Litt. Métaphys, du Lanôage. 157
prendroit l’anglois. Ce qui lui manquera de cette
exaclitude à laquelle parvient une personne qui
le parle depuis son enfance, n’est pas d’une si
grande importance qu’on ne puiïse bien s’en dis-
penser.
Aorès vcus avoir ainsi instruit des raisons qui
m’ont engagé à cette entreprise, je vais, de crainte
que vous ne vous persuadiez que j’ai bâti avec
trop de confiance sur ce fondement, 6c que vous ne
rne croyez coupable de trop de vanité de ce que
je me serois promis une réussite plus grande que je
ne suis en droit de l’attendre ; je vais, dis-je , vous
rendre compte du succès que j’ai iieu d’espérer.
Quant à la première partie, je veux dire, quant
au parler, quoique je croie y faire plus de pro-
grès au’on ne se i’imagine , & qu’ii pourra parler
de façon à se faire entendre , néanmoins je ne me
promets pas qu’il parle avec assez d’exadlitude pour
qu’une oreiiie déiicate ne distingue plusieurs fautes
ou plusieurs petites différences du ton, &c de ia
prononciation ordinaire des autres homraes, puis-
que nous voyons tous les jours que non-seulement
les étrangers, mais encore les gens de la province
ne peuvent jamais parler assez exadement pour
qu’on ne sente pas quelque disférence entre ieur
prononciation & celie des fiabitans de Londres ,
& cela non-seuiement parce que les organes ne
Ann. léyo.
Sur la ma-
nicre c ap-
prendre à
parler aux
sourds ÎS:
niuecs.
prendroit l’anglois. Ce qui lui manquera de cette
exaclitude à laquelle parvient une personne qui
le parle depuis son enfance, n’est pas d’une si
grande importance qu’on ne puiïse bien s’en dis-
penser.
Aorès vcus avoir ainsi instruit des raisons qui
m’ont engagé à cette entreprise, je vais, de crainte
que vous ne vous persuadiez que j’ai bâti avec
trop de confiance sur ce fondement, 6c que vous ne
rne croyez coupable de trop de vanité de ce que
je me serois promis une réussite plus grande que je
ne suis en droit de l’attendre ; je vais, dis-je , vous
rendre compte du succès que j’ai iieu d’espérer.
Quant à la première partie, je veux dire, quant
au parler, quoique je croie y faire plus de pro-
grès au’on ne se i’imagine , & qu’ii pourra parler
de façon à se faire entendre , néanmoins je ne me
promets pas qu’il parle avec assez d’exadlitude pour
qu’une oreiiie déiicate ne distingue plusieurs fautes
ou plusieurs petites différences du ton, &c de ia
prononciation ordinaire des autres homraes, puis-
que nous voyons tous les jours que non-seulement
les étrangers, mais encore les gens de la province
ne peuvent jamais parler assez exadement pour
qu’on ne sente pas quelque disférence entre ieur
prononciation & celie des fiabitans de Londres ,
& cela non-seuiement parce que les organes ne
Ann. léyo.
Sur la ma-
nicre c ap-
prendre à
parler aux
sourds ÎS:
niuecs.