DOI Heft:
No. 416 20 Mars 1909
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au
dont le régime d’Octroi est différent de celui de sa voisine. Notez
aussi que les formalités de vérifications sont d’un quart d’heure
à une heure à l’entrée, d’un à trois quarts d’heure à la sortie. Calculez
la perte qui en résulte pour le contribuable.
Le soir venu, reste le retour en ligne droite ou l’énorme courbe.de
la ceinture nord de Paris. Dans ce dernier cas, si des marchandises
ont été refusées ou non livrées, c’est la fraude sans bénéfice, sinon
sans risques, ou le recommencement des complications de la journée,
avec l’obscurité et la fatigue en plus ; dans l’autre c’est le paiement,
peut-être impratiquement remboursable, de l’octroi de Paris. Voilà
le droit de péage. S’il est trop tard, le cocher n’a qu’à arrêter sa
voiture au pied des fortifications et dormir à la belle étoile, le couvre-
feu de l’Octroi a sonné : Apaches, veillez sur le butin que vous re-
mettent en garde les douanes de Paris !
*
L’Octroi gêne l’offre des produits des campagnes dans les villes.
Le paysan sait qu’il ne la retrouvera pas toujours. Il restreint la
consommation des denrées de première nécessité qu’il frappe. Depuis
1867, dans les grandes enquêtes agricoles, les agriculteurs perspicaces
ont toujours compris l’intérêt qu’il y aurait à briser cette ceinture
d’octrois bouclée au ventre de 15 millions de consommateurs urbains.
C’est qu’en effet la suppression des taxes diminuerait la valeur mar-
chande des produits, ce qui amènerait une augmentation dans la
consommation et par conséquent dans la production.
— Vous avez une livre de beurre dans la première voiture. Vous ne l’avez pas déclarée.
— Mais j’ai dit qu’elle- était dans la seconde voiture... Je le croyais, j’étais de bonne foi.
— La bonne foi n’a pas cours ici, monsieur! Vous paierez l’amende.
au
dont le régime d’Octroi est différent de celui de sa voisine. Notez
aussi que les formalités de vérifications sont d’un quart d’heure
à une heure à l’entrée, d’un à trois quarts d’heure à la sortie. Calculez
la perte qui en résulte pour le contribuable.
Le soir venu, reste le retour en ligne droite ou l’énorme courbe.de
la ceinture nord de Paris. Dans ce dernier cas, si des marchandises
ont été refusées ou non livrées, c’est la fraude sans bénéfice, sinon
sans risques, ou le recommencement des complications de la journée,
avec l’obscurité et la fatigue en plus ; dans l’autre c’est le paiement,
peut-être impratiquement remboursable, de l’octroi de Paris. Voilà
le droit de péage. S’il est trop tard, le cocher n’a qu’à arrêter sa
voiture au pied des fortifications et dormir à la belle étoile, le couvre-
feu de l’Octroi a sonné : Apaches, veillez sur le butin que vous re-
mettent en garde les douanes de Paris !
*
L’Octroi gêne l’offre des produits des campagnes dans les villes.
Le paysan sait qu’il ne la retrouvera pas toujours. Il restreint la
consommation des denrées de première nécessité qu’il frappe. Depuis
1867, dans les grandes enquêtes agricoles, les agriculteurs perspicaces
ont toujours compris l’intérêt qu’il y aurait à briser cette ceinture
d’octrois bouclée au ventre de 15 millions de consommateurs urbains.
C’est qu’en effet la suppression des taxes diminuerait la valeur mar-
chande des produits, ce qui amènerait une augmentation dans la
consommation et par conséquent dans la production.
— Vous avez une livre de beurre dans la première voiture. Vous ne l’avez pas déclarée.
— Mais j’ai dit qu’elle- était dans la seconde voiture... Je le croyais, j’étais de bonne foi.
— La bonne foi n’a pas cours ici, monsieur! Vous paierez l’amende.