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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 180 (10 Juillet 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0099

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L'ART ORNEMENTAL.

Modèle de jeton pour l'administration des Bâtiments du roi.

(Dessin à la sanguine par Edmc Bouchardon.)

Nous avons déjà dit que le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque
nationale possédait un recueil de 262 dessins en contre-épreuve, tirés sur
les originaux du sculpteur Bouchardon. Tous ces dessins sont des modèles
de médailles composés par l'artiste au temps où il avait été choisi par
M. de Maurepas, comme dessinateur de l'Académie des Belles-Lettres.
C'est de cette collection qu'est tirée notre estampe.

jusqu'à la fin des Médicis. Au commencement du xiuc siècle, on comptait
sept corporations : les juges et notaires, les commerçants et drapiers, les
changeurs, les fabricants de laine, les fabricants de soie, les médecins et
apothicaires, les pelletiers et fourreurs.

En 1282, ces corporations dites es Grands métiers virent s'en cons-
tituer quatorze autres dites des Petits métiers : les bouchers, les cordon-
niers, les tanneurs, les maçons et tailleurs de pierres, les marchands de vin,
les boulangers, les marchands d'huile, les marchands de lin, les fabricants
d'épées et de cuirasses, les fabricants de ceintures, les menuisiers, les auber-
gistes ; enfin les forgerons et les serruriers. Chaque corporation avait à sa
tête un capitaine ou gonfalonier chargé de la représenter. Les capitaines
étaient tous placés sous les ordres d'un proconsul élu par la corporation
des juges et notaires; ce personnage jouait un rôle très important
et prenait rang dans les cérémo-
nies officielles, auprès du gonfalo-
nier de la justice, du chef de la

République. 11 habitait, dans la via ^!^K ■

del Proconsolo, une maison qui \ iSÏSs ~ M' Marius Vachon Pour-

porte aujourd'hui une plaque corn- „A^^Î7%/^ Ofe) aV/^nA, Suk la séric deS confu'rences artis-

mémorative de son ancienne et "HCil>(^^^ T C5* W^l^fr tiques industrielles que les cham-

glorieuse destination. CÎS^Z^ r— bres de commcrce des g™nds

Chaque corporation siégeait -^:-^^r^z=^ c centres d'industrie lui ont deman-

dans une maison spécialement con- r^^^^^S^^^^^^^^^^^^^I ( <lées. Le 12 mai, il débutait par

sacrée à cet effet. La plupart de \(7m\ (f (^%^^^^^\f^^\ f^}A\ ^ Saint-Étienne ; le 4 juin, il était à

édifices existent encore. Le ; |! %ÊJ \^J$\&^J^^^J l^J i ' Limoges; mercredi dernier, la

PETITE CHRONIQUE

ces

siège de la corporation des forge-
rons n'est malheureusement pas
connu. Toutes les corporations,
du reste, furent supprimées par
Alexandre de Médicis en 1532.

Les vieux documents con-
tiennent la description de quel-
ques-unes des grilles disparues
dans le tumulte de ces temps trou-
blés. Nous possédons entre autres
le devis de la grille de la char-
mante logetta del Bigallo, exécutée
en 1358, à Florence, par Francesco
Petrucci, de Sienne, pour le prix
de 55 florins d'or.

Nous trouvons à Sienne, en
i36o, Butino di Piero, originaire
de Rouen; le forgeron est occupé,
en 1J84, à l'établissement de plu-
sieurs grilles destinées à la cathé-
drale, et qui, pour un poids total
de 6,198 livres, lui sont payées
au prix de 900 florins. De 1387 à

Chambre de commerce de Rouen
organisait, pour le faire entendre
aux industriels et aux ouvriers de
cette ville, une grande réunion pu-
blique, qui comprenait plus de
i,5oo personnes, dans la grande
salle du Palais des Consuls. Le
vice-président de la Chambre de
commerce, M. Duchemin, en l'ab-
sence de M. Pouyer-Quertier, pré-
sidait. Sur J'estrade avaient pris
place le maire de Rouen et de
nombreuses notabilités.

Le Journal de Rouen termine
ainsi le compte rendu de celte
conférence :

Cette intéressante conférence, qui
n'a pas duré moins de deux heures,
est un chapitre de plus au beau livre
de M. Vachon, la Crise industrielle et
artistique en France et en Europe :
elle a été accueillie avec une sympa-
thie marquée par le nombreux audi-
toire qui se pressait dans la grande

000 11 11 1 • K M i=i Jt=4 M M ' f salle des Consuls : a plusieurs reprises,

3ôb, quatre nouvelles erilles lut —L— i> © €? te? €? «- ., . . . ,

^ 0 ± Il il H M M T 1 orateur a ete interrompu par de

sont payées à raison de 5oo florins ^± ^aV.^ yA^ r#-| M vigoureux applaudissements ; la péro-

d'or chacune. Ç Zf1^""!^' "LlliZ^""" g"---^ST"^ ' raison du conférencier, notamment,

Andréa di Sano, serrurier, ~ a eu le don de soulever une tempête

livre en i3o2 une petite erille nour Grille de la chapelle extérieure du « Palazzo publico » de Sienne. de bravos.

J ' 0 1 M. Vachon s exprime dans un

la cathédrale. sty]e essenlje|iement clair, avec un

Dans les années 1402 et 1403, Jacomo di Giovanni fournit un travail du timbre de baryton chantant et un accent très individuel, marqué de temps à

même genre, destiné à orner une chaire nouvellement ajoutée. autl'c Par unc cadcnce méridionale qui n'est pas sans charme ; il a le trait qui

tr„«„ __,„,„ 1 ... 1 . " - 1 r anime le discours et la science qui nourrit: tout ce qu'il disait, il l'avait vu,

fcmhn, pour ne pas prolonger cette nomenclature, en 1430, le forgeron .. „ ... „ , ... . ,. . . ,. , . .• • .1 1 u„„

" 1 B ' T ' " il l avait entendu, ce n étaient point la de vaines déclamations, c étaient bel et bien

Nico.o di Paolo commence les travaux d'ornementation de la chapelle du des documents solides et des argumentations basées sur des faits indéniables.

Palazzo publico dont nous reproduisons un fragment à notre deuxième
page, ornementation qu'après sa mort achèvent Giacomo di Vita et son fils
Giovanni di Vita.

A Venise, les grilles ont en général des formes moins sobres. La grille
du tabernacle de l'église grecque qu'on voit à notre première page prouve
que les ornementations plus riches et plus compliquées étaient en faveur au
xvic siècle dans la capitale de la République.

Le Serment d'amour.

Nous donnons de cette gravure une réduction, de G. Mathieu, d'après
le tableau de Fragonard.,

M. Vachon a donc eu un grand succès, un succès d'économiste, d'orateur, de
voyageur, et par-dessus tout de Français, car c'est aimer la France que de ne
pas se dissimuler volontairement ses erreurs pour guérir plus sûrement ses
plaies, et préparer plus glorieusement la revanche au moins sur le terrain du
travail, du commerce et de l'industrie.

Après la conférence, le président, au nom de la Chambre de commerce
de Rouen, a invité M. Marius Vachon à faire prochainement une nouvelle
conférence plus spécialement consacrée aux industries étrangères similaires
de celles de la région normande et aux écoles.

Tous ceux qui ont à cœur la prospérité de la France, sa véritable gran-
deur, applaudiront aux incessants efforts de M. Marius Vachon ; son
initiative est excellente, et le devoir du gouvernement serait non seule'
 
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