L' assiette au beurre: pamphlétaire, satirique et illustré (8.1908-1909 (Nr. 365-417))

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Nous avons vu les inconvénients de l’Octroi aux points de vue
social, économique et financier.
Cet impôt s’est présenté surtout à nous comme le plus vexatoire
et, à plusieurs points de vue, le plus onéreux de tous. Ne semble-t-il
pas que ces Conseils municipaux, dont le principal rôle est de produire
des utilités pures, immatérielles telles que l’Ordre, la Sécurité, de-
mandent à la foule de leurs électeurs, ouvriers qui forgent, maçonnent
ou cousent des utilités matérielles, plus que ne valent les services
rendus ?
Le travail, agent de la production, est la source primitive de toute
prospérité morale et matérielle, a dit Adam . Smith. En effet, rien
de .plus grand que le travail, cet échange des services, sans lequel la
Société ne subsisterait pas. Or, le travail ne peut produire son maxi-
mum de bienfaits que sous un régime de liberté ? La Société moderne
a été en 1791 reconstruite sur ces idées que viole encore l’Octroi.

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Est-ce faute de le reconnaître? Non, puisque les tentatives et les-
projets de suppression dans les journaux, dans les livres, dans les.
réunions publiques, à la Chambre, se suivent, se pressent, s’amon-
cellent depuis 40 ans, nombreux, pourrait-on dire, comme les sables-
de la mer. Mais, la plupart ont demandé aux Communes un effort
dont elles ne sont pas capables.
La prospérité du pays tout entier est au plus haut point touchée
par cette réforme. Villes et campagnes ont intérêt à voir disparaître
ce dernier vestige du moyen âge, honte de ce siècle de progrès, barrière-
qui les empêche de joindre leur activité en vue du bien-être commun.
Puisque la suppression des octrois est d’intérêt général, d’intérêt
national, c’est l’Etat qui doit l’accomplir. Aux électeurs de demander,
d’exiger, d’obtenir d’un parlement laborieux, de celui qu’il va bientôt
élire, qu’il nous rapproche ainsi davantage du grand principe proclamé
il y a cent ans, sous le nom de Liberté du Travail et des Echanges.
Jean Troubad.


Dessin de GRIS


— No, nous supporterions pas ça, en Angleterre... Le Français, il écrit le mot Lilerî'é partout
mais il ne sait pas ce que c'est. L’Anglais, i] met pas la Literie sur Jes murs, mais il la met dans la vie.

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