émail, ils reçurent après un émail opaque. Les fours sont actuellement aux
environs de Obouké.
On fait aussi en Isé un biscuit blanc et un produit marbré par le mé-
lange de deux terres, une blanche et une brune.
Province de Yamato
Cette province aurait fait de la céramique avant notre ère, elle eut aussi
une grande activité à la fin du xv" siècle; mais elle est surtout connue par les
productions sortant des fours de Koriyama dont Ninseï avait formé les
ouvriers vers 1645 et dont les productions ressemblent aux siennes.
Puis les fours abandonnés furent rétablis dans les toutes premières
années du xix° siècle, au village de Godjo. La terre de ces dernières pièces
est couleur de cendre et recouverte d’une glaçure à taches noires. Elles sont
marquées du cachet « Akahada » et sont inférieures aux produits anciens.
On y aurait aussi imité l’émail gris rosé de Hagi.
Vers 1825, Morimoto Soukézaemon ayant découvert à Kaseyama les
matières propres à la céramique, fit venir des ouvriers de Godjo et on imita
les vieux sometsukés chinois et les porcelaines de Shonzui.
Province de Hizen (Porcelaine)
On donne le nom d’Imari ou d’Arita, à toute la porcelaine fabriquée en
Hizen et embarquée dans le port d’Imari. Elle provient d’Arita et des manu-
factures suivantes: Okotchi, Shida, Odoshi, Yoshida, Matsugatani, Shiraïshi,
Mikotchi (Hirato) et Kameyana. Ce nom est également donné aux fabriques
annexes d’Arita: Itchinosé, Nangahara, Obo, Hokao, Kuromonda et Hirosé.
Arita. — La première tentative pour faire de la porcelaine est due à
Shonzui, né dans la province d’Isé qui se rendit en Chine pour y apprendre
les secrets de la fabrication. Il revint au Japon en 1510 et se serait établi à
Arita, où il fabriqua, avec des matières importées de Chine, les premiers
« sometsukés », nom donné aux pièces décorées en bleu de cobalt, dont on
le dit inventeur, imitation des blancs et bleus chinois, avec des décors em-
pruntés à l’école de Kano.
Mais l’origine d’Arita ne date vraiment que de 1592, où l’un des géné-
raux de Hideyoshi ramena le potier coréen Li-Sampeï qui s’établit à Tanaka
(aujourd’hui Arita) où il avait découvert des gisements d’argile blanche dans
la montagne Idzumi-Yama. Il prit le nom de Kanée et ses descendants s’ap-
pellent Kanégaï. Les produits de cette époque, dont la terre est blanche, sont
nommés « Horidashité » (articles déterrés).
Vers 1645, un Chinois de passage à Nagasaki y porta le procédé de
décoration de la porcelaine avec des couleurs vitrifiées sur la couverte. Le
potier Kakiemon ne réussit pas ses premiers essais, puis, aidé par Gosu
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environs de Obouké.
On fait aussi en Isé un biscuit blanc et un produit marbré par le mé-
lange de deux terres, une blanche et une brune.
Province de Yamato
Cette province aurait fait de la céramique avant notre ère, elle eut aussi
une grande activité à la fin du xv" siècle; mais elle est surtout connue par les
productions sortant des fours de Koriyama dont Ninseï avait formé les
ouvriers vers 1645 et dont les productions ressemblent aux siennes.
Puis les fours abandonnés furent rétablis dans les toutes premières
années du xix° siècle, au village de Godjo. La terre de ces dernières pièces
est couleur de cendre et recouverte d’une glaçure à taches noires. Elles sont
marquées du cachet « Akahada » et sont inférieures aux produits anciens.
On y aurait aussi imité l’émail gris rosé de Hagi.
Vers 1825, Morimoto Soukézaemon ayant découvert à Kaseyama les
matières propres à la céramique, fit venir des ouvriers de Godjo et on imita
les vieux sometsukés chinois et les porcelaines de Shonzui.
Province de Hizen (Porcelaine)
On donne le nom d’Imari ou d’Arita, à toute la porcelaine fabriquée en
Hizen et embarquée dans le port d’Imari. Elle provient d’Arita et des manu-
factures suivantes: Okotchi, Shida, Odoshi, Yoshida, Matsugatani, Shiraïshi,
Mikotchi (Hirato) et Kameyana. Ce nom est également donné aux fabriques
annexes d’Arita: Itchinosé, Nangahara, Obo, Hokao, Kuromonda et Hirosé.
Arita. — La première tentative pour faire de la porcelaine est due à
Shonzui, né dans la province d’Isé qui se rendit en Chine pour y apprendre
les secrets de la fabrication. Il revint au Japon en 1510 et se serait établi à
Arita, où il fabriqua, avec des matières importées de Chine, les premiers
« sometsukés », nom donné aux pièces décorées en bleu de cobalt, dont on
le dit inventeur, imitation des blancs et bleus chinois, avec des décors em-
pruntés à l’école de Kano.
Mais l’origine d’Arita ne date vraiment que de 1592, où l’un des géné-
raux de Hideyoshi ramena le potier coréen Li-Sampeï qui s’établit à Tanaka
(aujourd’hui Arita) où il avait découvert des gisements d’argile blanche dans
la montagne Idzumi-Yama. Il prit le nom de Kanée et ses descendants s’ap-
pellent Kanégaï. Les produits de cette époque, dont la terre est blanche, sont
nommés « Horidashité » (articles déterrés).
Vers 1645, un Chinois de passage à Nagasaki y porta le procédé de
décoration de la porcelaine avec des couleurs vitrifiées sur la couverte. Le
potier Kakiemon ne réussit pas ses premiers essais, puis, aidé par Gosu
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