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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0189

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LES TYRRHENIENS. ig7

^uoir plus d’esperance de reuoir leurs tant doux ôc desirez mesnages; ne lcur liberté aussî peufi
d’auanture ils n’ont le moyen de se rachepter d’vne rançon excelliue.Cette vermine doncques
se voyant à si bon prix, auecques si peu de peine ôc de iabeur, si peti de danger & hazard ; (car
cest ordinairement aux gens desarmez qu’ils sadressent) il nese fautpas beaucotip esbahir
s’ils se multiplient de sorte, que toute la mcr Mediterranée, depuis le dessroit de Gilbatar, ius-
ques dedans le Pont Eüxin,en efl trauaillée sans cesse. Etdu temps mesme des Romains,com-
me le raconte Plutarque cn la vie de Pompée, leurs affaires efloient montez iusques à vn tel
orgueil, qu’ils osoient bien se parier àeux par lamer : ayans contme cn moins derien assemblé
bien niille vaisseaux à eux propres; parmy lesquels il-y auoit grand nombre de galleres, ÔC le re-
ste fustes, ga-iliottes, ôc autres tels vaisseaux de rames ; ou carauelles ôc brigantins legers à la
voile : dont la plus-part efloient parez ôc reuestus de Pourpre; les Pouppes azurées ôc dorées
(comme il est dit en ce present tableau du Nauire de Dionysus) Ôc les auirons argentez. Ils s’e-
stoient quand ôc quâd saisis de plus de quatre cens bonnes villes. Mais encore que maintenantr
ils n’arriuent pasà vne telle puissance, carils fontpresque tousleurs cas àpart, fînelaissent-ils
pour cela d’estre aussi dangereux que iamais ; pour le regard au moins des pauures infortunez5
siar qui ils peuuent mettre la patte. Et fî ce n estoient les soigneuses gardes qu’on fait continuel-
lement tout le long des cofles,pour les descouurir; auec les fîgnals qui s’entredonnent de coflç
Ôc d’autre sur iour auec lafumée,& de nuid auec du feu clair, par le moye dequoy chacun peut
estre aduerty de main en main en moms d’vne heure, à plus de soixante lieuës de pays ( car ces
meschans ne se peuuent fî bien celer Ôc desguiser, qu’on ne les recognoisse ôc discernc d’aucc
les vaisscaux pacifiques)tout le train &trafic de lamer cesseroit,& les riuages iusques bien auat
en terre,auec beaucoup de moindres isses demeureroient deserts. Car se venas mettre de nuicSt
ài’abry le long d’vne rade, en qtielque lieu secret &couuert, tireront, s’il cn est besoin, leur
yaisseau au sec, où ils le couuriront de fueillée ôc de branches, Ôc se tiendront là tappis comme
loups ôc renards enaguet, vne sepmaine entiere; iusques à ce que leur party se presente, ôc que
la proye par eux guettée ayedonné dans le filé. De là puis apres ilspassent à de meillcures ôc
plus amples fortunes ; ôc montentà de plus hautcs esperances, tant qu’ils equippent ôc arment
plus grand nombre de fustes, lesquelles accompagnans auec d’autrcs, ôc voguans de conserue,
s’osent bien ouisapres atcacher aux barques ôc nauires de charge, fî d’auantureils les sentent
mal apparentez,ou qu’vn calme lessurprenne en lahautemer, car alors ils nepeuuentaller
auant ny arriere ; ôc ies galliottes qui se meuuent moyennantla cheurme,qu’elles ont ordinai-
rement fort exquise, (en cela gisant tout leur faidb ôc resource, tout ainfî qu’vn infîgne voleür
àauoir quelqueboncheual) les entourentde costé &d’autre, ôc leur donnent la chasse &as-
saut,tant que les autres à la parfin sont contraints de se rendre à leur mercy, où toutesfois il n’y
enapoint. Les Empereurs des Turcsonttirésouuet,&:mesmc encores denos iours,degrands
&renommezCapitainespour lamarine,decesgens-là: Solyman entr’autres,qui enaeuCai-
tadin BalTa, surnommé Barbe-rousse,Roy d’Arger ,si long-temps Generaldes galleres Tur-
quesques : puis Draguc Raiz, lequeî fut tué deuantMalthe : ôc Ôcchiali, qui auec quarante-
deux voiles, se sauua de cette tant fameuse &à iamais memorable vidoire du pcuple Chre-
stiensur lesTurcs,sotis laconduitedu Seigneur Marc Antoine Colomne,Dom leand’Au-
strie, &leBarbariquechefde TarméedesVenitiens. Mais c’estassezdecepropos.

Les TYRRHENiENsau reste sont ce que vous appellez maintenant la Toscane ; où ce
peuple vint ancicnnement habiter du pays de Lydie,sous la conduite de Tyrrhenus fils d’Atys,
l*vn dcs descendans d’Hercules Ôc d’Ômphalé : lequel se voyant auoir sur les bras vn par trop
cxcessif nombre de peuple, iettaau sort pomr sçauoir lequel de ses deux enfans iroit chercher
nouuelles demeures. A Lydus demeura leRoyaume;&r à Tyrrhenus touchade s’aller pouruoir
ailleurs : tellement qu’apres auoir fort erré çà ôc là, il se vint finalement arrester en la costé de
laToscane,oùildonna sonnom auterritoire, ôc à la mers qui Fut long-temps depuis vnforc
fertile Ôc heureuxseminaire de Pirates. Car ccux-cy mesmes en sortirent, amfî que dit Ouide
au 3 » de la Metamorphose, où il a fort excellemment trai&é cette fable.

Eunt audacistmm omni
De numm Lycab&s, qnï Thujca pulsm ab vrbe
Exilium dira pœnam pro c.ede luebat.

D E CES d E v x Nauires cjue vom 1
Suidas touchant ce vaisseau sacré. d

dncrëoç or ciç Kpbrlw d.7TA{ ks$ tf&çov %tdç dQlwcuoi%7tt/bt7iov û Theorts (dit-ii) ejlvnemanierede
vaijjèau d Athenes, qui ejboitenuoyétouslesansenïxelos,.suiuantle rvœu faitparThesée,lorscjuil alia en
Çandie. Ce qu’il doitauoir pris de TErato d’Herodote,où ily a aussi : j&j bZ yè J\) ro7cn dülwcuoicn
TUtrmprç 'Qn 'l.owuicp. psyjanvnç m r!w ôfacûçxdtt, vrct cTXvpsct avdpcûv Tp 'zsfcàroùv ct^lwcum.
Coimç Jî rùç cdSpcJ ê J\um,v. lly auoit vneyallere des Atheniens au Capér Bourgde Sunium (c est ceile
mesme qu’on souloit dés le temps de Thesée enuoyer tous les atis en Delos) lesEginetes s’ejjans

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