DOI Heft:
Nr. 121 (23 Mai 1885)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0073
N° 121. — Troisième année. . ^^ÈÉÉ*â«^"<^ 23 Mai 1885
DIX CENTIMES EE TST TJ E R. O
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C10.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p. : Un an, 5 fr. — Sii mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
qui en de'termina les premiers
EXPLICATION DES PLANCHES (^à^r- . *rors —inddpouria"
mais au respect et à la grati-
tude de tous. L'année 1452,
Les nielles florentins. .* J^^^U^SÊJ^ telle est cette date ; Finiguerra,
tel est le nom qu'a immortalisé
On donne le nom de nielles „ 1 iy'fWiMiaga^lBia(a8^tfBrtaa^awi*«»ii1^<rxtn^^'^-^,mm^fir'S0mf*ar—- cette frêle petite feuille de
à des incrustations noires sur ^^fe^; ^.Ï^J^i^I^^iz^E^3Z%&RF PaPier retrouvée après plus de
fond blanc, qui servent à orner KST7rT7S2r 11 --" jj*-^' "__5aw " " T trois siècles d'oubli.
certaines pièces d'orfèvrerie KÏSÏSWhIÈÉww^X^^^^^^^^^^^^Ê^^^^Bmîi^^'&^^^^Slks^S^^ « De tout temps, il est
et de bijouterie. C'est un émail
noir dont les orfèvres du
xv° siècle se servaient pour
couvrir les tailles exécutées
sur leurs planches d'argent.
Ce terme est dérivé de l'italien
m'e//o, lequel est dérivé du bas
latin nigellus, noir.
La niellure a été connue
bien avant le xv° siècle. Cet
art était déjà pratiqué par les
Byzantins avant le vne siècle,
et le moine Théophile en
parle dans son traité : Diver-
sium artium Schedula. Visconti
fait même remonter au ve siècle
la fabrication des chandeliers
et des bracelets niellés trou-
vés à Rome en 1793.
Ce qui paraît certain, c'est
que la niellure, à partir du
xvc siècle, fut utilisée unique-
ment en Italie.
Ce fut la niellure qui donna
naissance à la gravure en
taille-douce.
Voici ce que dit à ce propos
M. le vicomte Henri Dela-
borde, dans un article consa-
cré par lui aux nielles floren-
« Depuis l'époque où le
savant abbé Zani eut décou-
vert à Paris, dans les collec-
tions de notre Bibliothèque
vrai, en Italie, les historiens
et les écrivains techniques
avaient attribué à Thomaso
ou par abréviation Maso Fini-
guerra l'invention de la gra-
vure, ou, pour parler plus
•exactement, de l'art d'impri-
mer des figures gravées en
creux sur le métal. Quelles
que fussent d'ailleurs leurs
prédilections pour des œuvres
plus récentes, Vasari et Ben-
venuto Cellini aussi bien que
Baldinucci, les artistes du
xvie siècle comme les érudits
du xvnc avaient été unanimes
sur ce point; mais, en affir-
mant le fait, ils transmettaient
seulement une tradition, au-
cune pièce authentique, en
dehors des ouvrages ciselés
ou émaillés par l'orfèvre flo-
rentin, n'établissant formelle-
ment les titres de celui-ci. De
leur côté, les Allemands re-
vendiquaient pour leur pays
l'honneur de la découverte,
sauf à se contredire les uns
les autres dès qu'il s'agissait
de donner un nom à l'inven-
tins : <û*^_ojii!i4'ïii \i 1 ni ..... ijini________ ' 1 ■ ——1— "' a teur ou d'assigner une date
précise à ses travaux. La gra-
vure en bois et même un autre
genre de gravure en relief, la
gravure au criblé sur métal,
Nationale, l'épreuve sur papier g?i7?f, s^. ~r»*f*iMt *~ t» iiM-»^miWratmr^^^ avaient été, cela est certain,
d'une plaque préparée pour Nielle florentin anonyme. pratiquées en Allemagne et
la niellure par un orfèvre flo- dans les Pays-Bas, bien avant
rentin, c'est-à-dire une véri- la seconde moitié du xv° siè-
table estampe et une estampe tirée à une date incontestable, le point de dé- I cle. La question n'était donc pas de déposséder l'Allemagne de ses droits
part de la gravure en Italie a été irrévocablement fixé, le nom de celui I en ce qui concerne les commencements de la gravure en relief, mais
DIX CENTIMES EE TST TJ E R. O
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C10.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p. : Un an, 5 fr. — Sii mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
qui en de'termina les premiers
EXPLICATION DES PLANCHES (^à^r- . *rors —inddpouria"
mais au respect et à la grati-
tude de tous. L'année 1452,
Les nielles florentins. .* J^^^U^SÊJ^ telle est cette date ; Finiguerra,
tel est le nom qu'a immortalisé
On donne le nom de nielles „ 1 iy'fWiMiaga^lBia(a8^tfBrtaa^awi*«»ii1^<rxtn^^'^-^,mm^fir'S0mf*ar—- cette frêle petite feuille de
à des incrustations noires sur ^^fe^; ^.Ï^J^i^I^^iz^E^3Z%&RF PaPier retrouvée après plus de
fond blanc, qui servent à orner KST7rT7S2r 11 --" jj*-^' "__5aw " " T trois siècles d'oubli.
