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Ballu, Albert
Guide de Timgad: antique Thamugadi — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.18099#0013
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LES RUINES DE TIMGAD

sance, tout imprégnée de l'art grec, Timgad, due
à la main d'œuvre légionnaire romaine, eut des des-
tinées plus hautes, un rôle plus important à remplir.

Sentinelle avancée de l'Empire, elle devint non
seulement un centre de civilisation et de colonisa-
tion, mais aussi une pépinière de citoyens prêts à
assurer le recrutement de la fameuse IIP légion
qui, installée dans le voisinage, à Lambèse, con-
stituait à elle seule toute l'armée d'occupation
d'Afrique.

Ce fut le légat propréteur Lucius Munatius Gallus
qui jeta en l'an 100, sous le règne de Trajan, les fon-
dations de la cité que nous admirons aujourd'hui.

L'histoire de Thamugadi est celle de la Numidie
aux époques impériale, vandale et byzantine ; et
elle disparaît lors de l'invasion dévastatrice des
Arabes dont les hordes fanatiques jettent comme
un immense voile sur les souvenirs laissés clans les
pays si longuement et si patiemment conquis par
la Ville Éternelle.

La période qui s'étend de Trajan au commence-
ment du ive siècle fut pour Thamugadi une période
de prospérité et de paix, à peine troublée par quel-
ques insurrections des indigènes, les Maures de
ï'Aurès. Mais, à partir de Constantin, commencèrent
les discordes religieuses engendrées par le schisme
de Donat ; à plusieurs reprises et pendant de lon-
gues années, des bandes nombreuses de schisma-
tiques. prenant le nom de circoncellions, ravagèrent
 
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