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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 50 (12 Janvier 1884)
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L'ART ORNEMENTAL.

tude du personnage, sur son costume, sur le nom du sculpteur, sur les
dimensions de l'œuvre, sa matière, les inscriptions qui s'y trouvent
gravées, la date de son inauguration, etc. Une publication aussi conscien-
cieuse fait également honneur à la Direction des Beaux-Arts, qui en
poursuit la tâche, et aux collaborateurs volontaires, qui ont eu à cœur de
la mener à bien et d'en faire un véritable monument de l'histoire de l'art
en France.

— On a découvert, dans le Palatinat, près de Rcedersheim, un grand
nombre de tombes franques datant du vu" siècle environ de l'ère chré-
tienne. Dans des sarcophages en pierre de molasse se trouvaient des
cadavres ornés de colliers de perles en terre cuite, des bracelets et des
plaques en or, d'une feuille très mince et représentant divers sujets, géné-
ralement une tête dessinée et entourée de divers ornements. Les trou-
vailles ne sont pas rares dans cette contrée et présentent, en général, le
même mobilier funéraire.

— Des fouilles entreprises récemment par la Société archéologique du
Berkshire ont donné les résultats les plus satisfaisants. A Taplow, près de

Chapiteau d'un des pilastres du temple d'Apollon, a M île t.

Maidenhead, dans un des endroits les plus riants de la Tamise, s'élève
un tumulus auquel la tradition assignait une origine préhistorique. C'est là
qu'ont eu lieu les fouilles, sous la direction de M. Rutland, le secrétaire
de la Société.

Plusieurs fragments de poterie, d'origine purement romaine, trouvés à
une profondeur de cinq mètres, établissent d'une façon indiscutable que le
tumulus a été élevé à une époque postérieure à l'invasion romaine.

A une profondeur d'environ sept mètres du sommet, la tranchée mit
enfin à jour la sépulture que, suivant toutes les conjectures, on devait
trouver dans le tumulus. On. arriva d'abord à des traces d'or qui, après
examen, furent reconnues être les vestiges d'une frange, large d'un pouce
environ, seuls restes d'un vêtement dont on pouvait suivre les bords par
cette légère bande d'or. A l'endroit où avait été l'épaule, on découvrit une
magnifique fibule d'or, d'un poids de quatre onces environ et d'une
longueur de quatre pouces. Emaillée, ciselée, et d'une conservation par-
faite, son ornementation indique, sans aucune possibilité de doute, son
origine Scandinave.

Puis vint l'épée du personnage, en fer, profondément rouillée dans
son fourreau, et si friable, qu'elle se brisa en plusieurs morceaux quand
on voulut la retirer. Tout auprès de l'épée, on trouva deux autres fibules
en or, de moindres dimensions que la première, et, à la droite de l'épée,
les restes d'un couteau de fer. le « sceax ». A peine quelques traces d'os-
sements.

Certaines empreintes, découvertes sur des fragments de planches qui
devaient avoir enfermé tous ces débris, paraissent indiquer que le corps

était vêtu d'une tunique de laine tissée, serrée autour de la taille par une
ceinture de cuir fixée par deux boucles. Dans une des petites fibules se
trouvait un fragment de cuir. Par-dessus la tunique était un manteau,
attaché sur l'épaule par la plus grande des broches.

Au milieu et surmontant l'enveloppe de bois, avaient été placés les
dépouilles et le trésor que l'on enterrait avec le personnage : le bouclier
circulaire, de bronze doublé de bois; la lance au long fer à la pointe
barbée; deux cornes à boire aux pointes montées en bronze doré et aux
bords protégés par de gros cercles d'argent; les restes de plusieurs bra-
celets d'argent et de bronze; un vase de bois monté en bronze, et les débris
de plusieurs vases de verre.

De nombreux fragments de fer et de bronze paraissent indiquer la
présence de certaines pièces d'armure; mais il est impossible de rien
affirmer à cet égard, comme, du reste, on ne peut que se livrer à des
conjectures sur l'origine et la date exacte de cette sépulture. Jusqu'à
présent, l'ornementation Scandinave des bijoux et la présence d'un aussi
grand nombre d'objets précieux, sous un tumulus aussi important,
semblent indiquer que nous nous trouvons en présence de la sépulture
d'un grand chef de ces pirates normands qui visitèrent les côtes de la

Chapiteau d'an te du temple d'Apollon, a Mil et.

Grande-Bretagne aussi bien que celles des Gaules, après la décadence de
la dominatiou romaine. C'est là, probablement, le « hlœvé » de quelque
viking des mers du Nord.

— On vient de découvrir, dans le réfectoire du couvent de Monte
Oliveto près de Florence, des fresques d'une grande valeur, attribuées au
Sodoma. Le professeur Milanêsi a été chargé de les étudier.

G. Dargenty.

MAGASIN PITTORESQUE

L'une des plus anciennes et remarquables publications illustrées, le
Magasin pittoresque, qui compte cinquante et un ans d'existence, a com-
mencé cette année une deuxième série plus intéressante encore, si c'est
possible, que la précédente. La réunion des fascicules parus forme un beau
volume illustré par des artistes de grand mérite et rédigé par des écrivains
dont plusieurs sont des illustrations de la science, des lettres et de l'histoire.

Cet ouvrage forme un beau livre d'étrennes.

PARIS. — 29, QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS

Pour l'abonnement de 1884 : 10 fr. pour Paris et 12 fr. pour les
départements. ,

On peut avoir un numéro spécimen en envoyant 60 centimes en
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Paris — Imprimerie de l'Art, .7. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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