DOI Heft:
Nr. 110 (7 Mars 1885)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0029
N° HO. — Troisième année. (f'«îSv";v"/«L 7 Mars i885
DIX CENTIMES LE KT U M E R. O
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et Ci0.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Direcleur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dc'p. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais' dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 tr.
tère en est, ou religieux comme dans
EXPLICATIONDES PLANCHES JjL l^f Z^tZIT:
T&gS^Kfe, les copies faites dans les monastères de
Bras de lumière. '<éàti£Êi ^â^^K'^^fe? Ce c'ui a survécu des classiques grecs et
Notre estampe représente un bras WBÊa y3B[ &Êg> Wfc EnroSn dégage des généralités un peu vagues
de lumière Louis XVI, en bois sculpté ^fir ▼ Wa *^ IP des âges précédents ; il prend un carac-
et doré, qui a fait partie de la collée- SSttilgr JULi t<^re P'us personnel et cn quelque sorte
tion de M. le chevalier Federico Mylius, ;H&Uh1|{ ',-,■>•;/ VmiifâÏÊ^ propre au génie de chaque nation et
Le Triomphe de la Mort. 1» 'jsK^ ^^^^j^Ha^^ "W dans les fabliaux et les romans de che-
Cette composition est tirée des ^®bJfBj ll^^^l^^^^r^^^^ 'ÊÊ^kffiJ' principaux épisodes sont miniaturés sur
Heures de Geofroy Tory, imprimées à ^^^j^»^^^^^ (|^^^^^^p^^^^^|r ^ '2 V^''.n' ^ ^ar's' en Bourgogne, en
Geofroy Tory, en latin Torinus, ^^ll3IPlï3iliibv /6&rlÊi^Ê!& '^^^^^^^^^^r Italie, aux xive et xvc siècles, on en-
libraire et graveur, est né à Bourges ^^^^^^^^^^^È'JmK^^^^^^g^ lumine avec un art extrême, et les
vers 1480 et mort en i55o. Il a traduit ^H^Hl plus beaux manuscrits datent de cette
en français quelques opuscules de Lu- .^paffasgL époque : ce sont des livres de prières,
cien et de Plutarque et publié un Art '"^^^^^^S^^^^^S' ^6S ''VILS d'heures, où les scènes de
et Science de la vraie proportion des BSS|fe^»^gtfg8te^^' l'Ancien et du Nouveau Testament sont
lettres attiqites. C'est un volume rare et <gHHKH|HHj^H^Hp naïvement représentées avec les cos-
curieux intitulé Champ fleury, auquel f^KBHK^Mffll^E tûmes de l'époque des miniaturistes;
est contenu l'Art et science de la deue et II r\Hl'V JPÎag'l^! ^es î s s e 1 s, des livres de vénerie, les
vraye proportio des lettres attiques quo "\Bv^œ5 11111811111' ' récits des prouesses de la chevalerie
dit autremet lettres antiques, et vulgai- t^^mW§§l^mÊK Qul donnent 'a représentation des tour-
rement lettres romaines proportionnées ^B^Ê^^Si^^^MM' no's et c'es combats corps à corps, ou
selon le corps et visage humain, etc., wBwî&$Sm les chroniques des expéditions en Terre
par maistre Geofroy Tori de Bourges, Iffli bIHL H ! Sainte, tout ce qui, en un mot, à ces
libraire et auteur dudit livre, etc. Le l|H 1 ni H époques chevaleresques, intéresse et
privilège porte la date du 5 septembre l||Hj | wÊ$ jff passionne la société. On doit citer,
1526. Les lettres ornées et les vignettes ii|B | Wr m entre tous, parmi les miniaturistes
qui ornent ce livre, ainsi que les pro- J 11 w de cette période : en France, Jehan
portions des grandes lettres, sont très iHlIi 'Il Fouquet, à qui l'on doit les Heures
utiles à consulter. II d'Étienne Chevalier; Memling, en
Le goût des livres illustrés, dit M Se IJj Flandre, le principal auteur du fameux
M. le baron Roger Portalis, est déjà mm I |m bréviaire du cardinal Grimani ; Atta-
bien ancien et les amateurs enthou- vMk IIH flaa vante, en Italie; enfin, parmi les
siastes des figures ont de nombreux TS JU Jflf manuscrits célèbres, les Heures d'Anne
ancêtres; on peut même dire, sans i^~J^_de Bretagne et le manuscrit de Juvénal
crainte de tomber dans le paradoxe, iBiiSHr des Ursins. La xylographie, art pré-
qu'avec le premier manuscrit est née «SwlIfF \ curseur, multiplie en même temps les
l'ornementation du livre. Sans remonter HiW | \\;- Simulacres de la mort et les scènes de
jusqu'à l'antiquité proprement dite, il ^iÈm? Vj la vie et de la passion du Christ,
nous suffira de prendre pour point de ^ffi Enfin, l'imprimerie est découverte,
départ les premiers siècles du Moyen- et l'on assiste alors à une vraie explo-
Age; à cette lointaine époque l'orne- Bras Lou,s XVI a Quatre lumières, en nois sculpté et doré. sion artistique. L>auteur ou l'éditeur,
mentation des manuscrits, à la fois sentant le besoin d'attirer le lecteur
archaïque et rudimentaire, s'inspire à peu près exclusivement de l'art
byzantin lui-même, dernière émanation directe de l'art antique. Le carac-
par la figuration visible des principales situations de l'œuvre, de les
souligner pour ainsi dire et de donner à ses yeux un amusement, un
DIX CENTIMES LE KT U M E R. O
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et Ci0.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Direcleur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dc'p. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais' dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 tr.
