Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art pour tous: encyclopédie de l'art industriel et décoratif — 44.1905

DOI Heft:
Text und Tafeln
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22779#0082
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
—■ Cette belle pièce de fonte est haute de om370 et a un diamètre de om44°- Les divers motifs de
décoration sont assez apparents sur notre planche pour nous dispenser d'une description détaillée, mais nous
énumérerons les sujets représentés dans le registre principal : Hercule et Antée, une femme debout s'arra-
chant les cheveux, Hercule et le lion de Némée, une femme nue étendant les bras, un homme nu combattant
un dragon, le même personnage s'apprêtant à percer de son épée un homme nu étendu à terre, un homme
nu se préparant à frapper d'une épée une femme qu'il tient par les cheveux, deux enfants nus supportant un
écusson et tenant des cornes d'abondance, Judith debout et de face tenant de la droite la tête d'Holopherne, et
de la gauche une épée, un centaure enlevant une femme qu'une autre femme lui dispute, une femme debout
tenant une draperie dont l'extrémité est rejetée sur son bras gauche, un homme et une femme combattant un
centaure, un homme nu debout soufflant dans une trompe, des lapins, des oiseaux de proie, un cerf, des
chiens, une grosse chouette (c'est le motif le plus apparent sur notre planche), un homme debout et vêtu
d'un costume du XVIe siècle soufflant dans une trompe, deux femmes nues autour d'un vase, deux femmes
nues près d'une chimère, la femme tenant une draperie qui est déjà signalée plus haut, une fleur de lys et
la môme femme en sens inverse. Il n'y a pas de corrélation apparente entre ces sujets, dont plusieurs se
rapportent à la légende d'Hercule; il s'agit évidemment d'un matériel de fondeur disposé avec le seul souci
de remplir au mieux l'espace disponible et cela rappelle les procédés des fondeurs de cloches, qui ont
souvent utilisé des figurines ou des motifs d'ornement sans connexion les uns avec les autres. La plupart
des sujets que nous venons d'énumérer existent en plaquettes, M. Molinier l'a reconnu, ou sont imités de
plaquettes célèbres ; c'est encore un système habituel aux fondeurs du moyen âge et de la renaissance que celui
de reproduire des modèles plus ou moins connus et qu'un simple surmoulage leur permettait d'utiliser. Ce
vase serait l'œuvre d'un fondeur habile assurément, mais plus artisan qu'artiste et c'est ce qui expliquerait
qu'il ne présente pas partout la coordination, l'élégance ordinaire aux œuvres italiennes de cette époque.
M. Molinier, pour expliquer ceci, pensait que la fonte avait bien été faite par un italien, mais en France et
avec le concours d'un artiste français. L'œuvre, d'un bel aspect décoratif, est intéressante en tout cas, par sa
forme et sa décoration, et par le petit problème qu'elle soulève quant à la valeur de son auteur. Les feuilles
d'acanthe, les guirlandes, les chérubins, la frise du pied sont également des motifs courants chez les fondeurs
de cloches, dans la corporation desquels il faut certainement chercher cet auteur. Le Louvre possède un vase
analogue qui, sans aucun doute, a fait à un moment donné le pendant du nôtre; l'un et l'autre portent à
l'intérieur, près du bord, une invocation à la reine du ciel; l'un provient de l'église Saint-Eustache, l'autre
fut enlevé à Chantilly en l'an I (c'est le nôtre), ce qui permettrait de supposer qu'il a appartenu au connétable
de Montmorency.

