Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Introduction

VOLUME a été produit dans des circonstances particulières, et au prix d'un effort exceptionnel.

Malgré le cas de force majeure résultant d'une interruption qui avait duré plusieurs mois;
malgré l'absence complète de documents, dessins et gravures, constituant la réserve habituelle de
toute publication permanente, — et qu'on n'eût pas dû laisser s'épuiser, — j'ai accepté de reprendre
la direction de Y Art pour Tous à la condition de réparer le temps perdu. J'ai pu, le 11 septembre,
faire paraître les numéros de janvier 1885, et, le 11 février 1887, remettre à l'imprimeur tout ce qu'il
fallait pour compléter la 25e Année.

Dans ces conditions, la publication ne tardera pas à reprendre sa marche normale.
Je devais ces détails à l'indulgence de mes lecteurs anciens et nouveaux, qui ont suivi mon travail avec intérêt; cette hâte
extrême ne nuira pas à la publication, et ce 25° Volume ne déparera pas la collection des Années parues.

Nous traversons des circonstances difficiles.

Une crise industrielle intense, la concurrence internationale, la perturbation apportée dans les conditions du travail par
les perfectionnements constants de la machine et par l'utilisation incessante de forces nouvelles, les efforts vainement tentés
pour relever l'apprentissage, l'enseignement professionnel et le niveau du goût public, — tant d'autres problèmes encore, —
appellent l'attention générale sur des questions dont la solution, dans l'état de division où sont les esprits, n'apparaît pas encore
comme très prochaine. Pourtant, ce malaise général, endémique, si funeste à l'existence même des arts, doit-il durer longtemps
encore? Et ne doit-il pas se résoudre un jour par l'association féconde des intérêts engagés? C'est à cette solution rationnelle
que répond la loi récente sur les syndicats professionnels. C'est donc une ère nouvelle, industrielle, et de réorganisation sociale
qui s'ouvre devant nous.

11 m'a semblé que Y Art pour Tous, pour justifier son titre, ne pouvait se désintéresser d'aucune de ces questions, et epic,
tout en poursuivant paisiblement la reproduction si utile des matériaux les mieux caractérisés pour servir d'exemples à toutes les
Industries d'art, il pourrait peut-être, par l'examen de toutes les questions pendantes, présentées d'une façon accessoire dans
un Bulletin mensuel, offrir un appoint appréciable à la préparation des solutions demandées, en se bornant à enregistrer impar-
tialement les études spéciales auxquelles elles ont donné ou donneront lieu.

De plus, l'existence même des circonstances graves que je viens de mentionner, et surtout le développement extraordinaire
donné à l'éducation technique chez les nations voisines, nos rivales, m'ont confirmé dans la résolution d'apporter, dans l'analyse
des documents présentés, une précision et une clarté plus grandes, et que commandait l'expérience acquise par le nombre
respectable de matériaux aujourd'hui accumulés. J'ai jugé qu'il était temps d'aboutir à une synthèse générale, résultant des
enseignements nombreux que nous apportent ces documents divers; et ici j'ai, fort heureusement, trouvé une base d'opération
que me fournissaient des études patiemment poursuivies pendant plusieurs années, et consacrées à cette œuvre de décompo-
sition des formes, sans laquelle l'architecte G. Semper (voir aux feuilletons du Bulletin) affirme, avec raison, qu'il ne se peut rien
produire de bon et de nouveau dans l'Industrie d'art.

On a, dans ces derniers temps, démesurément abusé de l'Archéologie, et voilà que, par un juste retour, l'Archéologie nous
lue. « Nos arts, » on l'a suffisamment constaté, « se meurent d'une anémie contractée à de sempiternelles répétitions. » Il
nous faut, à tout prix, sortir de ce cercle. On demande de tous côtés des formes nouvelles, et l'on ne s'explique encore en
aucune façon la prodigieuse souplesse d'imagination de ces peuples de l'extrême Orient, de ces Japonais, dont les mains
intelligentes font concurrence à nos machines à vapeur, et qui, dix fois par an, renouvellent toute leur industrie d'art, suivant,
les besoins nouveaux auxquels leur Exportation cherche à satisfaire.

Pourtant il apparaît clairement, par l'étude même superficielle des nombreux et curieux Albums à bon marché, publiés
chez eux pour l'instruction des ouvriers et l'éducation artistique du peuple, que tout leur enseignement technique (obligatoire

Ai
 
Annotationen