tère en est, ou religieux comme dans
EXPLICATIONDES PLANCHES JjL l^f Z^tZIT:
T&gS^Kfe, les copies faites dans les monastères de
Bras de lumière. '<éàti£Êi ^â^^K'^^fe? Ce c'ui a survécu des classiques grecs et
Notre estampe représente un bras WBÊa y3B[ &Êg> Wfc EnroSn dégage des généralités un peu vagues
de lumière Louis XVI, en bois sculpté ^fir ▼ Wa *^ IP des âges précédents ; il prend un carac-
et doré, qui a fait partie de la collée- SSttilgr JULi t<^re P'us personnel et cn quelque sorte
tion de M. le chevalier Federico Mylius, ;H&Uh1|{ ',-,■>•;/ VmiifâÏÊ^ propre au génie de chaque nation et
Le Triomphe de la Mort. 1» 'jsK^ ^^^^j^Ha^^ "W dans les fabliaux et les romans de che-
Cette composition est tirée des ^®bJfBj ll^^^l^^^^r^^^^ 'ÊÊ^kffiJ' principaux épisodes sont miniaturés sur
Heures de Geofroy Tory, imprimées à ^^^j^»^^^^^ (|^^^^^^p^^^^^|r ^ '2 V^''.n' ^ ^ar's' en Bourgogne, en
Geofroy Tory, en latin Torinus, ^^ll3IPlï3iliibv /6&rlÊi^Ê!& '^^^^^^^^^^r Italie, aux xive et xvc siècles, on en-
libraire et graveur, est né à Bourges ^^^^^^^^^^^È'JmK^^^^^^g^ lumine avec un art extrême, et les
vers 1480 et mort en i55o. Il a traduit ^H^Hl plus beaux manuscrits datent de cette
en français quelques opuscules de Lu- .^paffasgL époque : ce sont des livres de prières,
cien et de Plutarque et publié un Art '"^^^^^^S^^^^^S' ^6S ''VILS d'heures, où les scènes de
et Science de la vraie proportion des BSS|fe^»^gtfg8te^^' l'Ancien et du Nouveau Testament sont
lettres attiqites. C'est un volume rare et <gHHKH|HHj^H^Hp naïvement représentées avec les cos-
curieux intitulé Champ fleury, auquel f^KBHK^Mffll^E tûmes de l'époque des miniaturistes;
est contenu l'Art et science de la deue et II r\Hl'V JPÎag'l^! ^es î s s e 1 s, des livres de vénerie, les
vraye proportio des lettres attiques quo "\Bv^œ5 11111811111' ' récits des prouesses de la chevalerie
dit autremet lettres antiques, et vulgai- t^^mW§§l^mÊK Qul donnent 'a représentation des tour-
rement lettres romaines proportionnées ^B^Ê^^Si^^^MM' no's et c'es combats corps à corps, ou
selon le corps et visage humain, etc., wBwî&$Sm les chroniques des expéditions en Terre
par maistre Geofroy Tori de Bourges, Iffli bIHL H ! Sainte, tout ce qui, en un mot, à ces
libraire et auteur dudit livre, etc. Le l|H 1 ni H époques chevaleresques, intéresse et
privilège porte la date du 5 septembre l||Hj | wÊ$ jff passionne la société. On doit citer,
1526. Les lettres ornées et les vignettes ii|B | Wr m entre tous, parmi les miniaturistes
qui ornent ce livre, ainsi que les pro- J 11 w de cette période : en France, Jehan
portions des grandes lettres, sont très iHlIi 'Il Fouquet, à qui l'on doit les Heures
utiles à consulter. II d'Étienne Chevalier; Memling, en
Le goût des livres illustrés, dit M Se IJj Flandre, le principal auteur du fameux
M. le baron Roger Portalis, est déjà mm I |m bréviaire du cardinal Grimani ; Atta-
bien ancien et les amateurs enthou- vMk IIH flaa vante, en Italie; enfin, parmi les
siastes des figures ont de nombreux TS JU Jflf manuscrits célèbres, les Heures d'Anne
ancêtres; on peut même dire, sans i^~J^_de Bretagne et le manuscrit de Juvénal
crainte de tomber dans le paradoxe, iBiiSHr des Ursins. La xylographie, art pré-
qu'avec le premier manuscrit est née «SwlIfF \ curseur, multiplie en même temps les
l'ornementation du livre. Sans remonter HiW | \\;- Simulacres de la mort et les scènes de
jusqu'à l'antiquité proprement dite, il ^iÈm? Vj la vie et de la passion du Christ,
nous suffira de prendre pour point de ^ffi Enfin, l'imprimerie est découverte,
départ les premiers siècles du Moyen- et l'on assiste alors à une vraie explo-
Age; à cette lointaine époque l'orne- Bras Lou,s XVI a Quatre lumières, en nois sculpté et doré. sion artistique. L>auteur ou l'éditeur,
mentation des manuscrits, à la fois sentant le besoin d'attirer le lecteur
archaïque et rudimentaire, s'inspire à peu près exclusivement de l'art
byzantin lui-même, dernière émanation directe de l'art antique. Le carac-
par la figuration visible des principales situations de l'œuvre, de les
souligner pour ainsi dire et de donner à ses yeux un amusement, un