DOI Heft:
Nr. 195 (23 Octobre 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0157
PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTI1IES LE NUMÉRO PARIS: J. ROUAH, éditeur, 29, cité d'Antin.
LONDRES : Gilbert Wood & G", 175, Strand. Paraissant tons les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lkbbgub et O.
TURIN : Mattibolo Luigï, 10, Via Po. Direelem et Rédsefecr en ehef : G. DARGENTY - Istace.
Péril et De'p. : Du in, 5 fr. — Sii mois, 2 h. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postile : Dn in, 8 Ir. — Six noie, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Triptyque en or. (Musée du Vatican.)
Ce triptyque est du xiv° siècle; il contient un fragment de la vraie
croix. La face postérieure, qui est celle que nous reproduisons, est garnie
d'écaillés de poisson et d'un simple ornement végétal.
Église de Santa Maria, à Loreto.
L'église de la madone de Lorette n'a pas été fondée par le pape
Paul II, comme on l'avait affirmé jusqu'à nos jours. C'est Nicolas dall'
Aste qui en entreprit la construction. Evêque de Recanati de 1440 à 146g,
il administrait encore le sanctuaire célèbre de la sainte Vierge.
C'est une haute église gothique à trois nefs, de hauteur égale, coupées
par un transept, aussi à trois nefs; chaque croisillon se termine par trois
absides. Les voûtes croisées, du système ogival, sont soutenues par des
pilastres flanqués aux quatre coins par des colonnes. L'aspect ouvert et
spacieux de l'intérieur fait reconnaître le goût italien; mais, néanmoins,
il est visible que c'est là une œuvre tardive de l'architecture du Moyen-
Age; aussi sommes-nous bien surpris que l'on ait attribué cette conception
gothique au grand maître de la Renaissance, Julien de Majane.
Les documents parvenus jusqu'à nous, et dont les plus anciens sont
datés de 1468, ne le montrent guère sous cet aspect. Nous y trouvons,
comme architecte, « generalis magister et ingegnierius fabricœ », le Vénitien
Marino di Marco di Jadera.
Après la mort de l'évêque Nicolas dall'Aste, en 1469, Paul II s'inté-
ressa à cette œuvre et ordonna de la continuer. Il fit insérer à trois
reprises ses armoiries dans les murailles inférieures du chœur et des nefs
latérales, et sur ces dernières, avec le millésime de 1471. C'est ainsi qu'il
LONDRES : Gilbert Wood & G", 175, Strand. Paraissant tons les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lkbbgub et O.
TURIN : Mattibolo Luigï, 10, Via Po. Direelem et Rédsefecr en ehef : G. DARGENTY - Istace.
Péril et De'p. : Du in, 5 fr. — Sii mois, 2 h. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postile : Dn in, 8 Ir. — Six noie, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Triptyque en or. (Musée du Vatican.)
Ce triptyque est du xiv° siècle; il contient un fragment de la vraie
croix. La face postérieure, qui est celle que nous reproduisons, est garnie
d'écaillés de poisson et d'un simple ornement végétal.
Église de Santa Maria, à Loreto.
L'église de la madone de Lorette n'a pas été fondée par le pape
Paul II, comme on l'avait affirmé jusqu'à nos jours. C'est Nicolas dall'
Aste qui en entreprit la construction. Evêque de Recanati de 1440 à 146g,
il administrait encore le sanctuaire célèbre de la sainte Vierge.
C'est une haute église gothique à trois nefs, de hauteur égale, coupées
par un transept, aussi à trois nefs; chaque croisillon se termine par trois
absides. Les voûtes croisées, du système ogival, sont soutenues par des
pilastres flanqués aux quatre coins par des colonnes. L'aspect ouvert et
spacieux de l'intérieur fait reconnaître le goût italien; mais, néanmoins,
il est visible que c'est là une œuvre tardive de l'architecture du Moyen-
Age; aussi sommes-nous bien surpris que l'on ait attribué cette conception
gothique au grand maître de la Renaissance, Julien de Majane.
Les documents parvenus jusqu'à nous, et dont les plus anciens sont
datés de 1468, ne le montrent guère sous cet aspect. Nous y trouvons,
comme architecte, « generalis magister et ingegnierius fabricœ », le Vénitien
Marino di Marco di Jadera.
Après la mort de l'évêque Nicolas dall'Aste, en 1469, Paul II s'inté-
ressa à cette œuvre et ordonna de la continuer. Il fit insérer à trois
reprises ses armoiries dans les murailles inférieures du chœur et des nefs
latérales, et sur ces dernières, avec le millésime de 1471. C'est ainsi qu'il