ier, par
Cavelier, qui ornaient le péristyle de la cour de Louis XIV, n'ont point
péri dans l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871 : le Louis XIV n'a reçu

I qu'une légère blessure à la main, le François Ier est un peu plus endommagé,

mais les dégâts sont réparables. Les deux statues, qui ont été provisoire-
ment déposées près de la salle Saint-Jean, vont être transportées chez
le fondeur et, de là, viendront reprendre leur ancienne place dans la cour
Louis XIV.

— Le Palais de la Nation (ancien conseil de Brabant). — L'édifice
que le feu vient de détruire date de 1778. En celte année, le gouvernement
et le magistrat, désirant attirer dans le quartier du parc un plus grand
nombre d'habitants, résolurent d'élever, rue de la Loi (anciennement rue
de Brabant), un palais pour le conseil de Brabant. Les plans de l'édifice
furent confiés à deux architectes : Guymard, auquel est due la façade, et
Sandrié, qui bâtit l'intérieur. Au mois d'août 177S, on jeta les fondements
et la première pierre, maçonnée au niveau du sol, fut posée avec pompe
par le prince de Stahremberg, le 24 août 1779. Sous cette pierre furent
posées une boîte de plomb contenant des pièces de monnaies, ainsi qu'une
inscription. En même temps, la ville faisait frapper une médaille en l'hon-
neur du nouveau palais. Sa façade, décorée de huit colonnes cannelées,
présente en outre un fronton dû au ciseau du statuaire bruxellois Gode-
charles, auquel, il y a quelques années, un monument a été élevé dans le
Parc. Ce fronton, qui reste l'œuvre capitale de l'artiste, représente la Justice
assise sur un trône, ayant à sa gauche la Constance et la Religion, et

récompensant les Vertus, que la Sagesse appelle auprès d'elle, tandis que
la Force chasse la Discorde et le Fanatisme. Cette remarquable œuvre
d'art n'a heureusement pas été endommagée par l'incendie.

Le palais fut terminé en 1783, mais le conseil de Brabant ayant été
supprimé après le départ des Autrichiens, en 1792, les cours et tribunaux
furent installés dans son hôtel. Plus tard, en 1818, il fut rendu à sa desti-
nation primitive et affecté aux séances des États-Généraux, ceux-ci y étaient
installés depuis deux ans, lorsqu'un immense incendie menaça le monument.

Le feu prit dans l'hôtel voisin, dit du prince d'Orange, et qu'occupe
aujourd'hui M. le ministre des affaires étrangères, et le détruisit complè-
tement; le palais des Etats-Généraux, fortement endommagé, parvint
néanmoins à être sauvé.

Dans le sinistre d'hier, c'est lui qui, à son tour, a menacé son voisin,
l'hôtel de M. le ministre des affaires étrangères.

A part la statue en pied de Léopold Ier, qui ornait la salle des séances,
derrière le bureau de la Chambre, le palais de la Nation ne contenait
aucune œuvre d'art célèbre. L'Épisode de la révolution belge, par Wap-
pers ; la Bataille de Woeringen, par De Keyser, et la Bataille de Lépante,
par Slingeneyer, qui y avaient été placés jadis, se trouvent, depuis
plusieurs années déjà, au Musée moderne.

G. Dargenty.

IMPRIMERIE DE L'AET

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41, rue de la Victoire, PARIS.

Paris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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