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Annales typographiques pour l'Allemagne — 3.1762 [VD18 90309960]

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Fevrier 1761
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https://doi.org/10.11588/diglit.22483#0112
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io8

ANNALES

au sentiment. L’ombre d’Agamemnon
n’echapera peut*etre pas ä la Critique;
les leenes paroitront mal liees, & le de-
nouement precipite. Mais, si Ton s’elt
penetre des Tragedies antiques, si Ton a
bien mddire les moeurs des Grecs, si Ton
veut bien ress^chir que des choses qui ne
sontplus en uiage peuventötretr&sbonnes,
on lera enchante de voir une copie si heu-
reule du plus bei anrique, & limagina-
tion d’accord avec le coeur n’aura pres-
que qu’ä donner les plus grands £ioges.
On le rappcllera que les Grecs etoient
persuades que les ordres de Dieux & du
Destin, luperieurs ä toutes les loix, jus-
tifioicnr tour, & que le plus grand des
crimes etoit de balancer ä les exdcuter.
On laura qu’ils pensoienr devoir bien plus
a un p£re qu’ä une m£re, & que dans ces
si^cles si differens des ndtres, on etoit
bien eloigne de cet esprit de galanterie
qui egale, on plutöt qui eleve, les femmes
bien au dessus des hommes« Ces bons
Grecs imaginoient que la Nature avoit
place le beau sexe ä une si grande distan-
ce de celui qusils appelloient railonnable,
qu’itn fils le leroit crü en droit de punir sa
mere m^me, si cette femme eut manque
ä Ion mari. On penlera encore qu’alors
on

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