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Royal Society <London> [Hrsg.]
Abrégé des transactions philosophiques de la Société Royale de Londres — 11/​12, Tome second.1790 [Cicognara, 2475B]

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Beaux arts
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Première partie
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Section première: Métaphysique du langage
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https://doi.org/10.11588/diglit.31813#0171
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Litt. Métaphys. du Langage* i 5 i
qu’il faut apprendre à prononcer des mots à une
personne qui n’entend point, il faut lui faire com- A“^ l6'' a>
prendre la sîgnification des mots, soit prononcés, Sur Ja
soit écrits, asin qu’il puilse exprimer ses pensées inered d’fP-
3c entçndre celles des autres. Sans cette derniere parier aus

. . iourds Sc

connoinance, il parleroir comme un perroquet, 3c nuiecs.
traceroit des caradères dont il ne sauroit pas la
signification.

La surdité est un obstacle qui augmente la dif-
ficulté qu’on trouve à apprendre une langue à un
muet j d’un autre côté, le défaut d’un idiome ac-
croît celle de lui apprendre à parler ou à pronon-
cer les sons, car on n’a d’autres moyens que de
lui enseigner comment ii faut mouvoir la lan-
gue , les lèvres, le palais 8c les autres organes de
la parole , pour former les sons qu’on veut lui
faire imiter, ce que le reste des hommes fait par
habitude, sans savoir comment.

Quant à la première chose, quoique je ne doute
pas que i’oreille guide autant la langue pour parier ,
que les yeux guident la main pour écrire, en sorte
que ceux qui deviennent entièrement sourds, per-
dent ausii peu à-peu la faculté de parier, 8c devien-
nent muets -, car il est en quelque manière ausiî
difficiie de bien parler iorsqu’on n’entend point,
que de bien écrire lorsqu’pn est privé de lavue",
nous voyons néanmoins que les femmes parvien-
nent à jouer du luth dans i’obscurité , quoique

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