DOI Heft:
Nr. 176 (12 Juin 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0082
PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTIMES L E NUMÉRO PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin.
LONDRES: Gilbert Wood & O, 175, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebèguk kt C".
TURIN : Mattirolo Luigi, 10, Via Po. DiNCteu et RédlttUr M thrf : G. DARGENTY — Istace.
firij el Dép. : Un in, 5 fr. — Sii moi», 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union poslil» : Un in, 8 fi. — Sii noii, 4 tr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Châsse.
Notre châsse du xmc siècle, en cuivre champlevé et émaillé en couleurs
sur fond doré, est un précieux travail des bords du Rhin, qui constitue par
le soin et la richesse extraordinaire de son exécution un véritable modèle
du genre.
Enlèvement des Satines.
Le bas-relief en bronze que nous reproduisons est de Jean de Bologne ;
il est placé sur le socle de son groupe, Y Enlèvement d'une Sabine. On
raconte diverses anecdotes au sujet de la manière dont ce groupe a été
Chasse en cuivre champlevé et émaillé en couleurs sur fond doré.
Travail des bords du Rhin, xmc siècle.
conçu. Jean de Bologne, se trouvant un matin dans une église, fut frappé
de la belle prestance d'un personnage placé près de lui. C'était le comte
Ginori, appartenant à une des premières familles de Florence. Le sculpteur,
ignorant à qui il avait affaire, ne cessait de fixer les yeux sur lui; mais le
comte, qui s'en aperçut et vit sans doute là une impertinence, s'avança tout
droit sur Jean de Bologne et demanda ce que cela signifiait. « La chose
est bien simple, répondit l'artiste flamand, je vous trouve superbe et j'aurais
envie de faire quelque chose d'après vous ». Le comte sourit et prit rendez-
vous avec le statuaire pour poser dans son atelier. Jean de Bologne, qui ne
pouvait bien entendu payer au comte Ginori ses séances, lui témoigna sa
reconnaissance en exécutant pour lui un crucifix en bronze.
Or, le personnage pour lequel le comte Ginori a posé est précisément
le Romain enlevant une Sabine que nous plaçons à notre deuxième page.
Il paraît toutefois que l'artiste a composé ce groupe sans avoir aucune idée
du titre sous lequel il est connu. Son intention était simplement de repré-
senter un héros enlevant la femme d'un ennemi qu'il vient de terrasser. Ce
fut Borghini qui donna au groupe de Jean de Bologne le titre qu'il porte,
et l'artiste, pour accentuer le sujet, sculpta sur le piédestal un bas-relief,
LONDRES: Gilbert Wood & O, 175, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebèguk kt C".
TURIN : Mattirolo Luigi, 10, Via Po. DiNCteu et RédlttUr M thrf : G. DARGENTY — Istace.
firij el Dép. : Un in, 5 fr. — Sii moi», 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union poslil» : Un in, 8 fi. — Sii noii, 4 tr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Châsse.
Notre châsse du xmc siècle, en cuivre champlevé et émaillé en couleurs
sur fond doré, est un précieux travail des bords du Rhin, qui constitue par
le soin et la richesse extraordinaire de son exécution un véritable modèle
du genre.
Enlèvement des Satines.
Le bas-relief en bronze que nous reproduisons est de Jean de Bologne ;
il est placé sur le socle de son groupe, Y Enlèvement d'une Sabine. On
raconte diverses anecdotes au sujet de la manière dont ce groupe a été
Chasse en cuivre champlevé et émaillé en couleurs sur fond doré.
Travail des bords du Rhin, xmc siècle.
conçu. Jean de Bologne, se trouvant un matin dans une église, fut frappé
de la belle prestance d'un personnage placé près de lui. C'était le comte
Ginori, appartenant à une des premières familles de Florence. Le sculpteur,
ignorant à qui il avait affaire, ne cessait de fixer les yeux sur lui; mais le
comte, qui s'en aperçut et vit sans doute là une impertinence, s'avança tout
droit sur Jean de Bologne et demanda ce que cela signifiait. « La chose
est bien simple, répondit l'artiste flamand, je vous trouve superbe et j'aurais
envie de faire quelque chose d'après vous ». Le comte sourit et prit rendez-
vous avec le statuaire pour poser dans son atelier. Jean de Bologne, qui ne
pouvait bien entendu payer au comte Ginori ses séances, lui témoigna sa
reconnaissance en exécutant pour lui un crucifix en bronze.
Or, le personnage pour lequel le comte Ginori a posé est précisément
le Romain enlevant une Sabine que nous plaçons à notre deuxième page.
Il paraît toutefois que l'artiste a composé ce groupe sans avoir aucune idée
du titre sous lequel il est connu. Son intention était simplement de repré-
senter un héros enlevant la femme d'un ennemi qu'il vient de terrasser. Ce
fut Borghini qui donna au groupe de Jean de Bologne le titre qu'il porte,
et l'artiste, pour accentuer le sujet, sculpta sur le piédestal un bas-relief,