DOI Heft:
Nr. 72 (14 Juin 1884)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0082
DIX CENTI "Mi E S LE NUMÉRO
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et C".
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur el Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
PariselDe'p. : lin an, 5 rr. — Sii mois, 2fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Sii mois, 4 fr.
que les orfèvres pourront certaine-
EXPLICATION DES PLANCHES ' ment «ilUer. Rien de fini et de délicat
.^SSffilfiSfe^ comme cette petite figure, si remar-
/1%È&ÊbBÈËÊÊËÈÈÈ&>>. quable par la richesse élégante de son
Aiguière. nfmÊr ^^lisK<i» costume, la cambrure gracieuse de sa
VÈbB ^Ptw\ pose et l'ingénieux balancement de
Cette aiguière, qui fait partie de la
collection de M. le baron Gustave de
Rothschild, est de Pierre Raymond, de
çais; aucun pays ne s'y est montré plus
habile que la France, et les Raymond,
les Limosin, les Penicaud n'ont jamais
été égalés par personne. Aussi les ate-
liers de Limoges n'ont-ils jamais eu de
concurrents sérieux. Ce goût particu-
lier pour les émaux, qui fut la cause
d'une production très active et très
considérable, fait que nous sommes
les vitrines des collectionneurs et des
musées.
toutes les lignes. L'exquise distinction
du type, la délicate expression de la
tete, l'ampleur des draperies, la re-
Limoges. Iule est décorée de suiets >MtS&^s'<.« W»>j# m> WÊ , , , , ...... ,
• ■ •,, ■ ^■BS£s§b, «fâ»r mm cherche du caractère individuel, le
peints en grisaille sur fond noir. ^wSSBÉ&sfe*- -«ans». X&r tjti m , , .. . ,
, . , ,, , ,,, .,, L, ilMiP ,4ÉÊËiÊÊÉ*»&2r *ï7r¥ rendu du costume, la naïveté du sen-
Les produits de 1 art de lemailleur ^tBBaÊ^^S^-s^ÊKf^SS^BSÊÊÊÊr , ■ , r , • , i
, . ' . , , ^9BBÊÊÊÊBSMKBKMSKmSF : m liment plein de franchise ci de charme
étaient autrefois les compléments indis- ^vBSÊSKIEÊÊIBSBSmfflBS' vV.vW
pensables de la décoration intérieure ^B^^aHWHMB^BK [>W&
des habitations luxueuses. Cet art ^wJPswl®rilÉI^^ :- S
abordait indifféremment les sujets pro- wf- ' Il■ 'jm
fanes et religieux et décorait des objets WW'^rWW/ËMstr i ' 'rw
de table et de toilette aussi bien que W|p -:- , ËÊ Reliquaire de Saint-Nioolas-du-Port.
des objets de piété. La peinture sur IMIIwII ÊM La ville de Saint-Nicolas-du-Port,
email est un art essentiellement fran- IWIIwSîeffiPraJs! BmaM
font de notre statuette un précieux
objet d'art bon à consulter et à inter-
préter.
M*™ Jit M- R'ené Ménard, doit son origine
-^J^S^^^^aumilUw âv'lW a une relique. En 1087, un seigneur fit
^^rf^^^^/^P^K^Mg^fcùtw r'-wÈ' ^on 'l uno Pel>te chapelle qui se trou-
/^^^^^^^^^^MSj^^^ÊÈ^. vait en ce lieu d'un doigt de saint
/^^Mm^^ÊwÔ^^^^Êm^^Êk^ &ÊË Nicolas, et la pieuse relique n'a cessé
r^f^Wnv^^^^\^^^^^!Ês^^S^^Ê depuis ce temps d'attirer les pèlerins.
Mm^^^^^W^^^^^^^^'-'^^SsSSS' Pendant la croisade, un chevalier,
dffl&tâp^ùi&î^ï^." '"~^;-]^^^^^^MB^SHBi[ prisonnier en Palestine et gémissant au
^■S™^™*^; '^H^L^LflLv f°na d'un cacnot infect; nt un vœu à
saint Nicolas et se vit aussitôt trans-
encore en possession u un très grand IHjSMîiitiHSip'*^,, t
, , , . ,, . , afWl«MiWwP porté miraculeusement en Lorraine
nombre de pièces admirables qui, après rw^S^rcmals^^
• ... , • , mSSS^f^sBa^mUTamuK^ÊKMSS devant la chapelle du saint. Il n est
avoir ete semées par tous les coins de Wmrt&Mwffi •fi<m^'Pi^Ail^~',âSSÊ^3IÊm ... , ,,
, „ . 1Hflv^a^]«^;W^'î''wHlH pas étonnant qu'une pareille chapelle,
la France, sont venues se réunir dans TtoiwSgJ^SKÈÊ? -f^SVmfiÊM MÊamoKm
mŒ&ïïFW^WMn^im\ IflfflWiïlSÊ&WÊÈI transformée bien vite en une vaste
^XAhw^JÊÊ^^^^Ê^JÊSÊmmÊÊÊ église, ait attiré une grande quantité
^S^^MMw^é^^^^mSBm de pèlerins, et l'an 1602, pendant le
Au nombre des plus beaux speci- wS*2tilSeS^!^^JKBaM^MŒBsF .. . T T., -,
, . V3^a«ssMt!jaDfj^-' - sj. Jubile ordonne par Innocent IX, il en
mens d émaux gris qu on puisse voir, ^^eSSlWSl^^ïfmiSKjl^l^^ '—. , -n
., , ,', . .. , ^H^K^^^KSS- vint îusqu a deux cent mille,
il iaut compter 1 aieuiere que nous don- ^HHHëSHnHHHHHHBr „ ' ',. . •>
. ,,, . , ^SbsBBHHNHP^ ■ - Leghse de Saint-Nicolas-du-Port,
nous autourd hui et son plateau que ^wSSSSStfS^^ ' ' -.•-•"'•■> . ,
, . . , . -.. •*m3SËÊBS2P ' ^:>~ terminée en [544, appartient au style
nous reproduirons dans notre prochain ..-.ir >l|ll3Sp§£ <e-c^^^^^" ?
