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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0894
L A STATVE D’VN I N D I E N.
«ARGVMENT.
L rij aurapas beaucoup a alleguer furcefie image, qui riesien fomme
rien autre chofe qurim Ethiopien, que l'autheur roeut icj defcrire 9smt
de marbre noir, comme celuj deDinan pourroit esrre 3pour reprefenter fd
noirceur naturelle „ mais marqué en certain endroit de deux petites taches
blanches, que lounrier a fceusort dextremet accommoder auUanc desjeuxs
plm apparenten ces Negres~la> qriésperfonnes blanchesPpour raifon du con-
trairequi lerehaujsefêlerendenplmd’euidece. llefiaurefie encontenance
d' cunhomme jure,enquojgifitout îartifice : Car cela efitouchéfortnaifue-
ment, auecques quelques traicts emprunteZj comme du tableau de Persée, d
proposdecesISlegres^quifontIddefignez^ainfi: Certes cesEthiop'ens sont
fortplaisans& recreatifsà voirenvntemtsiestrâge3riansfarouche!nét5me-
nans gràd ioye à leur trogne, 8c(è ressemblét presque tous. Maù bienmieux
encores au fecod iiure de la vie d'dpollonim Thjanéen^ que nous auos amené
fur la preface de ces images en ces termes icj: Si nous venos à pourtraire dVn
crayonblanc vn Indien,ilnelairrapastoutesfoisde paroistre aux regardans
comme noir5carson nezplat-camusrenfrongnéjsesnazeaux largesSCou-
uerts, (es cheueux crespelus, à guise preique dupoü frisé dVn leune agneau
crespe,8C le lurmontement de ses ioües5 auecques vne mine morn 3 effrayée
respâdué’ autour dcs yeux, vient à renfondrer &L noircir ce qui de soy paroist
blàc à nostre regard5 &mostrer pour vnvraylndien ceiuy qui sera ainsi peint,
à ceux qui lc voudront soigneusemêt considerer. Maisau regard de ceqriit
appelle, tfi impropremetJesMores noirsJndiens 9 nous le deduiros cj-dejjom.
Res dVüefontaineestoitîefsimed’vnIndien.dresléelàcomme
o 7
pour vne ofFrade aux Ny mphes, &c fait dVn marbre noir comme
iaye5qui se desroboit du naturel de son espece pour passer en ceste
couieur. II auoit au surplus vne cheueleure sseuronnée fort
crelpelue, reluisànte dVnenoirceurnon pure8cnaïfue,ainsésextremitez
contendant auecques le iustre &C esclat d ’vn pourpre T yrien, car le poii tout
ainsi que sileustesté cultiué & arrousé parlesNymphesdelàautour, sesse-
uant hors dc ses racines serendoit p!us noir par ie bout.Maislesy eux ne con-
uenoient pas du tout auec le sm pius de la pierre, car à fendroit de la prunelle
venoit à s espandre vne blacheur qui se renforçoit là endroit de tant plus que
le naturei teintde Flndien noircistbit. Or cequi le rendoit eslourdy,ainsi
qu'àla verité ii sedeii^onstrokjestoitson yureste, quelacoulcurdelapierre
n’eust pas sceu descouurir,parce qu’il ny auoit point d’artifice qui iùy peust
faire rougir !es ioües, carianoirceurmelrne couuroit fyuresse, raais tarnine
ie faisoitparoistre decestesorte5estant côme transportéhors desoy,8£chan-
cellant
«ARGVMENT.
L rij aurapas beaucoup a alleguer furcefie image, qui riesien fomme
rien autre chofe qurim Ethiopien, que l'autheur roeut icj defcrire 9smt
de marbre noir, comme celuj deDinan pourroit esrre 3pour reprefenter fd
noirceur naturelle „ mais marqué en certain endroit de deux petites taches
blanches, que lounrier a fceusort dextremet accommoder auUanc desjeuxs
plm apparenten ces Negres~la> qriésperfonnes blanchesPpour raifon du con-
trairequi lerehaujsefêlerendenplmd’euidece. llefiaurefie encontenance
d' cunhomme jure,enquojgifitout îartifice : Car cela efitouchéfortnaifue-
ment, auecques quelques traicts emprunteZj comme du tableau de Persée, d
proposdecesISlegres^quifontIddefignez^ainfi: Certes cesEthiop'ens sont
fortplaisans& recreatifsà voirenvntemtsiestrâge3riansfarouche!nét5me-
nans gràd ioye à leur trogne, 8c(è ressemblét presque tous. Maù bienmieux
encores au fecod iiure de la vie d'dpollonim Thjanéen^ que nous auos amené
fur la preface de ces images en ces termes icj: Si nous venos à pourtraire dVn
crayonblanc vn Indien,ilnelairrapastoutesfoisde paroistre aux regardans
comme noir5carson nezplat-camusrenfrongnéjsesnazeaux largesSCou-
uerts, (es cheueux crespelus, à guise preique dupoü frisé dVn leune agneau
crespe,8C le lurmontement de ses ioües5 auecques vne mine morn 3 effrayée
respâdué’ autour dcs yeux, vient à renfondrer &L noircir ce qui de soy paroist
blàc à nostre regard5 &mostrer pour vnvraylndien ceiuy qui sera ainsi peint,
à ceux qui lc voudront soigneusemêt considerer. Maisau regard de ceqriit
appelle, tfi impropremetJesMores noirsJndiens 9 nous le deduiros cj-dejjom.
Res dVüefontaineestoitîefsimed’vnIndien.dresléelàcomme
o 7
pour vne ofFrade aux Ny mphes, &c fait dVn marbre noir comme
iaye5qui se desroboit du naturel de son espece pour passer en ceste
couieur. II auoit au surplus vne cheueleure sseuronnée fort
crelpelue, reluisànte dVnenoirceurnon pure8cnaïfue,ainsésextremitez
contendant auecques le iustre &C esclat d ’vn pourpre T yrien, car le poii tout
ainsi que sileustesté cultiué & arrousé parlesNymphesdelàautour, sesse-
uant hors dc ses racines serendoit p!us noir par ie bout.Maislesy eux ne con-
uenoient pas du tout auec le sm pius de la pierre, car à fendroit de la prunelle
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le naturei teintde Flndien noircistbit. Or cequi le rendoit eslourdy,ainsi
qu'àla verité ii sedeii^onstrokjestoitson yureste, quelacoulcurdelapierre
n’eust pas sceu descouurir,parce qu’il ny auoit point d’artifice qui iùy peust
faire rougir !es ioües, carianoirceurmelrne couuroit fyuresse, raais tarnine
ie faisoitparoistre decestesorte5estant côme transportéhors desoy,8£chan-
cellant