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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0224
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0.5
1 cm
L'ART ORNEMENTAL. 16
7
i,3oo coudées carrées. Les cartons semblent en avoir été peints par Neri
de Bicci et Victor Ghiberti, le fils du sculpteur.
L'atelier de Pérouse fut fondé en 1463 par des Lillois, Jacques ou
Jacquemin Birgières, son fils Nicolas, leurs épouses Jeanne et Michelette.
Ces artistes avaient une double mission : décorer la chapelle des prieurs,
former des élèves. Ils passèrent plusieurs années dans la capitale de
l'Ombrie, où l'art de la haute lisse ne semble pas d'ailleurs avoir jeté de
profondes racines.
La seigneurie de Correggio, patrie de l'illustre peintre de ce nom, vit
également dresser des métiers de haute lisse dans la seconde moitié du
xv° siècle. Le Flamand Rinaldo Duro y travailla sans relâche, depuis 1466
jusque dans les premières années du xvie siècle.
On trouve un métier de haute lisse jusque dans la ville de Todi. Enfin
la petite ville d'Urbin donna asile dans le dernier tiers du xv° siècle à un
atelier important. Les tapissiers attachés à la cour de Frédéric étaient au
nombre de cinq : maître Francesco, de Ferrare, le Flamand Nichetto, enfin
Ruggiero et Lorenzo. Le principal ouvrage sorti de leurs mains représen-
tait l'histoire de Troie, qui ne coûta pas moins de 10,000 ducats, environ
un demi-million de francs, et forma un des principaux ornements dû
palais d'Urbin.
Gaine en ouir d'un couteau de chasse. (XVI0 siècle.)
La gaine est un étui qui épouse exactement la forme de l'objet qu'il
renferme. Ce terme sert surtout à désigner des fourreaux d'épée, de sabre,
de poignard; d'où l'expression dégainer. Les gaines sont en cuir, en maro-
quin, en velours, en métal, quelquefois en galuchat.
Écuelle.
L'écuelle est un vase creux destiné à contenir la portion ordinaire
d'une seule personne. Il y a des écuelles en faïence, en porcelaine, en
Écuelle en argent.
Travail français.
argent, en vermeil, en or. Les belles écuelles sont en général pourvues
d'un couvercle surmonté d'un bouton; elles portent le plus souvent des
anses ou des oreilles pleines ou ajourées.
PETITE CHEONIQUE
— Grâce à M. Antonin Proust et à son incroyable légèreté, à laquelle
s'associent officiellement MM. les Membres du Conseil d'administration
de l'Union centrale des Arts décoratifs, sauf à blâmer leur président dans
des entretiens particuliers, ce dont ces messieurs ne se font pas faute, la
loterie qui devait servir à fonder un Musée sérieux en faveur des tra-
vailleurs aura non seulement donné des résultats dérisoires, mais aura été
un véritable scandale comme le futur Musée lui-même.
C'est le moment que l'on choisit pour installer, à la présidence d'une
commission ayant pour objectif une Exposition universelle en 188g,
M. Antonin Proust, dont l'esprit judicieux a découvert que l'endroit le
plus central de Paris pour les artisans du faubourg Saint-Antoine et du
Marais est le quai d'Orsay !
Cela fait tristement pendant à cette autre prodigieuse idée de M. Proust,
cette Sarah Bernhardt parlementaire qui éprouve sans cesse le besoin
d'occuper la presse de son encombrante persoi="to
aux journaux une note pour annoncer qu'il — 555ï(f55
l'Union centrale afin de leur faire voter le prél=- ^flV^^
— CM
times du choléra, d'une somme de cinquanti — 1-
produit de la loterie, loterie qui demeurera E
ô miracle! — les collègues osèrent regimber su E £
tion philanthropico-barnummesque et très écorE
celui qui la mettait en avant, fut irrévérencieu =■
M. Antonin Proust, sans souci des action
a amené cette fois ses collègues à souscrire =_
le Musée des Arts décoratifs au quai d'Orsa;E en
droit à avoir voix au chapitre; il n'est pas pcE
abus de pouvoir, de ne pas les convoquer : 1 E"
comptes très détaillés, très exacts, de l'admini E—
loterie; 2° pour les consulter avant de se livi
résultat financier de cette loterie, en briques, n = r-
de faire œuvre vraiment démocratique par 1' E
populaire et non ailleurs d'un Musée des Arts c: E
contenu, très utile par ses cours théoriques (E
dans le plus économique et le plus simple d E-
1. Le plus récent, le plus féroce exemple de cette monou ——
de sa personne, nous l'avons trouvé dans le journal le M —
M. Vaucorbeil, décédé la veille à sept heures du malin. E*
pressés de succéder au directeur de l'Opéra. Parmi eux vena — ^
« M. Faure. très poussé {sic) par M. Antonin Proust. » E
7
i,3oo coudées carrées. Les cartons semblent en avoir été peints par Neri
de Bicci et Victor Ghiberti, le fils du sculpteur.
