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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0259

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BESTES NOIRES.

necs,&vnîformes,&: enseparer les heterogenéesjestranges &: corruptibles,tend parce tnoyen
tousîours a vne perse£lion complete &;finale en nature}qui conlisle &: s’arreste en Tor sans pou-
tioir passer outre; pource que c’esh le plus elgal 8cproportionné, 8c par consequentle plus par-,
fai£f de tous les corps elementaires, qui ne peut iamais estre corrompu par accident quelcon-
que. Que cela soicainsi,& quele Soleil tendetousiours pour son dernier but àfaire de For3il est
manifeste5en cc qu à la derniere resolution de toutes chosesdaquelle se fait par le seu,il se trou^
ue de For.Car brustez ce que vous voudrez;herbes,bois5chairJingeJdrap3&: autres semblablcs
materiaux où le feu peüt mordre 8c auoiradion ; des cendres sians y adiouster rien que ce sioitj
mais non pas sians artifice sie tirèra de sargentpar vne coupelie, outre celuy qui peut estre con-
tenu au plomb,&: de cet argent quelque portion d’or au depart : 8c combien que petite, neant-
moins telle qu on peut aiiement appcrceuoir qu’il y en a: en certains siubjets plus, és autres
moins. Commedoncques l’orsoitlaplus elabourée siubstanceen l’adionde naturejle verre
d’autre costé est le dernier ouurage 8c effed queproduisie le feu: lequel ne cessera iamais de sie-
parer 8cdisioindre les parties du compose elementaire, qu’il n’aitfinalement saitdu verre. Eç
lors il ceste son a&ion,ne pouuant plus distiper ne corrompre ce qu’il a procreé : seulcment il le •
fait couler tout ainsi que metal. Au moyen dequoy,à bon droit,l’or se peut dire le fïls du Solei!
(dont aussi il porte lenom ) 8c le verre celuy du feu-, sans qu’il y ait autre substance entoute la
nature qui puiste inuinciblement resister au feu,fors ces deux cy lesiquelles constituent toute la
latitude d’icellest’vne au premier bout ou extréme^qui cst la chaleur duSoleih&l’autre au der-
nier,àsiçauoir le feu, là où au lieu de s’esuanouyr 8c corropre, au contraire elles sie resiouysssentj
afîinent, 8c amendent toufîours de plus en plus, comme en leur propre siphere 8c demeure. Le
verre au reste,&: là destlis les Philosiophes Chimiques ont cherché l’idée ou exemplaire de leur
tant desirée pierre, comme dit Raymond Lulle en la thcorique desion testament, VitYumfit tiH
in exempltm bmufice rei.Et Arnauld de Ville-neufue auant luy en fion traité de la nouueile lumie-
re, jsitcs ergo saciettalem aqua?n Philosiphicam?Certèdicoquodillequïsicitfacere •vitrum> le verre donc-
quesest compose de deuxsiubstances, l’vne vegetale,quiest sipirituelle 8c volatiie,donnant fu-
sion: l’autre minerale, corporelle,&: fixe,quiretient les parties ensemblc, &: empesiche qu’elles
ne sie desiasTemblent8c esicartent : car le reste d’enbas ne demeureroit plus qu’vne terre inutile
8c morte ; cui (comme dit Geber ) ntdla amplim susio neque ingrejfim. Ces deux siubstances siont, la
premiere pàrticipante d’eau 8c d’air,les deux elemens humides 8c volatils: l’autre de feu 8c ter-
re, les deux elemens siecs 8c fixes ; ne s’abandonnans iamais l’vne l’antre, pour raision ae la tres-
forte mixtion 8c contemperament d’icelles: ains demeurent à perpetuité iointes ensiemble,
exemptes de toute corruption 8c sieparation, quand elles siont parfaitement depurées 8c redui-
tcs au dernierdegréde leuraflinement,autantduverrc comme de l’on Ainsi lapremierede
ces deux siubstances vitreusies vient d’vne herbe appellée Soulde ou Salicor, qui croist leîong
de la marine en Esipagne,Prouence, 8c en assez d’autres lieux encores : les Arabes la nommenc
Chiali, qui est visqueuse,&: d’vnetres-forte composition pour vn Yegetal. Et combien qu’elle
soit brustée 8c reduite en cendres, qui siont ordinairement de nature fixe contre le feu, si s’en
iroit-elle neantmoins en fumée en vne forte 8c aspre ignition, telle qu’est requisie pourfondre
le verre,sielle n’estoit retenuë auecquesdusiable, oudescailloux. Toutesfois îly adesvege-
taux qui portcnt leur siable 8csiubstance fixe auecques eux,&: siont siuflirans 8ç propres sians autre
admixtion estrangere de faire du verre. A l’opposite il y a des siables aussi qui font le verre, tels
quenousauonsalleguécy-deuantdeIosephe,&:que recitePlmeau19.chap.du j.liure:&:plus
amplement puis-apres au 16. du 36. Mais celuy que nous appellons vulgairement le verre de
pierre,est le plus à propos de tous autres pour faire les esimaux:car de fougere,ny de fousteau,ils
ne vaudroientpasbcaucoup.Neantmoins pouresiclaircir 8c purifier,&: lerendréett cecristalin
que nous appel!5s,duquel on fait les giaces de miroüers,&: les beaux verres de V eiiisie Jes pier-
reries contrefaites,&: les esimaux,tant clairs 8c dehez pour coucher siur le metal,que plus esipois
pour appliquer aux ouuragesdc terre, il faut premierement disioudre la Soulde dans de l’eau
chaude,& la filtrer net,car par ce moyen la crasse &: ordure s’en sieparéra. Puis eüaporânt l’eau,
lacongeler en vne siubstance claire -nette qu’on appellele siel Alcali, 8c le messer ainsi prepare,
auecqueslesiable ou cailloux prepare7,/juontam resprœparata(cl 11 le Plnlosiophe Rases)rempr.epa-
ratam fiacit. Puis le reduire en verre au four desverriers. Alors on iette dedansdu minium ou
couleurqu’onappelle(c’estduplombcalcinérouge)laissànt au mesime four par£. ou/.iours»
Car îes deux premiers ii rend le verre iaune, les deux autres d’apres verdastre, &: de las en va
deschargeant peu à peu, iusques à ce que sinalement il deuienne clair 8c transiparent comme
l’air. Ce cristalin ainsi assfiné 8c purgé, est le siubjet des pierreries contrefaites, 8c des eimaux:
pour lesiquels il le faut assembler auecques vnechàuxmetalique, qui est faite de deux parties
deplomb,&: vned’Estain deCornoùaiile,bien calcinezensiembleenfour de reuerberation,ou
semblable:car l’estain est ce qui donne corps à resimail,c’est à dire qui le fait opaque sans transi-
parence, plus ou moins, sielon qu’ily enaura, 8c le plomb ioint le metal auecques le verre.
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