DOI Heft:
Octobre 1761
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ANN ALE S
360
entreprise, relativement sür tout au Recueil
4’Estampes, la partic de tout l’ouvragc la plus?
importante.
Cette entreprise ne pcut pas etre celle d'un
particulier. Son execution demande plus de de-
pense qu’il n’en peut ordinairement soutenir,
plus de forces Öc de protedlion qu’il ne scauroit
s’en procurer j Öc surtout plus de fermetc, Öc
plus de temps qu'on ne peut esperer d’une con-
dition privee Öc de la vie d’un seul homrae.
Aussi l’histoire de la Botaniquc nous montre
plus d’un exempk: de la cadueitc de pareilles en-
treprises, fonnees bien souvent par des particu-
liers. Mais la Flora Danica paroit sous de meil-
leurs auspiccs; sa publication se sait en consc-
quence des dispolirions cssentielles, de rinjfitut
Royal de Eotanique, öc chaque Profcsseur ser-
vant ä cet institut eit tcnu cn vertu de sa fonc-
tion de continuer l’ouvrage, au cas que son Pre-
decelseur l’ait laisse iinparfait, & de trav'ailler ä
la plus grande pcrfcjfltion, quand une fois il au-
ra paru tout entier. Ainli les amateurs n’ont
pas ä craindre, que le travai! une fois commen-
ce se discontinuc, Öc augmente le nombre des
ouvrages de ce gcnrc, qui, apres avoir cte ame-
nd ä un certain poi-nt, en sont reite lä, Öc ne sont
aujourd’hui que des fragmens ; öc j’ose dire en
general, sansvanite, puisque je parle, exclulive-
ment de ce qui dependra de inoi, que nötre
Flora Danica esh un ouvrage qui n'a point d’egal,
Öc qui ne scauroit meine cn avoir, ä moins que
quelque Gouvernement n’cn ordonnät un
semblable.
360
entreprise, relativement sür tout au Recueil
4’Estampes, la partic de tout l’ouvragc la plus?
importante.
Cette entreprise ne pcut pas etre celle d'un
particulier. Son execution demande plus de de-
pense qu’il n’en peut ordinairement soutenir,
plus de forces Öc de protedlion qu’il ne scauroit
s’en procurer j Öc surtout plus de fermetc, Öc
plus de temps qu'on ne peut esperer d’une con-
dition privee Öc de la vie d’un seul homrae.
Aussi l’histoire de la Botaniquc nous montre
plus d’un exempk: de la cadueitc de pareilles en-
treprises, fonnees bien souvent par des particu-
liers. Mais la Flora Danica paroit sous de meil-
leurs auspiccs; sa publication se sait en consc-
quence des dispolirions cssentielles, de rinjfitut
Royal de Eotanique, öc chaque Profcsseur ser-
vant ä cet institut eit tcnu cn vertu de sa fonc-
tion de continuer l’ouvrage, au cas que son Pre-
decelseur l’ait laisse iinparfait, & de trav'ailler ä
la plus grande pcrfcjfltion, quand une fois il au-
ra paru tout entier. Ainli les amateurs n’ont
pas ä craindre, que le travai! une fois commen-
ce se discontinuc, Öc augmente le nombre des
ouvrages de ce gcnrc, qui, apres avoir cte ame-
nd ä un certain poi-nt, en sont reite lä, Öc ne sont
aujourd’hui que des fragmens ; öc j’ose dire en
general, sansvanite, puisque je parle, exclulive-
ment de ce qui dependra de inoi, que nötre
Flora Danica esh un ouvrage qui n'a point d’egal,
Öc qui ne scauroit meine cn avoir, ä moins que
quelque Gouvernement n’cn ordonnät un
semblable.