L'atelier de Pérouse fut fondé en 1463 par des Lillois, Jacques ou
Jacquemin Birgières, son fils Nicolas, leurs épouses Jeanne et Michelette.
Ces artistes avaient une double mission : décorer la chapelle des prieurs,
former des élèves. Ils passèrent plusieurs années dans la capitale de
l'Ombrie, où l'art de la haute lisse ne semble pas d'ailleurs avoir jeté de
profondes racines.
La seigneurie de Correggio, patrie de l'illustre peintre de ce nom, vit
également dresser des métiers de haute lisse dans la seconde moitié du
xv° siècle. Le Flamand Rinaldo Duro y travailla sans relâche, depuis 1466
jusque dans les premières années du xvie siècle.
On trouve un métier de haute lisse jusque dans la ville de Todi. Enfin
la petite ville d'Urbin donna asile dans le dernier tiers du xv° siècle à un
atelier important. Les tapissiers attachés à la cour de Frédéric étaient au
nombre de cinq : maître Francesco, de Ferrare, le Flamand Nichetto, enfin
Ruggiero et Lorenzo. Le principal ouvrage sorti de leurs mains représen-
tait l'histoire de Troie, qui ne coûta pas moins de 10,000 ducats, environ
un demi-million de francs, et forma un des principaux ornements dû
palais d'Urbin.
Gaine en ouir d'un couteau de chasse. (XVI0 siècle.)
La gaine est un étui qui épouse exactement la forme de l'objet qu'il
renferme. Ce terme sert surtout à désigner des fourreaux d'épée, de sabre,
de poignard; d'où l'expression dégainer. Les gaines sont en cuir, en maro-
quin, en velours, en métal, quelquefois en galuchat.
Écuelle.
L'écuelle est un vase creux destiné à contenir la portion ordinaire
d'une seule personne. Il y a des écuelles en faïence, en porcelaine, en
Écuelle en argent.
Travail français.
argent, en vermeil, en or. Les belles écuelles sont en général pourvues
d'un couvercle surmonté d'un bouton; elles portent le plus souvent des
anses ou des oreilles pleines ou ajourées.
PETITE CHEONIQUE
— Grâce à M. Antonin Proust et à son incroyable légèreté, à laquelle
s'associent officiellement MM. les Membres du Conseil d'administration
de l'Union centrale des Arts décoratifs, sauf à blâmer leur président dans
des entretiens particuliers, ce dont ces messieurs ne se font pas faute, la
loterie qui devait servir à fonder un Musée sérieux en faveur des tra-
vailleurs aura non seulement donné des résultats dérisoires, mais aura été
un véritable scandale comme le futur Musée lui-même.
C'est le moment que l'on choisit pour installer, à la présidence d'une
commission ayant pour objectif une Exposition universelle en 188g,
M. Antonin Proust, dont l'esprit judicieux a découvert que l'endroit le
plus central de Paris pour les artisans du faubourg Saint-Antoine et du
Marais est le quai d'Orsay !
Cela fait tristement pendant à cette autre prodigieuse idée de M. Proust,
cette Sarah Bernhardt parlementaire qui éprouve sans cesse le besoin
d'occuper la presse de son encombrante persoi="to
aux journaux une note pour annoncer qu'il — 555ï(f55
l'Union centrale afin de leur faire voter le prél=- ^flV^^
— CM
times du choléra, d'une somme de cinquanti — 1-
produit de la loterie, loterie qui demeurera E
ô miracle! — les collègues osèrent regimber su E £
tion philanthropico-barnummesque et très écorE
celui qui la mettait en avant, fut irrévérencieu =■
M. Antonin Proust, sans souci des action
a amené cette fois ses collègues à souscrire =_
le Musée des Arts décoratifs au quai d'Orsa;E en
droit à avoir voix au chapitre; il n'est pas pcE
abus de pouvoir, de ne pas les convoquer : 1 E"
comptes très détaillés, très exacts, de l'admini E—
loterie; 2° pour les consulter avant de se livi
résultat financier de cette loterie, en briques, n = r-
de faire œuvre vraiment démocratique par 1' E
populaire et non ailleurs d'un Musée des Arts c: E
contenu, très utile par ses cours théoriques (E
dans le plus économique et le plus simple d E-
1. Le plus récent, le plus féroce exemple de cette monou ——
de sa personne, nous l'avons trouvé dans le journal le M —
M. Vaucorbeil, décédé la veille à sept heures du malin. E*
pressés de succéder au directeur de l'Opéra. Parmi eux vena — ^
« M. Faure. très poussé {sic) par M. Antonin Proust. » E