Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Instytut Historii Sztuki <Posen> [Hrsg.]
Artium Quaestiones — 10.2000

DOI Heft:
Rozprawy
DOI Artikel:
Skibiński, Szczęsny: L' église des dominicains de Colmar comme l'image de l'homme et de la société
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.28185#0014
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
12

SZCZÇSNY SKIBINSKI

glise monacale, très proche du type de l’église cistersienne, qui est le
point de départ pour d’autres imitations. Les références à l’architecture
utilitaire n’avaient été introduits que dans la partie destinée aux fidèles4.

Avant le milieu du XIIIe dans l’architecture des ordres mendiants de
l’Europe centrale commençait à se propager le nouveau type du long
choeur voûté, au début rectangulaire et plus tard polygonal fermé du côté
Est5. La jonction du choeur riche en forme d’une chapelle avec une nef as-
cétique, même si elle est conforme aux consignes, ne se laisse plus expli-
quer par la manifestation des tendances ascétiques, car l’espace voûté ne
servait plus qu’à embellir l’autel. Les moines se tenaient aussi dans l’es-
pace voûté du choeur, ce sont donc les fidèles qui occupaient l’espace as-
cétique de la nef, séparé du choeur par la jubé.

L’apparition et la génèse du long choeur dans l’architecture des ordres
mendiants a été déjà bien expliquée. Deux interprétations de ce problème
s’opposent: l’une qui soutient la création évolutive du long choeur à par-
tir de l’allongement du choeur court et l’autre qui suppose la reprise de la
forme de chapelle de la disposition d’une cathédrale6. Cette question
nous importe moins, c’est la distinction formelle entre le choeur réservé
aux moines et la nef destiné aux fidèles. Même dans les cathédrales la
place réservée au chapitre et à l’évêque n’était pas si formellement dis-
tinguée comme dans les églises des ordres mendiants. Quel était donc la
cause de la formation si radicalement différente de la partie sacerdotale
et de la partie pour les fidèles? Sans doute une autre vision, radicale-
ment différente du type cathédral, du sens de l’église en tant que bâti-
ment et en tant qu’institution.

La différenciation principale à Colmar est constituée par le choeur
voûté et la nef en forme de la «grange». Dans le choeur même il y a une
distinction entre sa partie orientale (autel) et sa partie occidentale
(moines). Le rôle prépondérant de la partie orientale est marqué par la
fermeture polygonale et par la présence des baldaquins; par contre dans
la partie destinée aux moines les voûtes ont été appuyées sur les cor-
beaux. La partie où se trouve l’autel ne se distingue que de très peu de la
partie monacale, ceci ne détruit pas l’unité du choeur, ce qui veut dire
que la partie monacale du choeur ne peut pas être considéré comme un
pont entre l’autel et la nef. L’absence de la structure dans le mur permet
de faire un certain rapprochement avec, privés de structure, les murs de
la nef, mais l’action des voûtes et de la lumière dans le choeur détermine
de façon décisive son rapport avec le sanctuaire.

4 Ibid., pp. 86s.

5 A. Grzybkowski, Das Problem der Langchôre in Bettelordens-Kirchen im ôstlichen
Mitteleuropa des 13. Jahrhunderts, Architectura, t. 13, 2 (1983), pp. 152-168.

6 Ibid.
 
Annotationen