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Décor japonais...... florins 18, avec dorure florins 20
Décor de fleurs d'après nature » 30 » » 36
Décor d'oiseaux ou fruits . . » 36 » » 41
Décor de paysage..... » 41 » » 54
Le même, avec dorure riche . » 63
Un service de table en faïence, pour douze couverts,
valait, en blanc, 66 florins ; en blanc et bleu, 80 ; avec décor
polychrome, 100 ; en fin, avec peinture d'après nature, 200.
Une partie importante de la production était celle des figu-
rines, groupes, médaillons, vases et pièces décoratives
diverses, de différentes dimensions.
Mais si tout cela était aisé à fabriquer, il était moins facile
sont fort rares. On en vint à la porcelaine dure, de genre
Meissen, en faisant venir du kaolin de Lorraine. Les pro-
duits sont alors remarquables par des différences de matière
assez fortes.
Les pièces de la période intéressante (1775-1790) sont en
général d'un ton jaunâtre, au lieu du blanc pur de la période
précédente. Ceci était-il intentionnel ou non ? C'est ce qu'on
ne sait pas. Toujours est-il que ce fond crème, très favo-
rable au décor peint, a un charme certain. Les pièces de
rebut semblent avoir été très nombreuses, soit que les pro-
cédés aient été insuffisamment expérimentés, soit par suite
d'un outillage défectueux ; on en mettait en vente qui, cer-
de le vendre, et il arriva ce qui advint à tainement, n'auraient pas eu cet honneur
tous les établissements travaillant ainsi mmb|s|^BHKmH^^^H dans d'autres fabriques. Mais Les pièces
pour leur propre compte: il y eut sur- destinées à recevoir un décor peint étaient
Production. Après la mort de Gessner, SHW "r*B généralement très soignées ; les pièces
survenue en 1788, la situation empira et HDHHfHMP** *^feflHBH véritablement luxueuses, les très riches
finalement, trois ans plus tard, la société BHP .^MjflH^H dorures, d'autre part, sont des plus rares,
dut se liquider. Une circulaire du 31 dé- H^B^^^ VW^^^I^I la clientèle bourgeoise qu'il s'agissait de
cembre 1791 l'annonçait en termes pathé- BBflfffy I^HH satisfaire ne faisant guère de commandes
t'ques. L'actif était de 14,300 florins, le WM M B^IHI analogues à celles que pouvaient recevoir
passif de 237,838 ! ffl - JÈ. Sèvres, Meissen ou Ludwigsbourg.
L'actif consistant en bâtiments et ter- HW II faut reconnaître que la production
rains à Schoren, outillage, produits bruts / ÊÊÊ H courante de Zurich, si elle présente parfois
et fabriqués, fut repris par deux des asso- mÊ M H des tares de fabrication, est traitée avec
ciés, Lavater et Heidegger, dans le but de Hg A h Hfl un goût parfait au point de vue des formes
le réaliser dans le plus bref délai possible ; H et du décor ; elle peut rivaliser, sous ce
cela dura un certain temps, cependant, et |H ^^HHI^B rapport, avec celle des meilleures fabri-
ce n'est qu'au bout de deux ans qu'un * HHB ques, si même elle ne la dépasse pas. En
certain Mathias Nehracher, de Stafa, au ^Hfi n Jjj|B|MHB ce qui concerne les décors de paysage,
bord du lac de Zurich, gendre de l'ancien BBH v H dont les motifs sont presque toujours pris
directeur Adam Spengler, qui était cm- H P'-iÊ^BB^^Ê dans la contrée, l'exécution pleine d'ha-
ployé depuis longtemps à la fabrique et M bileté et de charme n'a été dépassée nulle
passait pour un technicien expérimenté, J^^Hk ^ft Etf '>|^B part.
