DOI Heft:
No. 416 20 Mars 1909
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ce châtiment renouvelé deMFrançois Ier et d’Henri II. Malheureuse-
ment, la Grande Ville n’a que 34 kilomètres de tour et guère plus de
60 portes !
Les intéressés sont seuls à connaître que l’Octroi de [Paris enraye
le développement de plusieurs industries, au grand avantage de l’Alle-
magne. L’une d’entre elles, la fabrication des produits chimiques,
a pris une telle avance chez nos voisins, que certains de nos fabri-
cants ont préféré vivre tranquilles en en revendant les produits,
plutôt que de fabriquer en luttant contre trois, les Allemands, la
Régie et l’Octroi. 1 IJ
En effet, l’homme même fortuné veut bien travailler, faire front
à la concurrence, se plier devant les clients, risquer son bien sur les
moindres affirmations de la science- Mais, il se lasse des tracasseries
d’une Administration soupçonneuse par sa nature, qui multiplie les
causes de difficultés, en cherchant d’invraisemblables ou de ridicules,
interprétant les découvertes, progrès, perfectionnements rapides
comme autant de tentatives de fraude, rabaissant tout à son ignorance
ou à sa routine, brandissant sans cesse les foudres de ses procès sous
le nez du contribuable ahuri et dont elle fouille les poches, capable
enfin, après avoir décrété que 24 heures n’en font que 15 et que toute
la science humaine tient dans les 33 pages de son tarif, capable, dis-je,
de conduire en correctionnelle Galilée, parce que la terre tourne, et
Berthelot, parce que le blanc de céruse [-contient 12 % d’acide
oléique (1) !
(r) Tout blanc de céruse dont la teneur en huile, acide oléique ou tout autre substance imposée
comme huile, excède rr °/0 du poids, est imposé comme huile pour son poids total. {Décret
du 22 Novembre 1897,)
Dessin de PIERRE-SEC
Le Statisticien. — 11 est prouvé que la mortalité considérable que l’on observe chez les enfants,
dans les grandes villes, provient, en grande partie, des falsifications que les taxes odieuses de
l’octroi rendent presque excusables... N importe ! Payez 1 octroi, et faites des enfants!
ce châtiment renouvelé deMFrançois Ier et d’Henri II. Malheureuse-
ment, la Grande Ville n’a que 34 kilomètres de tour et guère plus de
60 portes !
Les intéressés sont seuls à connaître que l’Octroi de [Paris enraye
le développement de plusieurs industries, au grand avantage de l’Alle-
magne. L’une d’entre elles, la fabrication des produits chimiques,
a pris une telle avance chez nos voisins, que certains de nos fabri-
cants ont préféré vivre tranquilles en en revendant les produits,
plutôt que de fabriquer en luttant contre trois, les Allemands, la
Régie et l’Octroi. 1 IJ
En effet, l’homme même fortuné veut bien travailler, faire front
à la concurrence, se plier devant les clients, risquer son bien sur les
moindres affirmations de la science- Mais, il se lasse des tracasseries
d’une Administration soupçonneuse par sa nature, qui multiplie les
causes de difficultés, en cherchant d’invraisemblables ou de ridicules,
interprétant les découvertes, progrès, perfectionnements rapides
comme autant de tentatives de fraude, rabaissant tout à son ignorance
ou à sa routine, brandissant sans cesse les foudres de ses procès sous
le nez du contribuable ahuri et dont elle fouille les poches, capable
enfin, après avoir décrété que 24 heures n’en font que 15 et que toute
la science humaine tient dans les 33 pages de son tarif, capable, dis-je,
de conduire en correctionnelle Galilée, parce que la terre tourne, et
Berthelot, parce que le blanc de céruse [-contient 12 % d’acide
oléique (1) !
(r) Tout blanc de céruse dont la teneur en huile, acide oléique ou tout autre substance imposée
comme huile, excède rr °/0 du poids, est imposé comme huile pour son poids total. {Décret
du 22 Novembre 1897,)
Dessin de PIERRE-SEC
Le Statisticien. — 11 est prouvé que la mortalité considérable que l’on observe chez les enfants,
dans les grandes villes, provient, en grande partie, des falsifications que les taxes odieuses de
l’octroi rendent presque excusables... N importe ! Payez 1 octroi, et faites des enfants!