numéro. Cette aiguière est aussi remar- •-^^^è^^^^^^^SSHsa^^^"'"'' ^'~ :%.'-'•''•*"
quable par l'élégance des formes que ~ é/ " •'• ^'•'^M^ljl^r |
par le soin et la grande allure de la •^ssfev..0'<;~^S^œ^/ljB8^è 'i'**3?^:2§^§ï<;
décoration . • ^'^^^i^lp^^^H^^^^^^s^^p^^^ une perte plus regrettable encore par
r' '■^^^^^^^^BPg^g^^MH^^^^^^^^;' la destruction de la pièce d'orfèvrerie
Sainte Barbe. ^^^^^^^fe^yîçt^^^^^^^^^^^"qui renfermait la relique. Cette pièce
ogival flamboyant. Les statues qui déco-
raient le portail ont été enlevées pen-
dant la Révolution, mais l'église a subi
Statuette en bois sculpte du xvic siècle.
était enrichie de camées célèbres.
Grâce à un dessin fait avant la
Nous avons tenu à donner à nos destruction du reliquaire, la Société
lecteurs cette statuette, qui est un Aiguière d'archéologie lorraine a pu en publier
type accompli de sculpture sur bois, décorée de sujets peints en grisaille sur fond noir, par Pierre Raymond, de Limoges. une ofavure.
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et C".
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur el Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
PariselDe'p. : lin an, 5 rr. — Sii mois, 2fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Sii mois, 4 fr.
que les orfèvres pourront certaine-
EXPLICATION DES PLANCHES ' ment «ilUer. Rien de fini et de délicat
.^SSffilfiSfe^ comme cette petite figure, si remar-
/1%È&ÊbBÈËÊÊËÈÈÈ&>>. quable par la richesse élégante de son
Aiguière. nfmÊr ^^lisK<i» costume, la cambrure gracieuse de sa
VÈbB ^Ptw\ pose et l'ingénieux balancement de
Cette aiguière, qui fait partie de la
collection de M. le baron Gustave de
Rothschild, est de Pierre Raymond, de
çais; aucun pays ne s'y est montré plus
habile que la France, et les Raymond,
les Limosin, les Penicaud n'ont jamais
été égalés par personne. Aussi les ate-
liers de Limoges n'ont-ils jamais eu de
concurrents sérieux. Ce goût particu-
lier pour les émaux, qui fut la cause
d'une production très active et très
considérable, fait que nous sommes
les vitrines des collectionneurs et des
musées.
toutes les lignes. L'exquise distinction
du type, la délicate expression de la
tete, l'ampleur des draperies, la re-
Limoges. Iule est décorée de suiets >MtS&^s'<.« W»>j# m> WÊ , , , , ...... ,
• ■ •,, ■ ^■BS£s§b, «fâ»r mm cherche du caractère individuel, le
peints en grisaille sur fond noir. ^wSSBÉ&sfe*- -«ans». X&r tjti m , , .. . ,
, . , ,, , ,,, .,, L, ilMiP ,4ÉÊËiÊÊÉ*»&2r *ï7r¥ rendu du costume, la naïveté du sen-
Les produits de 1 art de lemailleur ^tBBaÊ^^S^-s^ÊKf^SS^BSÊÊÊÊr , ■ , r , • , i
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abordait indifféremment les sujets pro- wf- ' Il■ 'jm
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M*™ Jit M- R'ené Ménard, doit son origine
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• ... , • , mSSS^f^sBa^mUTamuK^ÊKMSS devant la chapelle du saint. Il n est
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Au nombre des plus beaux speci- wS*2tilSeS^!^^JKBaM^MŒBsF .. . T T., -,
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Sainte Barbe. ^^^^^^^fe^yîçt^^^^^^^^^^^"qui renfermait la relique. Cette pièce
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dant la Révolution, mais l'église a subi
Statuette en bois sculpte du xvic siècle.
était enrichie de camées célèbres.
Grâce à un dessin fait avant la
Nous avons tenu à donner à nos destruction du reliquaire, la Société
lecteurs cette statuette, qui est un Aiguière d'archéologie lorraine a pu en publier
type accompli de sculpture sur bois, décorée de sujets peints en grisaille sur fond noir, par Pierre Raymond, de Limoges. une ofavure.