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L' assiette au beurre: pamphlétaire, satirique et illustré — 8.1908-1909 (Nr. 365-417)

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No. 415 13 Mars 1909
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omssm-

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ciers et 42 militaires furent
blessés; au total : 979 victimes.
Dans la même période, six
bombes furent lancées qui tuè-
rent 8 personnes et en blessè-
rent 59.
7. — Dans l’affaire de
l’exécution du sous-préfet de
Novominsk, on arrêta quatre
personnes, les nommés Chpi-
talnik, Posner, Stachovitch et
Bakinsky. On les soumit au

Grune, après

système de l’inquisition de
quoi on les condamna à mort et on les

exécuta. J’affirme qu’aucun de ces condamnés n’avait
pris la plus petite part à l’attentat. Leur innocence était
connue de tous ; néanmoins, on les fit exécuter. Après leur
mort, la justice apprit, à son tour, l’erreur, le meurtrier

ayant été retrouvé.

8. — Après l’attentat contre le gouverneur général Skalon
(sept. 1906), ce dernier demanda à Chéviakoff une liste des
membres du parti socialiste polonais, pour les faire fusiller
conformément à l’art. 12 sur les localités se trouvant en

état de siège. Chéviakoff ne connaissait aucun des membres
de ce parti. Mais désirant complaire au gouverneur, il de-
manda aux commissaires de police la liste des ouvriers de
l’usine « Vulcan » et « Labor » ; il choisit ceux qui avaient
eu le malheur de naître après 1880, les fit arrêter, les déclara
« terroristes » et, au nombre de 200, les offrit à la fusillade.
Heureusement, Skalon ne reçut pas l’approbation de Péters-
bourg et une partie de ces ouvriers purènt être relâchés ;
mais un grand nombre, choisis au hasard, furent déportés en
Sibérie.
9. — Un des principaux agresseurs des administrations
provinciales, le tueur des policiers et l’organisateur du
meurtre d’un Juif Yagoda, le nommé Antoine Dyrtch, avait
été arrêté et livré aux juges. Il était sous le coup d’une con-
damnation capitale. Dans la prison, il déclara vouloir entrer
au service de la Sûreté. Le capitaine Zavarzine le fit venir à
son bureau et, après arrangement, le mit en liberté. Quand
les autorités judiciaires réclamèrent Dyrtch, on leur répondit
qu’il s’était enfui. Par la suite, sur les indications de ce
Dyrtch, on a dressé pas mal de potences.
10. —Le provocateur Jean Zavadovsky, profitant de ce
qu’il était au service de la Sûreté, blessa dangereusement
sa femme et tua l’amant de celle-ci. La police ordinaire
avait voulu l’arrêter, mais le capitaine Zavarzine ne l’a pas
permis.
n. — Le même capitaine embaucha à son service deux
voleurs de sa connaissance, Piavloky et Gautovsky, ainsi que
les prostituées Tchervinsky et Zviejinsky qui arrêtaient, dans
la rue, dans les ateliers et dans les usines, les ouvriers jet des

simples particuliers, exigeant de l’argent ; dans le cas de refus
les agresseurs se déclaraient membres du « combat », déva-
lisaient leurs victimes et les livraient ensuite à la police comme
criminels politiques.
12. — L’agent Saukovsky ayant avoué sa participation
au meurtre de Yagoda, ainsi qu’à celui d’un sergent de ville,
continua tranquillement son service ; il comprenait évi-


Je ne sais que faire!... Le ministère me demande
l’arrestation de 2 5 membres du Comité central
révolutionnaire, et je ne les connais pas !..
— C’est bien simple !... Faites arrêter i5 passants
et fusillez-les... Us réclameront après !...
 
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