certaines pièces d'orfèvrerie KÏSÏSWhIÈÉww^X^^^^^^^^^^^^Ê^^^^Bmîi^^'&^^^^Slks^S^^ « De tout temps, il est
et de bijouterie. C'est un émail
noir dont les orfèvres du
xv° siècle se servaient pour
couvrir les tailles exécutées
sur leurs planches d'argent.
Ce terme est dérivé de l'italien
m'e//o, lequel est dérivé du bas
latin nigellus, noir.
La niellure a été connue
bien avant le xv° siècle. Cet
art était déjà pratiqué par les
Byzantins avant le vne siècle,
et le moine Théophile en
parle dans son traité : Diver-
sium artium Schedula. Visconti
fait même remonter au ve siècle
la fabrication des chandeliers
et des bracelets niellés trou-
vés à Rome en 1793.
Ce qui paraît certain, c'est
que la niellure, à partir du
xvc siècle, fut utilisée unique-
ment en Italie.
Ce fut la niellure qui donna
naissance à la gravure en
taille-douce.
Voici ce que dit à ce propos
M. le vicomte Henri Dela-
borde, dans un article consa-
cré par lui aux nielles floren-
« Depuis l'époque où le
savant abbé Zani eut décou-
vert à Paris, dans les collec-
tions de notre Bibliothèque
vrai, en Italie, les historiens
et les écrivains techniques
avaient attribué à Thomaso
ou par abréviation Maso Fini-
guerra l'invention de la gra-
vure, ou, pour parler plus
•exactement, de l'art d'impri-
mer des figures gravées en
creux sur le métal. Quelles
que fussent d'ailleurs leurs
prédilections pour des œuvres
plus récentes, Vasari et Ben-
venuto Cellini aussi bien que
Baldinucci, les artistes du
xvie siècle comme les érudits
du xvnc avaient été unanimes
sur ce point; mais, en affir-
mant le fait, ils transmettaient
seulement une tradition, au-
cune pièce authentique, en
dehors des ouvrages ciselés
ou émaillés par l'orfèvre flo-
rentin, n'établissant formelle-
ment les titres de celui-ci. De
leur côté, les Allemands re-
vendiquaient pour leur pays
l'honneur de la découverte,
sauf à se contredire les uns
les autres dès qu'il s'agissait
de donner un nom à l'inven-
tins : <û*^_ojii!i4'ïii \i 1 ni ..... ijini________ ' 1 ■ ——1— "' a teur ou d'assigner une date
précise à ses travaux. La gra-
vure en bois et même un autre
genre de gravure en relief, la
gravure au criblé sur métal,
Nationale, l'épreuve sur papier g?i7?f, s^. ~r»*f*iMt *~ t» iiM-»^miWratmr^^^ avaient été, cela est certain,
d'une plaque préparée pour Nielle florentin anonyme. pratiquées en Allemagne et
la niellure par un orfèvre flo- dans les Pays-Bas, bien avant
rentin, c'est-à-dire une véri- la seconde moitié du xv° siè-
table estampe et une estampe tirée à une date incontestable, le point de dé- I cle. La question n'était donc pas de déposséder l'Allemagne de ses droits
part de la gravure en Italie a été irrévocablement fixé, le nom de celui I en ce qui concerne les commencements de la gravure en relief, mais