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Annales typographiques pour l'Allemagne — 3.1762 [VD18 90309960]

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Fevrier 1761
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https://doi.org/10.11588/diglit.22483#0143
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TYPOGRAPHIQUES. 139
L’Auteur definit l’amitie un sentiment oü
les lens n’ont point de part; oü Farne leule
ed adedee; le lien des coeurs vertueux &
lensibles, & leur aliment. II fait une ma-
gnisique deseription des bienfaits dont eile
nous comble: on sera peut - £tre bien aise
de la trouver ici.
„ L’Amiti£ ed usi feu doux, mais tou-
„ jours egal, qui nous echauffe laus nous
„ consumer: il ne s’allume que lentemenr,
„ mais la lenteur meine de les progres., les
„ rend plus certains; le tems ne sert qu’a
„ l’accroitre ; & la joüissance, loin de di-
3, minuer de sa vivacite, sein bl e lui donner
,3 ü chaque indant de nouvelles forces.
„ Le sentiment qu il excite dans les coeurs
3, dignes de le redentir , eil: aftif, quoique
33 läge & prudent; il ed quelquefois münc
„ lüperieur a samour; il n’ed sujet, ni k
„ l’incondance, ni au d£goür, & la latiete
„ lui ed inconnue; il ed iulceptible de ja-
,3 loulie, mais de cette jaloulie douce, qui
„ n’a son principe que dans le coeur, Sc
„ dont les furics de l’amour propre n’ont
„ jamais ose lblüller la purere , ni älterer
3, la delicatesie. Les sacrifkes ne lui coü-
3, tent rien, quand il s’agit du bonheur de
5j. l’objet aime. Inaccessible a l’envie & sit*
» peri-
 
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