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L'ART ORNEMENTAL.
nages de la cour, « et il fut chargé, dit Cochin, de tous les portraits dont le
roi faisait des présents ». Il ne s'en tenait pas du reste exclusivement à la
miniature; son maître Louis de Chatillon l'avait initié aux secrets de la
peinture sur émail, et il employa d'abord ce procédé dans un certain
nombre de portraits. Il savait également graver et la chalcographie du
Louvre conserve une planche de Massé qui reproduit un des sujets de la
galerie de Médicis.
Mais il abandonna de bonne heure la peinture en émail, découragé par
la lenteur du travail et l'incertitude du résultat. Il ne grava que rarement
et consacra presque exclusivement à la miniature tout le temps que ne lui
prenait pas la galerie de Le Brun. Son talent était fort apprécié de ses
contemporains. Quand Voltaire veut indiquer un peintre de portraits à la
mode, c'est le nom de Massé qui lui vient immédiatement à l'esprit et qu'il
cite dans le vers de l'Indiscret :
C'est Massé qui l'a peint; c'est tout dire....
Il serait difficile maintenant de se faire une idée du talent de Massé.
On ne connaît que deux miniatures attribuées à cet artiste et encore leur
authenticité n'est pas absolument confirmée, et quoique Massé ait été aussi
peintre sur émail on n'a pas un seul portrait de lui exécuté par ce pro-
cédé.
Jean-Baptiste Massé, né à Paris en 1687, y mourut en 1767. M. Cam-
pardon a publié le testament de l'artiste, retrouvé aux Archives natio-
nales.
Portrait de J. B. Massé
Peintre et conseiller de l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Fac-similé de la gravure de J. G. Wille, graveur du rot {i-j55), d'après
le tableau de L. Toqué (1734).
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augrï, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL.
nages de la cour, « et il fut chargé, dit Cochin, de tous les portraits dont le
roi faisait des présents ». Il ne s'en tenait pas du reste exclusivement à la
miniature; son maître Louis de Chatillon l'avait initié aux secrets de la
peinture sur émail, et il employa d'abord ce procédé dans un certain
nombre de portraits. Il savait également graver et la chalcographie du
Louvre conserve une planche de Massé qui reproduit un des sujets de la
galerie de Médicis.
Mais il abandonna de bonne heure la peinture en émail, découragé par
la lenteur du travail et l'incertitude du résultat. Il ne grava que rarement
et consacra presque exclusivement à la miniature tout le temps que ne lui
prenait pas la galerie de Le Brun. Son talent était fort apprécié de ses
contemporains. Quand Voltaire veut indiquer un peintre de portraits à la
mode, c'est le nom de Massé qui lui vient immédiatement à l'esprit et qu'il
cite dans le vers de l'Indiscret :
C'est Massé qui l'a peint; c'est tout dire....
Il serait difficile maintenant de se faire une idée du talent de Massé.
On ne connaît que deux miniatures attribuées à cet artiste et encore leur
authenticité n'est pas absolument confirmée, et quoique Massé ait été aussi
peintre sur émail on n'a pas un seul portrait de lui exécuté par ce pro-
cédé.
Jean-Baptiste Massé, né à Paris en 1687, y mourut en 1767. M. Cam-
pardon a publié le testament de l'artiste, retrouvé aux Archives natio-
nales.
Portrait de J. B. Massé
Peintre et conseiller de l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Fac-similé de la gravure de J. G. Wille, graveur du rot {i-j55), d'après
le tableau de L. Toqué (1734).
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augrï, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.