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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 158 (8 Février 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0011

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NJ 158. — Quatrième année. ^^^Oçd^'A 6 Février 1886-

DIX CENTIMES LE N TJ TsJL E E. O

PARIS : 29, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et O.

TURIN : Mattirolo Luigi, 10, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.

Paris el De'p. : Un an, 5 fr. — Six mois. 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 (r.

EXPLICATION DES PLANCHES

Ils n'ont qu'en partie le caractère mauresque
et paraissent appartenir plutôt au commence-
ment du xvi° siècle qu'au temps de Boabdil,
dernier roi maure de Grenade, qui fut, comme
on sait, détrôné par Ferdinand d'Aragon,

Grand vase de verre. WÉfW^^^ih en '492- H ne faut pas oublier que la Renais-

Le beau vase de verre que nous repro- «\ sance a commencé très tard en Espagne

duisons date du premier tiers du xvi6 siècle.

Il appartenait à la collection de M. le baron ^^^^^^S^g^WP^^' Statue de saint François,

Davillier. Il est haut de 5o centimètres. Orné MmÊ9%sÊÉ$jÏ 8 *9W-; <?•'"••* par Pedro de Mena

d email blanc et or, il rappelle beaucoup par I^^^^^S^SSS==^^Ç:^jb statue de saint François,

attribuée à Alonso Cano.

sa forme et par ses détails un autre vase de
verre de fabrication espagnole que possède le

British Muséum. Parmi les fabriques de verre 'WS^^^^^i^^^^^SBS^^^ Nous avons cru intéressant de placer

les plus anciennes de l'Espagne il faut citer -is % If cote à cote deux statues qui ont entre elles

principalement celles de Cadalso de los 'IIIt^ ' ' "jfcs ~^m- H beaucoup de points de ressemblance, qui sont

Vidrios, Barcelone, Caspe et Mataro. _ m?'''' S ''fé % ' J .4/9fcfr-. belles toutes deux et dont la moins parfaite

a fait beaucoup de bruit il y a quelques années.

Heurtoir. £ ^W^KtM 'Wt'W W{<Zk II Voici, en résumé, ce que dit M. Davillier de

ces deux sœurs presque jumelles :

Notre heurtoir est en bronze. C'est une WL """ j ' ; ''iïf ' } MMI Le Saint François de la cathédrale de

pièce du xv« siècle qui vient de la mosquée ML WÈMï ' 'W;/)\ 0$'$ Tolède, celui qui, grâce à une copie de

de Cordoue. Nous avons déjà donné plu- \ /, f/< Mj^ / / W\ï M. Zacharie Astruc, eut à Paris son heure de

sieurs spécimens de heurtoirs français et lllfy I WÊ >* 'M Y I célébrité, ne serait pas l'ouvrage d'Alonso

italiens et dit à ce propos que les plus beaux ~^ï4k > *• jj , ^"^t " lït' / Cano.

heurtoirs datent des xvc et xvi" siècles et ont '« rMjs /ff , ' Wjj D'après une légende qui paraît dater d'une

été exécutés par des ouvriers italiens. Jacques , ' ' ' f„ / (/// cinquantaine d'années, l'origine du Saint

Androuet du Cerceau est le premier, en France, /jf' ' /,JÉ^ y \$J François est attribué au sculpteur grenadin,

qui donne des enseignes, des heurtoirs et des jn$ujrWÊÊ^-~ WM^l Cette légende, mise en circulation par on ne

ratissoires servant à s'annoncer dans les in- ^^^^^^^^^^-3^^-i^W sait qui, a été recueillie par tous les Guides

térieurs. ml^mÊm^mf/'''-' I i.'""f '' V'" • '\\ >\ du voyageur qui se sont succédé. Or, il'

suffit, pour se convaincre que le Saint Fran-

„ , , ... , _ .... &:V'-/>,'-Z--'.-, '^IflHMMfl^i&iR' '•'d'à '' iîjèSvjS^"^ ÇOÏS de la cathédrale de Tolède n'est pas

Salade dite de Boabdil. V^AithfrJ'ï-:. ^<WÊÊBÊÊÊSÊmWtlaÊÊ^^ „ „ . , . ,..

d Alonso Cano, d ouvrir la première édition

Nous avons déjà donné autrefois à nos Wé^^^^^^^^^^Ê^S^^''; du Museo pictorico, de Palomino, presque

lecteurs une estampe représentant la salade ^'^^^^^^^^ÊÊÊ^^tM>-- yJ- son contemporain, on y lira ce qui suit: «On

dite de Boabdil : en voici une autre que mo- ^-^^^^^^^^^^MÊË ^7 ' conserve également, parmi les objets précieux

tivent l'importance de l'objet et sa beauté. '<^j^^^^S^^^^^^^^mik/-u-/'' que P°ssède !a sainte église de Tolède pour

On sait que l'Espagne a été de tout temps , 1r$t^^SKÊÊÊB^^^^^^'!iï.:,[{.'/ montrer aux étrangers, un Saint François

le pays des armes et du 1er. Un auteur latin ■ '^^^^^^^BS^^^^^^^^'' ' ■■ d'Assise très extraordinaire, comme le fait

vantait le cultrum toledanum. Rabelais cite les ^''^WvÊI^KÊÊÊSSmS^^^^^^'I^ comprendre l'estime avec laquelle il est mon-

épées Valentiannes et les poignards Saragos- , ^^^^HH^^^^Pt.M^^^^^- ■■■ tré et gardé : il est de la hauteur d'une Vara

soys. La superbe salade que nous reprodui- . 'WÊ^^^^^^^^^m^- ;' ' environ (o">,84) ; on dit qu'il fut payé une

sons et qui passe pour avoir appartenu à ' " ^^^r^^^^^™g^^^a^S±';^ - grande somme à l'artiste et qu'on lut envoya

Boabdil est absolument unique. C'est la plus . - ie brevet de maestro de la sancta iglesia dont

belle pièce de ce genre qui existe au monde, il fit beaucoup de cas. Ce maestro n'est point

de l'avis de M. le baron Davillier. Elle rap- Grand vase de verrë. Alonso Cano, mais bien Pedro de Mena qui,

pelle, par son couvre-nuque, la fqrme de celle fabrique espagnole. Premier tiers du xvi« siècle. s; nous en croyons palomino, fut du reste un

du Chevalier de la Mort, dans la célèbre artiste d'un rare mérite. D'autres auteurs du

estampe d'Albert Durer ; ses ornements d'argent incrusté, composés d'en- siècle dernier constatent encore que Mena est bien le père du Saint Fran-

trelacs, d'arabesques et de cornes d'abondance, sont d'une extrême élégance. çois de Tolède. Ponz nous dit dans son Viage de Espana que le San
 
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