L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée (2.1884)

N° 61. — Deuxième année. nr£^r&r®* 29 Mars 1884

DIX CENTIMES LE NUMERO

PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêguk et C*.

TURIN: Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.

PiriselDép. : Un H, 5 fr. — Sii mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE. Union postale : Un u, 8 (r. — Sii mois, 4 fr.

EXPLICATION DES PLANCHES

Flambeau arabe.

Ce flambeau csi en cuivre incrusté d'argent; il date du xv° siècle et
fait partie de la collection de M. le baron Gustave de Rothschild.

L'art de damasquiner, c'est-à-dire d'incruster de l'or ou de l'argent
dans un autre métal, était connu des anciens. On en trouve de nombreuses
traces dans les produits industriels grecs, romains, e'gyptiens. La fameuse
table isiaque trouvée chez un serrurier après le sac de Rome, en 1527,
était richement damasquinée, ce qui prouve que les Égyptiens excellaient
dans ce travail. Il a été aussi et surtout pratiqué , de tout temps chez les
Orientaux qui en faisaient principalement usage pour orner leurs armes.

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Flambeau arabe en cuivre incrusté d'argent, xï" siècle.

Quant à son nom, il vient de la ville de Damas, en Syrie, qui était au
moyen âge le centre principal de la fabrication des objets damasquinés. La
damasquinerie était également pratiquée par les artistes occidentaux;

néanmoins, c'est à l'armurier Cursinet, qui vivait sous le règne de Henri IV,
que cet art doit ses plus grands progrès parmi nous. La damasquinerie
n'est guère employée aujourd'hui que pour décorer les lames, les gardes