L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée (4.1886-1887)

PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTIMES LE NUMÉRO PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin.

LONDRES: Gilbert Wood & C°, 175, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lkbégue et G10.

TURIN : Mattirolo Luigi, 10, Via Po. nimtenr (t RédieUur en chef : G. DARGENTY — Istace.

Pris et Dép. : Un a, 5 fr. — Sii mois, 2 (r. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union posiile : Un m, 8 fr. — Sii lois, 4 fr.

les grilles de Saint-Denis et

Explication des planches ' sur les ferrures de Notrc'

Dame.

L'architecture monu-

Grille du tabernacle / \3T 1 mentale de l'Italie, du xi» au

de l'église grecque, à Venise. <^.~ Élllll . - xvi« siècle, remplaçait, géné-

ralement, dans l'ornementa-

La serrurerie d'art et la ., ' s^jif\ " ' vVf ^ x ^^^^ t'°n 'e ^er ^ar '° bronze,

ferronnerie ont été appli- . ' , >^^^^^^^^^Bj|^P^.;-v,'v...-'. Papes et princes artistes et

quées d'une façon générale, ■/^'^ jéÊÊÊÊ^^'■ '-^^^ N - ^^v^*^ H v amoureux des belles choses,

en France et en Allemagne, X^Z^^'^P^ S " - ^ "\ '• ^^^à^ villes fières de leur gran-

à la décoration architectu- ' —'-^^■'^'^^^~/^^-y^fÂ^^-^Jl.^ ^ . s^^^^^—i» =- r^'MKte deur municipale, riches par-

raie, à l'ornementation des «|§§| rhv'iV.ù-n: de luxe,

édifices profanes et à celle ,' . WËÈËSSÊÈ \ Tous s'attachaient à élever

des édifices consacrés au > des monuments d'éternelle

durée. L'ornementation subit
tout naturellement l'influence
de ces tendances. Aussi le
fer, quand parfois on le subs-
titue au bronze, ne sert-il
guère qu'à imiter les effets de
ce métal plus précieux. C'est
ce qui explique ici l'absence
des formes si diverses et si
vivantes qui caractérisent les
œuvres de la Renaissance
allemande. Les grilles, les
grillages de fenêtres ne sont
pas spécialement destinés à
éveiller l'attention, à attirer
le regard par leur richesse
décorative. Simplement et
modestement travaillés, ils
se fondent dans l'harmonie
générale des édifices.

Pendant que le style
gothique se substituait aux
vieilles formes architectu-

culte. La renaissance aile- ~~
mande et le genre rocaille \
sont caractérisés par la con- \
naissance parfaite de la ma-
tière première et de ses pro-
priétés, ainsi que par le fini
de l'exécution. Les palais
des riches bourgeois de
Wurtzbourg et de Nurem-
berg ferment leurs portes
par des grilles élevées, en-
trelacées d'ornements d'une
grande richesse. Les bar-
reaux des grilles sont si bien
dissimulés sous leur parure
variée de fleurs et de feuil-
lages, les formes humaines
et animales s'y entrelacent
dans une harmonie si magni-
fiquement combinée, qu'on
croirait voir des filigranes
gigantesques qui ne perdent
rien de leur perfection artis-
tique dans cet agrandisse- mL raies, l'art de travailler le fer

ment au centuple. Les portes |; ' ^Jff|_ -'^iS^iia—m.»». «■.....iuiiwmA 1jfëtlf faisait de grands progrès,

des chapelles et des autels, r > , %\ ~ * ~ ,, grâce surtout au développe-

les enceintes des puits, chefs- i ("| i^^^^ y^3^^f ]' ment rapide de l'armurerie,

d'œuvre des forgerons d'An- ^vSl siP • \v f . •; / que Gottfried Semper ap-

vers, d'Augsbourg, de Salz- ; , y *'§!»•' ______<^''■ - pelle : « l'asile de l'École des

bourg et d'Inspruck, peuvent ■ ' " wV *•>>> vÊk ' beaux-arts », et dont l'in-

être considérées comme le || N N s «ST1 fluence sur l'art de la Renais-

dernier mot de l'art du fer - ■", sance fut considérable,

forgé. En France, le gothique ' . -, A Florence, la corpora-

et la Renaissance ont mis tion des forgerons fleurit

leur cachet impérissable sur Grille du Taber'nacle de l'Eglise grecque, a Venise. depuis la fin du xiuc siècle