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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0920
L A STATVE
L A STATVE
D’ o R P H E É.
R G TM E NT,
E Eableaù du mefme fujeët quon aura peü'voir cy-dàuani 3 auec^
ques ce que nom auons ditdejsus, 25* aUleurs encores^ nous retranché
toute occasion moyen d’en vfer icy de reditte. S'ily a quelques par~
ticulariteZj qui meritent&efire efclaircies^ ce ferapour lAnnotation»
N là môntagne d’Melicon y auoit vn
bosquet ombrageux, où les Muses auoient de
coustume de sasfembler leiong des canaux de la
riuiere d'Olmée, &lafontaincsombredePega«
se0 Là tout aupres de ces DeesTes estoit la statuë
d 5Orphée filsde Caliiope, tres~belle à voin car
le bionze auecques Imdustrie dont il estoit ela»
bouré luy auoit acquis ceste beauté-là5 par la-
greableté dii corps, denôtant la gentilieise de
fesprit : orné au reste dVne coiffeurc à la Persienme brochée d or, qui dn
haut de la teste se releuoit eii contre-mont en sesoustenant toute droi<fte,&:
& iuppe sestendoit desespaules iusquesaux pieds, bouclée sur lapoicftrine
dvneriche estreinte dor,sa cheueîeure estant au reste si cointe&gentille
qu ellemonstroit ie ne Içay quoy comme devif &respirant>quideceuoit
Fapprehension de la veuë, parce qu’esbranlée des ondéesdu vent, ellé pro-
prement sembloit se mouuoir, dont partie sespandant îe long des espaulesj
triomphoitlàdevoltiger, &partieserefourchant surles sourcils, illustroit
les clairs estincellemcs de sesyeux. Sachausseured'autre-part reluisoit dVn
bel or bruny, &son manteau volant à Pabandon descendoit sur îe col du
pied, il tenoitau surplusésmainsvnelyre, qui en sestons égaloit le nombre
desMuses: carlebronzeaistinguoit leschordes, ôcdiuersifiant l'imitation
de chacune, saccommodoit à la varieté de leurs diuers changemens, si que
peu sen falüoit quausondestonslemetalmesmeneresonnast. Orenlabase
qui estoitlouslespieds, leCiel nVestoit pas figuré, ny les Pleïades qui in-
cisent Fair, ny les tournoyemensde lourse, qui ne seva pointpiongerde-
dans 1 Ocean, ains toutes sortes d oyseaux estoient là rauis en radmiration
L A STATVE
D’ o R P H E É.
R G TM E NT,
E Eableaù du mefme fujeët quon aura peü'voir cy-dàuani 3 auec^
ques ce que nom auons ditdejsus, 25* aUleurs encores^ nous retranché
toute occasion moyen d’en vfer icy de reditte. S'ily a quelques par~
ticulariteZj qui meritent&efire efclaircies^ ce ferapour lAnnotation»
N là môntagne d’Melicon y auoit vn
bosquet ombrageux, où les Muses auoient de
coustume de sasfembler leiong des canaux de la
riuiere d'Olmée, &lafontaincsombredePega«
se0 Là tout aupres de ces DeesTes estoit la statuë
d 5Orphée filsde Caliiope, tres~belle à voin car
le bionze auecques Imdustrie dont il estoit ela»
bouré luy auoit acquis ceste beauté-là5 par la-
greableté dii corps, denôtant la gentilieise de
fesprit : orné au reste dVne coiffeurc à la Persienme brochée d or, qui dn
haut de la teste se releuoit eii contre-mont en sesoustenant toute droi<fte,&:
& iuppe sestendoit desespaules iusquesaux pieds, bouclée sur lapoicftrine
dvneriche estreinte dor,sa cheueîeure estant au reste si cointe&gentille
qu ellemonstroit ie ne Içay quoy comme devif &respirant>quideceuoit
Fapprehension de la veuë, parce qu’esbranlée des ondéesdu vent, ellé pro-
prement sembloit se mouuoir, dont partie sespandant îe long des espaulesj
triomphoitlàdevoltiger, &partieserefourchant surles sourcils, illustroit
les clairs estincellemcs de sesyeux. Sachausseured'autre-part reluisoit dVn
bel or bruny, &son manteau volant à Pabandon descendoit sur îe col du
pied, il tenoitau surplusésmainsvnelyre, qui en sestons égaloit le nombre
desMuses: carlebronzeaistinguoit leschordes, ôcdiuersifiant l'imitation
de chacune, saccommodoit à la varieté de leurs diuers changemens, si que
peu sen falüoit quausondestonslemetalmesmeneresonnast. Orenlabase
qui estoitlouslespieds, leCiel nVestoit pas figuré, ny les Pleïades qui in-
cisent Fair, ny les tournoyemensde lourse, qui ne seva pointpiongerde-
dans 1 Ocean, ains toutes sortes d oyseaux estoient là rauis en radmiration