le reprit. Nehracher mourut malheureu- B Wk KJ&il} l^j^fl Les décors usités à Schoren, inspirés en
sèment en 1800. L'établissement végéta ^B^£ ^P^^*cp**<WW^m général de ceux de Meissen, ont eu une
jusqu'en 1803, où Hans-Jacob Nasgeli, de ■ .,, <WBË évolution propre qui permet à un œil
Bendlikon, le racheta pour 11,400 gui- fltari|UM««aHHÉta^iÉÉÉH quelque peu habitué aux porcelaines zuri-
den, en s'empressant de clore définitive- ^masmiii^^^^^^^^^^^^^^M coises de les discerner assez facilement,
ment la période de production artistique. Les principaux de ces décors sont les fleu-
rettes bleues (sur pièces cannelées souvent), deux modèles
japonais (rouge-corail et rouge-violacé), les fleurs d'après
nature, les oiseaux, fruits et papillons. Figures et sujets de
genre sont plus rares ; on les voit exécutés en camaïeu,
rouge ou de trois nuances différentes, cerise, rose et rouge-
sang, plus tard en vert ou en grisaille, et aussi en deux tons,
manganèse et vert, manganèse et jaune.
On ne craignait pas d'annoncer, dans un prospectus de
1769, que l'on serait à même de compléter les services
dépareillés de porcelaine orientale ou européenne. Quant
aux objets divers que Schoren a fabriqué, en dehors des
services de table et des services à thé ou à café, ce sont
des manches de couteaux, des chandeliers, des pots à pom-
made, des aiguières avec leurs bassins, des encriers, des
corbeilles à jeu ou à argent, des horloges, des consoles, des
socles, des têtes de pipe, des tabatières, des pots à tabac,
des poignées d'épée, des pommeaux de canne, des étuis,
La fabrique de Schoren fut vouée dès lors à la faïence la
plus commune, c'est à peine même si, parfois, elle produisit
quelque pièce sommairement enluminée en tons froids, vio-
lets, bleus, jaunes. La vieille marque du Z subsista néan-
moins, mais elle était peinte en manganèse, non plus en
bleu. Un vase à fleurs de cette époque porte la signature :
Fayence and Steingut Fabrike im Schooren bey Zurich.
Revenons un instant aux produits de la belle époque de
Schoren.
Le kaolin manquant sur place, on avait essayé d'abord
d'une sorte de pâte tendre sans kaolin. Les pièces de cette
nature sont reconnaissables au blanc pur de la matière très
compacte, avec laquelle les couleurs du décor paraissent
faire corps. Mais ce ne fut guère qu'un essai et ces pièces
Décor japonais...... florins 18, avec dorure florins 20
Décor de fleurs d'après nature » 30 » » 36
Décor d'oiseaux ou fruits . . » 36 » » 41
Décor de paysage..... » 41 » » 54
Le même, avec dorure riche . » 63
Un service de table en faïence, pour douze couverts,
valait, en blanc, 66 florins ; en blanc et bleu, 80 ; avec décor
polychrome, 100 ; en fin, avec peinture d'après nature, 200.
Une partie importante de la production était celle des figu-
rines, groupes, médaillons, vases et pièces décoratives
diverses, de différentes dimensions.
Mais si tout cela était aisé à fabriquer, il était moins facile
sont fort rares. On en vint à la porcelaine dure, de genre
Meissen, en faisant venir du kaolin de Lorraine. Les pro-
duits sont alors remarquables par des différences de matière
assez fortes.
Les pièces de la période intéressante (1775-1790) sont en
général d'un ton jaunâtre, au lieu du blanc pur de la période
précédente. Ceci était-il intentionnel ou non ? C'est ce qu'on
ne sait pas. Toujours est-il que ce fond crème, très favo-
rable au décor peint, a un charme certain. Les pièces de
rebut semblent avoir été très nombreuses, soit que les pro-
cédés aient été insuffisamment expérimentés, soit par suite
d'un outillage défectueux ; on en mettait en vente qui, cer-
de le vendre, et il arriva ce qui advint à tainement, n'auraient pas eu cet honneur
tous les établissements travaillant ainsi mmb|s|^BHKmH^^^H dans d'autres fabriques. Mais Les pièces
pour leur propre compte: il y eut sur- destinées à recevoir un décor peint étaient
Production. Après la mort de Gessner, SHW "r*B généralement très soignées ; les pièces
survenue en 1788, la situation empira et HDHHfHMP** *^feflHBH véritablement luxueuses, les très riches
finalement, trois ans plus tard, la société BHP .^MjflH^H dorures, d'autre part, sont des plus rares,
dut se liquider. Une circulaire du 31 dé- H^B^^^ VW^^^I^I la clientèle bourgeoise qu'il s'agissait de
cembre 1791 l'annonçait en termes pathé- BBflfffy I^HH satisfaire ne faisant guère de commandes
t'ques. L'actif était de 14,300 florins, le WM M B^IHI analogues à celles que pouvaient recevoir
passif de 237,838 ! ffl - JÈ. Sèvres, Meissen ou Ludwigsbourg.
