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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 199 (20 Novembre 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0173

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PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTIMES T.. E NUMÉRO PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin.

LONDRES : Gilbert Wood & C°, 175, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebèguk kt O.

TURIN : Mattiholo Luioi, 10, Via Po. Direetear tt Rédiettar en chef : G. DARGENTY - Istace.

Pirii it Dip. : Un m, 5 fr. — Six moft, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postil» : Un m, 8 fr. — Sii mois, 4 fr.

EXPLICATION DES PLANCHES

Armoiries de Montai.

Rien ne rappelle dans le château de Montai les courtines crénelées et
le donjon qui distinguent les forteresses féodales. Jehanne de Balsac,

veuve d'Almaric, baron de Montai, a fait élever ces murs au temps de
François Ier. L'ingénieuse châtelaine fut peut-être l'architecte de sa propre
demeure. Deux dates gravées sur la pierre, 1527 et 1534, placent la cons-
truction de Montai entre les échecs de la campagne d'Italie subis par le
roi de France et la conquête de la Savoie. Or, pendant que les armes
françaises étaient humiliées, Jehanne de Balsac multipliait sur les parois
intérieures du château et sur les lucarnes la salamandre, emblème du
vainqueur de Marignan. Sept bustes de grandes proportions, placés dans des

Armoiries de Montal.
Bas-relief provenant du château de Montai.

baies circulaires, constituaient avec une frise l'élément principal de la
décoration extérieure du manoir. Ils représentent Almaric, le mari de
Jehanne; Dordet et Robert de Montai, ses deux fils; Nine de Montai, sa
fille ; Jehanne elle-même et deux personnages inconnus, assurément deux
membres de la famille.

Le caractère intime, recueilli de cet ensemble décoratif, la fidélité
patriotique unie à la piété filiale révèlent un tour de pensées et des senti-
ments où se trahit une nature féminine.

Mais le château de Montai, dans l'état de délabrement où le temps et la

négligence des possesseurs l'avaient réduit, n'apparaissait pas à ses visi-
teurs avec ses séductions. Le lierre, les mousses et les plantes grimpantes
s'étaient attachés aux sculptures. C'est à peine si les bustes se laissaient
deviner dans les enfoncements de la façade; les tympans, les gables, les
lucarnes, le tout couvert de végétation n'offrait au regard que des profils
indécis. Cependant l'ensemble suffisait à faire pressentir qu'on se trouvait
en face d'un monument curieux, tel que la Renaissance française les savait
faire avant Jean Goujon.

L'examen des cheminées aux fines arabesques, des portes aux rinceaux
 
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