DOI Heft:
No. 415 13 Mars 1909
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802
POLICE ET PROVOCATION
par l’ancien attaché à la Sûreté politique de Varsovie : Michel Bakaï
» Mais quand
efforts surhu-
forteresses, sur
devant les feux
— Pourquoi vous autres, gendarmes, employez-vous ces
sales moyens: cette provocation, ces massacres?...
— Pour justifier nos appointements, parbleu !
meur : « La Révolution Russe s’avance !
toutes ces tentatives généreuses, tous ces
mains échouèrent dans les cachots des
les gibets, sur les neiges de la Sibérie et
de salves des pelotons
d’exécution-—la Presse
clama : «La Révolution
Russe est morte ! »
Donc, à ceux qui
ont vu ces efforts, ce
sang inutilement versé,
ces morts glorieuses, à
ceux qui ont cru voir
Révolution Russe,
tous, moi, ancien
attaché à la Sûreté
politique, je réponds
aujourd’hui : « Tout
cela, c’était l’œuvre de
la Police Impériale
Russe ! » Car c’est sur
cette institution que
doit retomber tout le
sang ides ^victimes,
souvent innocentes ;
c’est cette bande de
loups féroces qui doit
Quatre années sont passées depuis le jour où le pope
Gapone amena le naïf et bon peuple russe devant les fenêtres
du Palais d’Hiver.
Ce jour-là, les cadavres jonchèrent le sol, pêle-mêle,
avec les images du
Souverain et les icônes
sacrées... et, le lende¬
main, les journaux du
monde entier pou¬
vaient clamer la grande
nouvelle : « La Révo¬
lution Russe est née ! »
Plus tard, des
hommes portant sur
leurs épaules le lourd
fardeau des haines
populaires tombèrent
sous les coups des
justiciers ; des révoltes
des paysans affamés
éclatèrent ; des régi¬
ments mutinés accla*-
mèrent la « Terre et la
Liberté ! » A tous ces
bruits lointains, la
Presse de l’Occident
répondit par une cia-
POLICE ET PROVOCATION
par l’ancien attaché à la Sûreté politique de Varsovie : Michel Bakaï
» Mais quand
efforts surhu-
forteresses, sur
devant les feux
— Pourquoi vous autres, gendarmes, employez-vous ces
sales moyens: cette provocation, ces massacres?...
— Pour justifier nos appointements, parbleu !
meur : « La Révolution Russe s’avance !
toutes ces tentatives généreuses, tous ces
mains échouèrent dans les cachots des
les gibets, sur les neiges de la Sibérie et
de salves des pelotons
d’exécution-—la Presse
clama : «La Révolution
Russe est morte ! »
Donc, à ceux qui
ont vu ces efforts, ce
sang inutilement versé,
ces morts glorieuses, à
ceux qui ont cru voir
Révolution Russe,
tous, moi, ancien
attaché à la Sûreté
politique, je réponds
aujourd’hui : « Tout
cela, c’était l’œuvre de
la Police Impériale
Russe ! » Car c’est sur
cette institution que
doit retomber tout le
sang ides ^victimes,
souvent innocentes ;
c’est cette bande de
loups féroces qui doit
Quatre années sont passées depuis le jour où le pope
Gapone amena le naïf et bon peuple russe devant les fenêtres
du Palais d’Hiver.
Ce jour-là, les cadavres jonchèrent le sol, pêle-mêle,
avec les images du
Souverain et les icônes
sacrées... et, le lende¬
main, les journaux du
monde entier pou¬
vaient clamer la grande
nouvelle : « La Révo¬
lution Russe est née ! »
Plus tard, des
hommes portant sur
leurs épaules le lourd
fardeau des haines
populaires tombèrent
sous les coups des
justiciers ; des révoltes
des paysans affamés
éclatèrent ; des régi¬
ments mutinés accla*-
mèrent la « Terre et la
Liberté ! » A tous ces
bruits lointains, la
Presse de l’Occident
répondit par une cia-