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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0765
I
DIOMEDE, ET STHENEL. 74,
STHENEL
E s deux estoient dVn mesmé aage: cettui-cy fils de
Capanée5& celuy-là deTydéeTeiquels, àcequ’on
diü,demeurerent au siege de,T hebes: IVn tu é par ceux
dededans : ScrautreaccabiédVn coup de foudre. Et
commeon nevoulust permettrequeieurs corpseus-
sent scpukure, ies Atheniens entrcprindrent ia guerre
à cctte occasion, dont en ay ans eu le destus5ils ies firent
enterrer honorabiement : mais pour les vanger, &C
donner satisfadion àleurs ames5leur$ enfans icy men-
tionnez, prindrent les armes contre ies T hebains, & en obtindrent la vidoi-
requils estoient encores fortieunes5toutesfoisfort preux &vaillansdesia;)
comme ceuxqui ne forlignoient en riende ia generositédeleursprogeni-
teurs, tout Feffbrt &C faix du combat s estant rejetté dessus eux, Neantmoins
H omere ne les met pas en pareil degré, &C ne les iuge dignes dVn honneur es-
gal: carii accompare Diomedeàvnfier Lyon,ou à vn furieux torrent, qui
de son impetuosité violente emporteà val, &Crcnuerse tout ce qu'ilrencon-
tre, ponts, digucs.,ô£ chaustees, &C semblablesouuragesde main d’homme,
dont on le cuideroit brider. Tel se monstroit ce preux Heroe au combât : là
où S thenel n’est que comme spedfateur des proüesses de Diomededuy ayant
mesme conseiilé de prendre quelquesfois la fuite,dont pour luy en monstrçr
le chemin,il se metlepremieràgaigner lehaut:maisProthesiIausnestpas
de cette opinion, ains allegue que S thencl ne fit loi s vn moindre deuoir que
Diomede: &C que l’amitié d entr euxdcux nefut en rien inferieure à celle
d’Achilles &C Patrocle, auoir au surplus si ambitieusemcnt combattu à l’en-
uy,quauecquesvntres-grandmescontentement &Ccnnuyils retournerent
de lameilée sestans separeziVnderautre:maisce faiftd’armesquileurad-
uintcontreEnée ôcPandarus, on dit quecela leur fut commun à l’vn &C à
rautre,& quils l’exploidferéc de com pagnie : car Diomede sattaqua à Enée,
le plus grand de tous les Troyens, &C Sthenel àPandarus, dont il remportala
vibtoire : mais Homere auroit le tout attribué au seul Diomeae, comme ne
seressouuenant de cc quil auroit auparauant fait dire par Sthenel à Aga-
memnon. Nou<s nouspouuonsglorifier d’eftre trop meilleurs que nos peres:
carnomprtfmesejransfortpeu. crhebes munie de fept portes. Cela &C sem-
DIOMEDE, ET STHENEL. 74,
STHENEL
E s deux estoient dVn mesmé aage: cettui-cy fils de
Capanée5& celuy-là deTydéeTeiquels, àcequ’on
diü,demeurerent au siege de,T hebes: IVn tu é par ceux
dededans : ScrautreaccabiédVn coup de foudre. Et
commeon nevoulust permettrequeieurs corpseus-
sent scpukure, ies Atheniens entrcprindrent ia guerre
à cctte occasion, dont en ay ans eu le destus5ils ies firent
enterrer honorabiement : mais pour les vanger, &C
donner satisfadion àleurs ames5leur$ enfans icy men-
tionnez, prindrent les armes contre ies T hebains, & en obtindrent la vidoi-
requils estoient encores fortieunes5toutesfoisfort preux &vaillansdesia;)
comme ceuxqui ne forlignoient en riende ia generositédeleursprogeni-
teurs, tout Feffbrt &C faix du combat s estant rejetté dessus eux, Neantmoins
H omere ne les met pas en pareil degré, &C ne les iuge dignes dVn honneur es-
gal: carii accompare Diomedeàvnfier Lyon,ou à vn furieux torrent, qui
de son impetuosité violente emporteà val, &Crcnuerse tout ce qu'ilrencon-
tre, ponts, digucs.,ô£ chaustees, &C semblablesouuragesde main d’homme,
dont on le cuideroit brider. Tel se monstroit ce preux Heroe au combât : là
où S thenel n’est que comme spedfateur des proüesses de Diomededuy ayant
mesme conseiilé de prendre quelquesfois la fuite,dont pour luy en monstrçr
le chemin,il se metlepremieràgaigner lehaut:maisProthesiIausnestpas
de cette opinion, ains allegue que S thencl ne fit loi s vn moindre deuoir que
Diomede: &C que l’amitié d entr euxdcux nefut en rien inferieure à celle
d’Achilles &C Patrocle, auoir au surplus si ambitieusemcnt combattu à l’en-
uy,quauecquesvntres-grandmescontentement &Ccnnuyils retournerent
de lameilée sestans separeziVnderautre:maisce faiftd’armesquileurad-
uintcontreEnée ôcPandarus, on dit quecela leur fut commun à l’vn &C à
rautre,& quils l’exploidferéc de com pagnie : car Diomede sattaqua à Enée,
le plus grand de tous les Troyens, &C Sthenel àPandarus, dont il remportala
vibtoire : mais Homere auroit le tout attribué au seul Diomeae, comme ne
seressouuenant de cc quil auroit auparauant fait dire par Sthenel à Aga-
memnon. Nou<s nouspouuonsglorifier d’eftre trop meilleurs que nos peres:
carnomprtfmesejransfortpeu. crhebes munie de fept portes. Cela &C sem-