L'actif consistant en bâtiments et ter- HW II faut reconnaître que la production
rains à Schoren, outillage, produits bruts / ÊÊÊ H courante de Zurich, si elle présente parfois
et fabriqués, fut repris par deux des asso- mÊ M H des tares de fabrication, est traitée avec
ciés, Lavater et Heidegger, dans le but de Hg A h Hfl un goût parfait au point de vue des formes
le réaliser dans le plus bref délai possible ; H et du décor ; elle peut rivaliser, sous ce
cela dura un certain temps, cependant, et |H ^^HHI^B rapport, avec celle des meilleures fabri-
ce n'est qu'au bout de deux ans qu'un * HHB ques, si même elle ne la dépasse pas. En
certain Mathias Nehracher, de Stafa, au ^Hfi n Jjj|B|MHB ce qui concerne les décors de paysage,
bord du lac de Zurich, gendre de l'ancien BBH v H dont les motifs sont presque toujours pris
directeur Adam Spengler, qui était cm- H P'-iÊ^BB^^Ê dans la contrée, l'exécution pleine d'ha-
ployé depuis longtemps à la fabrique et M bileté et de charme n'a été dépassée nulle
passait pour un technicien expérimenté, J^^Hk ^ft Etf '>|^B part.
le reprit. Nehracher mourut malheureu- B Wk KJ&il} l^j^fl Les décors usités à Schoren, inspirés en
sèment en 1800. L'établissement végéta ^B^£ ^P^^*cp**<WW^m général de ceux de Meissen, ont eu une
jusqu'en 1803, où Hans-Jacob Nasgeli, de ■ .,, <WBË évolution propre qui permet à un œil
Bendlikon, le racheta pour 11,400 gui- fltari|UM««aHHÉta^iÉÉÉH quelque peu habitué aux porcelaines zuri-
den, en s'empressant de clore définitive- ^masmiii^^^^^^^^^^^^^^M coises de les discerner assez facilement,
ment la période de production artistique. Les principaux de ces décors sont les fleu-
rettes bleues (sur pièces cannelées souvent), deux modèles
japonais (rouge-corail et rouge-violacé), les fleurs d'après
nature, les oiseaux, fruits et papillons. Figures et sujets de
genre sont plus rares ; on les voit exécutés en camaïeu,
rouge ou de trois nuances différentes, cerise, rose et rouge-
sang, plus tard en vert ou en grisaille, et aussi en deux tons,
manganèse et vert, manganèse et jaune.
On ne craignait pas d'annoncer, dans un prospectus de
1769, que l'on serait à même de compléter les services
dépareillés de porcelaine orientale ou européenne. Quant
aux objets divers que Schoren a fabriqué, en dehors des
services de table et des services à thé ou à café, ce sont
des manches de couteaux, des chandeliers, des pots à pom-
made, des aiguières avec leurs bassins, des encriers, des
corbeilles à jeu ou à argent, des horloges, des consoles, des
socles, des têtes de pipe, des tabatières, des pots à tabac,
des poignées d'épée, des pommeaux de canne, des étuis,
La fabrique de Schoren fut vouée dès lors à la faïence la
plus commune, c'est à peine même si, parfois, elle produisit
quelque pièce sommairement enluminée en tons froids, vio-
lets, bleus, jaunes. La vieille marque du Z subsista néan-
moins, mais elle était peinte en manganèse, non plus en
bleu. Un vase à fleurs de cette époque porte la signature :
Fayence and Steingut Fabrike im Schooren bey Zurich.
Revenons un instant aux produits de la belle époque de
Schoren.
Le kaolin manquant sur place, on avait essayé d'abord
d'une sorte de pâte tendre sans kaolin. Les pièces de cette
nature sont reconnaissables au blanc pur de la matière très
compacte, avec laquelle les couleurs du décor paraissent
faire corps. Mais ce ne fut guère qu'un essai et ces pièces