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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0597
HERCVLE ET ACHELOE. j7j
HERCVLE ET ACHELOE.
AKGVMENT.
E s combats ou labeurs d’Hercule, comme on les appeile^ ily en eut
quil entrepnt d’<vnegajetéde cœur Jans contrainte : d’autres ou
lanecefitté leforça, Qs d’autresquiluy surent enjoiriBs £5* ordon-
ne Zj d’ Eurjfîhee. Car lunon ajant dejcouuert quHlcmenefemme
d Amphjtrion auoit efîé engrojsee parlupiter Çf quHercule auoit efîè conceu
enelle de diuinefemence, elle s’en alla trouuerfon marj pour le requerir3 que
le pr emier qui des deuxfortiroithors du njentre de la mere scommadafî d l’au~
tre. lupiter le luj ayant accordf Iunonfît tant par le mojen de Lucine, que
Eurjfîhee njint d naifîre deuant qu Hercule:Ce quifut cause des rancunes ©*
snimitiezj qui depuis regnerent perpetuellement entr eux, Qjjelque temps
apres Hercule ajantefié rendu par Iunontout forcené furieux s s en alla
au confeil d l’oracles pourfçauoir comment ilpourroit recouurerson bonfenss
ou îl eut resionfes quen obejjsant aux commandemens d’Eurjjshée : Et de Id *
procederent les entreprifis exploits ou il l'expofts cuidant l’y faire demeu-
rer3quifiront cj-apressiecifîefÇfi defcritsen l’efiudEurjpilesau tableau
de Pjrrhtts des jMjfienss dont l >evn des combats quil entreprmt d’unege^
nerofitè de couragefansj efire autrement afîreintfut cefîui-cj pour deliurer
Deianire desmains d’njn fi hideux monjire qu Achelo 'é s qui efile fujeBdu
prefent tableaus ou le tout eJiaJseZj clairement deduit : mais il a esiè defîa tou~
chè apeupresjurcelujd’ Atlas.
O vs me demanderez,peut-estre3quelleconuenance
il y peut auoir dVn dragon qui se reiette ainsi hors
d œuure en sigrand volume, allongeant le col5 ledos
mouschetéde taches rougeastres, meurtry de coups,
&C les barbes pendantes au destous dvne droite esseuée
creste dentelé^ à guisedesie 5 dvn regard au surplus
horrible, &C qui sussBroit pour doner frayeur auxplus
asteurez &C fiardis : Auec vn braue &C superbe cheual,
qui dVnesi ample arrondiecorne réucrselaterre qui
est àses pieds,comme s*il lavoulqit lancer: &Cde cet homme monstrueux
aueclacarre dVn taureau, &C vne ^rosse barbe toussFuë, des moustaches &C
ssots de laquelle degouttent de gros surjons d eau : plus ceste multitude de
peuple qui y accourt de toutes parts comme à vn spedacle par trop estrâge:
HERCVLE ET ACHELOE.
AKGVMENT.
E s combats ou labeurs d’Hercule, comme on les appeile^ ily en eut
quil entrepnt d’<vnegajetéde cœur Jans contrainte : d’autres ou
lanecefitté leforça, Qs d’autresquiluy surent enjoiriBs £5* ordon-
ne Zj d’ Eurjfîhee. Car lunon ajant dejcouuert quHlcmenefemme
d Amphjtrion auoit efîé engrojsee parlupiter Çf quHercule auoit efîè conceu
enelle de diuinefemence, elle s’en alla trouuerfon marj pour le requerir3 que
le pr emier qui des deuxfortiroithors du njentre de la mere scommadafî d l’au~
tre. lupiter le luj ayant accordf Iunonfît tant par le mojen de Lucine, que
Eurjfîhee njint d naifîre deuant qu Hercule:Ce quifut cause des rancunes ©*
snimitiezj qui depuis regnerent perpetuellement entr eux, Qjjelque temps
apres Hercule ajantefié rendu par Iunontout forcené furieux s s en alla
au confeil d l’oracles pourfçauoir comment ilpourroit recouurerson bonfenss
ou îl eut resionfes quen obejjsant aux commandemens d’Eurjjshée : Et de Id *
procederent les entreprifis exploits ou il l'expofts cuidant l’y faire demeu-
rer3quifiront cj-apressiecifîefÇfi defcritsen l’efiudEurjpilesau tableau
de Pjrrhtts des jMjfienss dont l >evn des combats quil entreprmt d’unege^
nerofitè de couragefansj efire autrement afîreintfut cefîui-cj pour deliurer
Deianire desmains d’njn fi hideux monjire qu Achelo 'é s qui efile fujeBdu
prefent tableaus ou le tout eJiaJseZj clairement deduit : mais il a esiè defîa tou~
chè apeupresjurcelujd’ Atlas.
O vs me demanderez,peut-estre3quelleconuenance
il y peut auoir dVn dragon qui se reiette ainsi hors
d œuure en sigrand volume, allongeant le col5 ledos
mouschetéde taches rougeastres, meurtry de coups,
&C les barbes pendantes au destous dvne droite esseuée
creste dentelé^ à guisedesie 5 dvn regard au surplus
horrible, &C qui sussBroit pour doner frayeur auxplus
asteurez &C fiardis : Auec vn braue &C superbe cheual,
qui dVnesi ample arrondiecorne réucrselaterre qui
est àses pieds,comme s*il lavoulqit lancer: &Cde cet homme monstrueux
aueclacarre dVn taureau, &C vne ^rosse barbe toussFuë, des moustaches &C
ssots de laquelle degouttent de gros surjons d eau : plus ceste multitude de
peuple qui y accourt de toutes parts comme à vn spedacle par trop estrâge: