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Berard, Ed.: Antiquités romaines et du Moyen-Age dans la Vallée d'Aoste
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11585#0178
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dionale des remparts. Elle fit construire, vers la fin du XIe
siècle, près du bastion n° 15, une forteresse sur un plan
rectangulaire. Le rempart romain en formait la façade mé-
ridionale, soit l'un de ses plus grands côtés ayant en longueur
m. 38,90. La façade septentrionale est percée de plusieurs
fenêtres à doubles arcades, à plein cintre, soutenues par
des colonnettes romanes. Les plus petits côtés ont en lon-
gueur m. 15,65. Le bastion romain sert de base à une très-
belle tour ronde couronnée de larges créneaux. Elle porte
le nom de Bramafan (crie la faim). L'histoire est muette
sur l'origine de ce nom mentionné déjà au XIIIe siècle.
D'après une tradition populaire, un puissant seigneur aurait
enfermé sa femme dans cette tour et il l'y aurait laissée
mourir de faim.
Près de là est une porte de la ville, à laquelle Godefroy
de Challand, vicomte d'Aoste, donna en 1240 le nom de
Béatrix son épouse, fille du comte Guillaume de Genève.
160 A 160 mètres au levant de cette porte, on voit
les ruines d'une tour carrée. Elle est construite sur le bastion
romain, dont on peut étudier les proportions jusqu' à la
hauteur des parapets des remparts. On l'appelle tour Pail-
leron, parcequ'elle a longtemps servi de magasin à paille.
Un incendie en a détruit, il y a quelques années, la toiture
et la porte d'entrée. Il serait convenable d'y faire des ré-
parations, d'en reconstruire le toit et d'en interdire l'entrée
par une porte solide, afin de soustraire à de nouveaux acci-
dents, et à de nouvelles dégradations, le bastion romain qui
a le mieux résisté aux injures du temps et des hommes.
18° Il ne reste que quelques pans de mur de ce bastion
sur lequel la famille noble de Plovia avait élevé une maison
forte.
Tels sont les monuments les plus importants que la ville
dionale des remparts. Elle fit construire, vers la fin du XIe
siècle, près du bastion n° 15, une forteresse sur un plan
rectangulaire. Le rempart romain en formait la façade mé-
ridionale, soit l'un de ses plus grands côtés ayant en longueur
m. 38,90. La façade septentrionale est percée de plusieurs
fenêtres à doubles arcades, à plein cintre, soutenues par
des colonnettes romanes. Les plus petits côtés ont en lon-
gueur m. 15,65. Le bastion romain sert de base à une très-
belle tour ronde couronnée de larges créneaux. Elle porte
le nom de Bramafan (crie la faim). L'histoire est muette
sur l'origine de ce nom mentionné déjà au XIIIe siècle.
D'après une tradition populaire, un puissant seigneur aurait
enfermé sa femme dans cette tour et il l'y aurait laissée
mourir de faim.
Près de là est une porte de la ville, à laquelle Godefroy
de Challand, vicomte d'Aoste, donna en 1240 le nom de
Béatrix son épouse, fille du comte Guillaume de Genève.
160 A 160 mètres au levant de cette porte, on voit
les ruines d'une tour carrée. Elle est construite sur le bastion
romain, dont on peut étudier les proportions jusqu' à la
hauteur des parapets des remparts. On l'appelle tour Pail-
leron, parcequ'elle a longtemps servi de magasin à paille.
Un incendie en a détruit, il y a quelques années, la toiture
et la porte d'entrée. Il serait convenable d'y faire des ré-
parations, d'en reconstruire le toit et d'en interdire l'entrée
par une porte solide, afin de soustraire à de nouveaux acci-
dents, et à de nouvelles dégradations, le bastion romain qui
a le mieux résisté aux injures du temps et des hommes.
18° Il ne reste que quelques pans de mur de ce bastion
sur lequel la famille noble de Plovia avait élevé une maison
forte.
Tels sont les monuments les plus importants que la ville