DOI article:
Berard, Ed.: Antiquités romaines et du Moyen-Age dans la Vallée d'Aoste
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.11585#0189
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voyons d'ici les antiques manoirs. Son neveu Jacques, fils
d'Aimon, s'établit à Sarre. On ignore ce que sont devenus
les deux autres frères de Marc de Bard.
Église ancienne d'Aimaville S Léger. — La commune
d'Aimaville a deux églises paroissiales, celle de S' Léger
et celle de S' Martin. Cette dernière est la plus ancienne.
Elle est citée comme plébanie, soit église première, dans
des titres très-anciens ; l'église actuelle de St Léger date
d'une époque récente, mais au-dessous d'elle existent en-
core presque entières les constructions d'une église fort
ancienne. Elle est à deux nefs et orientée de l'ouest à l'est.
L'abside circulaire renferme quatre niches où l'on pou-
vait placer des sièges pour les prêtres desservant cette
église. La voûte à plein cintre est au même niveau que
celle de la nef soutenue par trois piliers massifs dont voici
la forme ^ette chapelle, soit crypte, mesure depuis
l'abside jusqu'au mur opposé m. 13,00. L'autre nef mesure
m. 11,30. La largeur de l'édifice est de m. 6,50. Il m'a paru
que l'axe de cette chapelle dévie de la ligne droite en par-
tant de la porte principale jusqu'au rond-point de l'abside.
D'après quelques auteurs, par cette déviation on a voulu
figurer le penchement de tête du Sauveur au moment où
il expirait sur la croix, et par conséquent traduire par cette
disposition architecturale les paroles de l'Évangile: et incli-
nato capite tradidit spiritum. Il n'est pas invraisemblable
que, puisque l'on a voulu représenter la croix et le Sau-
veur qui y est attaché, en affectant la forme que le trans-
sept donne à une église, on ait pareillement voulu, en
faisant un peu dévier vers la droite le chœur et l'abside, y
imprimer ce symbolisme. On ne peut guère expliquer au-
trement cette déviation qui se remarque dans plusieurs égli-
voyons d'ici les antiques manoirs. Son neveu Jacques, fils
d'Aimon, s'établit à Sarre. On ignore ce que sont devenus
les deux autres frères de Marc de Bard.
Église ancienne d'Aimaville S Léger. — La commune
d'Aimaville a deux églises paroissiales, celle de S' Léger
et celle de S' Martin. Cette dernière est la plus ancienne.
Elle est citée comme plébanie, soit église première, dans
des titres très-anciens ; l'église actuelle de St Léger date
d'une époque récente, mais au-dessous d'elle existent en-
core presque entières les constructions d'une église fort
ancienne. Elle est à deux nefs et orientée de l'ouest à l'est.
L'abside circulaire renferme quatre niches où l'on pou-
vait placer des sièges pour les prêtres desservant cette
église. La voûte à plein cintre est au même niveau que
celle de la nef soutenue par trois piliers massifs dont voici
la forme ^ette chapelle, soit crypte, mesure depuis
l'abside jusqu'au mur opposé m. 13,00. L'autre nef mesure
m. 11,30. La largeur de l'édifice est de m. 6,50. Il m'a paru
que l'axe de cette chapelle dévie de la ligne droite en par-
tant de la porte principale jusqu'au rond-point de l'abside.
D'après quelques auteurs, par cette déviation on a voulu
figurer le penchement de tête du Sauveur au moment où
il expirait sur la croix, et par conséquent traduire par cette
disposition architecturale les paroles de l'Évangile: et incli-
nato capite tradidit spiritum. Il n'est pas invraisemblable
que, puisque l'on a voulu représenter la croix et le Sau-
veur qui y est attaché, en affectant la forme que le trans-
sept donne à une église, on ait pareillement voulu, en
faisant un peu dévier vers la droite le chœur et l'abside, y
imprimer ce symbolisme. On ne peut guère expliquer au-
trement cette déviation qui se remarque dans plusieurs égli-