— Dièses schone Gussstiick ist o'"370 hoch und hat einen Durchmesser von om44°- Die verschiedenen
Motive der Ausschmiïckunn- sind auf unserm Blatte augenscheinlich genug dargestellt um eine Einzelbe-
schreibung unterlassen zu kônnen. Es besteht keine ausgesprochene Beziehung zwischen diesen Sujets,
wovon sich mehrere auf die Herkulessage beziehen. Es handelt sich augenscheinlich um Giessermaterial,
welches einzig und allein zu dem Zweck verwandt worden ist, um den leeren Raum so gut als môglich aus-
zufiillen. Es erinnert dies an das Verfahren der Glockenaiesser, welche oft Nebenfiguren und Ziermotive
verwandt haben, ohne dass die einen mit den andern in irgend einer Beziehung gestanden hàtten. Die meisten
Sujets welche wir aufgezàhlt haben, existiren in Form kleiner Platten (Plaquettes) — Herr Molinier hat dies
zugegeben — oder sind nach beriihmten Platten nachgemacht worden. Es ist dies noch eines jener Verfahren,
welche dem Giesser des Mittelalters und der Renaissance eigen sind, nàmlich mehr oder weniger bekannte
Modelle zu reproduzireri und welche sie mittelst einfachen Àbformens verwenden konnten. Dièse Vase wûrde
sicher das Werk eines geschickten Giessers sein, aber mehr Handwerker aïs Kiinstler, daraus erklârt es sich,
warum sie nicht ûberall die Anordnung und die Eleg-anz zeigt, welche den italienischen Werken jener Epoche
eigen sind. Um dies zu erklâren, nimmt Herr Molinier an, dass der Guss wohl von einem Italiener herge-
stellt worden sei, aber in Frankreich und unter Mitwirkung eines franzôsischen Kiinstlers. Das Werk, von
schônem dekorativem Aussehen, ist auf jedem Fall intéressant, durch seine Form und seine Ausschmiickung,
sowie durch die zu lôsende Aufgabe, beziiglich des Wertes seines Urhebers. Die Akanthusblâtter, die Guir-
landen, die Chérubin, das F ries am Fusse, sind gfleichfalls alltagliche Motive bei den Glockengiessern, in
deren Corporation man jedehfalls den Urheher zu suchen hat. Das Louvre besitzt eine analoge Vase,
welche zweifellos in einem geg-ebenen Augenblick das Gegenstiick zu der unsrigen dargestellt hat. Beide
tragen im Innern, nahe am Rand, eine Anrufung der Kônigin des Himmels. Die eine rûhrt von der Kirche
St. Eustache lier, die andere wurde im Jahre I in Chantilly weg'genommen (das ist die unsrige), was darauf
schliessen làsst, dass dièse dem Connétable von Montmorency gehorte.

— This fine pièce of casting is om370 in height and lias a diameter of om44o. The différent motifs of
décoration are sufficiently apparent on our page to dispense with a detailed description. There is no appa-
rent connection between thèse subjects, of which several refer to the legend of Hercules. It is evidently a
question of the material of casting, arranged with the sole préoccupation of utilising as well as possible, the
vacant space and that recalls the processes of the bell founders who have often used little figures or motifs
of ornament which have no connection with each other. The greater part of the subjects which we have just
ennumerated exist as little plaquettes —-M1' Molinier has recognized it — or are imitated from celebrated
plaquettes. It is still a custom of the founders of the middle âge and of the Renaissance, to reproduce models
more or less known and that a simple remoulding permitted them to utilise. This vase must certainly be the
work of a skilful founder, but more workman than artist and that is. what explains why the vase does not
présent everywhere the arrangement and the élégance characteristic of the Italiàn works "of this period. In
order to explain this, M1' Molinier supposed that the casting had certainly been made by an Italian, but in
France and with the aid of a French artist. The work, of a fine décorative appearance, is interesting in any
case, by its form and its décoration and by the little problem that it gives rise to as to the value of its
author. The leaves of the acanthus the garlands, the cherubs, the frieze at the foot are equally motifs habi-
tuai to the bell founders in whose corporation we must certainly look for the author. The Louvre pos-
sesses a similar vase which without any doubt has constituted at a certain moment the counterpart of ours.
Both carry inside near the edge an invocation to the Queen of Heaven. The one originates from the church
of St. Eustache and the other was carried away from Chantilly in the year I which leads one to suppose that
it has belonged to the Connétable de Montmorency.
 
Annotationen