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Berard, Ed.: Iscrizioni di Aosta
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11247#0020
ISCRIZIONI DI AOSTA
17
une pierre ollaire parfaitement conservée. Elle ne présente
rien de bien intéressant au point de vue historique; mais
elle contient l'expression touchante de la reconnaissance
d'un jeune homme, sans parents, connus pour sa vieille
et bonne mère nourricière,
Au point de vue archéologique, il me semble que
cette pierre sépulcrale mérite une attention particulière.
Entre le deux lettres D . M on voit une figure que j' ai
reproduite au naturale (PI. I, n. 4).
Aucun archéologue, en publiant les monuments funé-
raires romains de la vallèe d'Aoste, n'a signalé , que je
sache, une figure de ce genre. Ne serait-ce pas une des mille
formes de Vascia produites par les auteurs? Il est vrai qu'au
bas des monuments de l'époque Gallo-romaine, sur lesquels
est représenté ce symbole, on lit ordinairement la formule
Sub ascia dedicanti exprimée en toutes lettres ou en sigles
et abréviations, mais l'ascia sans la formule a été particu-
lièrement signalée sur les monuments du nord d'Italie.
De plus, Yascia représenté toujours un instrument, un
marteau, un hoyau, une serfouette. Quelquefois c'est un
instrument à tailler et à polir le bois. Souvent elle re-
présenté un instrument de sarclage. La figure (n. 4) me
parait erre un outil parfaitement propre à cet usage. En
le saisissant par le milieu, l'on peut se servir de l'un et
de l'autre bout pour sarcler. Palladius, dans son traité
De re rustica (I, 43) parlant de l'attirail nécessaire à la
campagne, dit qu'il doit encore comprendre . . . sarculos
simplices vel bicornes et ascias in apersa parte referentes
rastros. L'instrument représenté sur le monument (n. 3)
servirait à ce doublé usage, à bécher avec le hoyau, rastrum,
et à sarcler avec le sarculum bicornem. Si je n'erre pas dans
cette appréciation, le monument dont je viens de parler
servirait à confirmer l'opinion de Muratori (Thesaurus,
17
une pierre ollaire parfaitement conservée. Elle ne présente
rien de bien intéressant au point de vue historique; mais
elle contient l'expression touchante de la reconnaissance
d'un jeune homme, sans parents, connus pour sa vieille
et bonne mère nourricière,
Au point de vue archéologique, il me semble que
cette pierre sépulcrale mérite une attention particulière.
Entre le deux lettres D . M on voit une figure que j' ai
reproduite au naturale (PI. I, n. 4).
Aucun archéologue, en publiant les monuments funé-
raires romains de la vallèe d'Aoste, n'a signalé , que je
sache, une figure de ce genre. Ne serait-ce pas une des mille
formes de Vascia produites par les auteurs? Il est vrai qu'au
bas des monuments de l'époque Gallo-romaine, sur lesquels
est représenté ce symbole, on lit ordinairement la formule
Sub ascia dedicanti exprimée en toutes lettres ou en sigles
et abréviations, mais l'ascia sans la formule a été particu-
lièrement signalée sur les monuments du nord d'Italie.
De plus, Yascia représenté toujours un instrument, un
marteau, un hoyau, une serfouette. Quelquefois c'est un
instrument à tailler et à polir le bois. Souvent elle re-
présenté un instrument de sarclage. La figure (n. 4) me
parait erre un outil parfaitement propre à cet usage. En
le saisissant par le milieu, l'on peut se servir de l'un et
de l'autre bout pour sarcler. Palladius, dans son traité
De re rustica (I, 43) parlant de l'attirail nécessaire à la
campagne, dit qu'il doit encore comprendre . . . sarculos
simplices vel bicornes et ascias in apersa parte referentes
rastros. L'instrument représenté sur le monument (n. 3)
servirait à ce doublé usage, à bécher avec le hoyau, rastrum,
et à sarcler avec le sarculum bicornem. Si je n'erre pas dans
cette appréciation, le monument dont je viens de parler
servirait à confirmer l'opinion de Muratori (Thesaurus,