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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0380

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XenopHon.

I

358

FANTHEE

luy profera ces mots. Dieuvous gard monsieur & maistre, car la fortunc d’oresnauant vous
donne ce tiltre enuers moyy&veut que ievous appelle ainsi. A quoyCyrus rcspondit. Ec
Dieu vous o-ard ausfi Cresus, car nous sommes l’vn& l’autrehommes. Et là dessus, apres plu-
sieurs menus deuis qu’ils eurent ensemble, Cresus finalement luy declara la response que vous
aücz cy-dedus ouye : dont il 11’auoit sceu tirer aucune instruftion durant sa trop grandepro-
sperité qui luy auoit bandé les yeux, sans luy seruir d’autre chose que de le rendre xnsolent &
sùperbe.

Et n’avoit nutre ornement fltts à cœur que les armeures de fon mary. II faut inserer icy
tout d’vn train ce qui suit puis-apres de Xenophon, lequel trai&e bien amplement cette
histoirec

Le lendemain^w l’aube du iour, Cyrm si mit k sacrisier ; & tout le resie desis forces ayant re-
peu, apres les ejfufions & ojfrandes accouftumées, s’a'rmerentde beaux corfilets & ca&aques ; d'habillemens
de tefte aufii,parezdegrandspennachesqu’ilsaisoit sort bonvoir. lls eqmperent quand& quandlesche-
uaux de chanjfrains, deuants de bardes ; & siancquarts, tant ceux de fiüe, que les autres attelez, aux cha-
riots: iellement que tout reluisioitde cuiure & d’'acier ,iettant d’'ailleurs vn belefclatde pourpre. lAu derneu-
rant, le chariot d’'Abradatas estoit brauement atteléde quatre hmons & de huitt coursiers : &commeil eftoit
fur lepoinft de vcftir vn iacques de toile sait a œillets, à la mode de fon pays, Panthée luy vint apporter vn
bel armet doré, auecques des brajsals de rnefrne, & des brajfelets larges vers lepoignet, & vne riche iuppe de
pourpre longtte iusques aux talons :plus vn tymbre &pennache de couleurde Hyacinthe. Cette tres-belle &
vertueufe Dame auoitsait tout cela au defeeu de fon mary, ayantpris la mefurede fon harnois ; de forte que le
voyant, ilen demeura tout ejmerueillê, & luy dït ainsi. i_Auez>-vous doncques (tres-chere & bien-aymee com-
pagne ) dejjecévosplus riches & exquises befingnes pourm’en equiperfur les armes ? Ouy certes, resondit
Panthee, ne m’en fouciant pas beaucoup. Car vous, & à moy & aux autres, (si tel veus vous monstrez, att
befoing comme ie croy que vom ÇoyezJ) nousfierez, vn tres-grandparement. Et làdejfusmettoitelle-mesme
la main à l'accommoder, que lesgrojses larmes luy decouloient au longdefis idûes : ce que toutessois ellefipar-
sorçoït de cacher. Et combien qu Abradatas sust de soy d’vne tres-belle & J'eigneuriale apparencc, neant-
tnoins quand il sut ainsi accoustré, il parut encores plus agreahle drgentil: caraufii bien tel estoit-ildena-
tûre. Or comme son cocher etift desiapris les rejhes en main, dr qtte luy suft toutpreftde monterau chariot»
Panthêe ayant faitretirer à part tous ceux qni eftoient là presins, luy va direces mots: Si iamais semmeeut
fon mary plus cherque sa propre vie, ie majfeure, LAbradatas, que vous siauez; sortbien que ie fuis vne de
celles-là. £hjeft-il doncques befioing de vous dire toutpar le mem,veu que te me fiensajsezjauoirsaitde
preuues à quoy l’on doitplus adiouster de foy, qtià tout ce que ie vom pourrois dire ? lAu moyen dequoy, eftant
de telle ajfedhon enuers votts que vous auez, peu cognoistre, ieprotefte icy d’aymer beaucoup mieux, que l’ami-
tie mienne & vofire fiient ensimblement inhumees çj couuertes de terre, apres auoir sait le deuoir d’vn cou~
rageux & vaillant cheualier, que de viure vituperée en la compagnie d’vn vituperé : tant i’eftime L’vn & tau-
tre de nous dignes de belles & hormcsics chofes. Etcertes nous deuons auoirvne bien grande obligation à Cy-
rus, qùestant & captiue & rcjtruêepour luy, tl ne ma pas neantmoins voulu tenirpourefelaue, ne semme li-
brefiousvn mauuaisbruit',maisprisonnieredebonneguerreque tessois,maconsiruée enmonhonneurnette
drpurepour vons, ny plus ny moins que la semme de fbn propre frere. Dauantage, quand AraJJas qui tnauoit
en garde fepartitde luy, ie luy promisque sil mepermettoit d'aller deuers vous, testois feureque vousne
saudnez de le vemrïncontinent trouuer ,plus excellent &ftdelle perfennage que Vautre. Ce sut le langage k
peuprês que Panthée luy tint : à quoy prenant LAbradatas vn singulier plaisir, Vaccola douccment des deux
mains, & efleuant lesycux au ciel sit ainsi sapriere. lMais, 0 tres-bon & tres-puijsant lupiter, ociroye-moy,
ie tefiipplie, que ie me puijfe ce iourd’huy monftrer digne mary de Panthee, & amy de Cyrtts qui nous a ainsi
rejpecié. Cela dit, il monta parla portiere dans fion charict: là ou apresqu’il fut entrê, & que le cocherl’eut
Yeclofie, Panthee ne fçachantplus comme Vembrajser autrement, baisa leguichet. Desa le chariotpajsoit outre,
& Panthée fecretement le fuiuoit, quand LAbradatas V'ayant apperceuê luy dit feulcment: refiouyffez>-vom,
ma Panthee, & prenez> courage. Là-dejsus fes Eunuques & Demoiselles U prenans entre les bras 1, la condui-
rent cn fen coche ,& coucherent dedans; abaissans la couuerturede cossé & à’autre. Etcombienque cesttft
vne sort belle chofe àvoir que d’Abradatas ,fihe peut toutessois l’asiistance utter l’œildejfus, qtie Panthee ne
sust partie.

Svit pvis-àpres. Comme Cyrus ayantpourfuiuy chandement sa vicioire, & eu ensis mainsle
Roy Crcjus vis, auecques lequcl lcs chofes pajferent comme vous auez peuentendre , il f 'e fouuint finalement
de demanderdes nouuelles d'Abradatas : à quoy onfttrejponce, qu’il auoitcfté tuêen lapremiere charge des
Egyptiens ; & que Panthee en eftoit venu 'è enlener le corps qu’clie auoit mis dcdans fin coche, & iceluy portê

accousircmens, &luy tenoitlateftefur sesgenoux. t^AlorsCyrusd'vnegrandeamertumedecœurfesrappaU
cuijseesiant là-dejfus monte à cheual auecquesquelquesmilleautrespourluy saireefcorte,s'en allaabri«

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