A M P H I O N. 89
Lune, l’estain à Iupicer, le cuiure à Venus, le plomb à Saturne, le fer àMars, 8c Targent vif à
Mercure : Letout selonles qualitez dessusdites. Etquantàlaplushaute terre metallique, qui
represente la hui&iesme sphere, où gist Je principal fondement de cet art, pas vn des Philoso-
phesChimiques nenaiamais rienvouludesbagouler en paroles ouuertes. Mais Homereen
son Hymne, l’a bien appellée la mere des Dieux, 8c la femme du ciel estelié ; pqupe
xçztvx açz&zvToç. Fînalement, les neuf estoilles dont est construite lafigure de cette lyre,
sont Iesneuf MuseSjOU Splieres mobiles, àquielles sont appropriées selon d’aucuns. CarPla-
tonensaR. P.n’en metquehuid éscieux, &leneufiesmeicy bas en laterre, pouradoucir&
tenir en paix, concorde Sc repos,toutes les choses qui y sont. Voila doneques ce qui nous sem-
ble pouuoir estre discouru Sc fantasié sur cette Jyre, laquelle (il y adesia trop long-temps) s’ea
efl:allée placer làhaut au ciel, auectous ses accords,consonances,proportions, &esgalitezï
Aussi biencommea faitlaIusticeapres elle. Car VliimadefuperisilUnliqmihumum: Etnenous
ont laisssé icy bas que noises, contentions 8c discords; auec iniquitez, iniustices, inesgalitez, 8c
autres telles mauuaises denrées. Mais il nenous fautpas prendrene considerer les belles 8c di-
uines proportions des nombres, pour les comptes 8c supputations d’vne banque;Ne les Geo-
metriques pour nos communs vsages-Ne l’Astrologie pourobseruer les clrarbons du ciel,ainst
que les appelle Xenophanes ;Ne laMustque pour chanter àquatreparties,ou pour donner
quelque aubade 81 resueild’instrumens.Car c’est vn vray sacrilege,selon que dit Platon, deles
tirer à autre fîn, que pour esseuer sa pensée 8C son esprit à Dieu, là où gist touc le comble&la
perfedion de nostre souuerain bien.
H iij
Lune, l’estain à Iupicer, le cuiure à Venus, le plomb à Saturne, le fer àMars, 8c Targent vif à
Mercure : Letout selonles qualitez dessusdites. Etquantàlaplushaute terre metallique, qui
represente la hui&iesme sphere, où gist Je principal fondement de cet art, pas vn des Philoso-
phesChimiques nenaiamais rienvouludesbagouler en paroles ouuertes. Mais Homereen
son Hymne, l’a bien appellée la mere des Dieux, 8c la femme du ciel estelié ; pqupe
xçztvx açz&zvToç. Fînalement, les neuf estoilles dont est construite lafigure de cette lyre,
sont Iesneuf MuseSjOU Splieres mobiles, àquielles sont appropriées selon d’aucuns. CarPla-
tonensaR. P.n’en metquehuid éscieux, &leneufiesmeicy bas en laterre, pouradoucir&
tenir en paix, concorde Sc repos,toutes les choses qui y sont. Voila doneques ce qui nous sem-
ble pouuoir estre discouru Sc fantasié sur cette Jyre, laquelle (il y adesia trop long-temps) s’ea
efl:allée placer làhaut au ciel, auectous ses accords,consonances,proportions, &esgalitezï
Aussi biencommea faitlaIusticeapres elle. Car VliimadefuperisilUnliqmihumum: Etnenous
ont laisssé icy bas que noises, contentions 8c discords; auec iniquitez, iniustices, inesgalitez, 8c
autres telles mauuaises denrées. Mais il nenous fautpas prendrene considerer les belles 8c di-
uines proportions des nombres, pour les comptes 8c supputations d’vne banque;Ne les Geo-
metriques pour nos communs vsages-Ne l’Astrologie pourobseruer les clrarbons du ciel,ainst
que les appelle Xenophanes ;Ne laMustque pour chanter àquatreparties,ou pour donner
quelque aubade 81 resueild’instrumens.Car c’est vn vray sacrilege,selon que dit Platon, deles
tirer à autre fîn, que pour esseuer sa pensée 8C son esprit à Dieu, là où gist touc le comble&la
perfedion de nostre souuerain bien.
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